VORACE ou la ballade d'un cannibale

lepoete
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Inscription : 03 février 2013, 11:16

VORACE ou la ballade d'un cannibale

Message par lepoete »

En 1999, les Etats-Unis, en partie, nous sortes un énième film d'horreur (Vorace en l’occurrence, suivez un peu). La jaquette présente une bouche tenant fermement un doigt entre ses dents, c'est alors que je fis appel à toute ma perspicacité pour comprendre qu'il s'agissait d'un long traitant de cannibalisme. Toujours désireux de trouver des pellicules déviantes et glauques, je le louais donc au grand brun du vidéo club qui me remit la galette avec un dégoût prononcé. Il n'en fallait pas plus pour attiser encore ma curiosité.
Après le visionnage, j'étais ravi. J'étais tombé sur un bon film !
Et cela tient tout d'abord au talent des deux acteurs principaux Guy Pearce et Robert Carlyle (que j'adore), interprétant, pour le premier, un soldat américain à l'ouest, et pour le second, un personnage énigmatique et bien sûr cannibale.
Vient ensuite la musique, étrangement décalée mais renforçant chaque scène comme elle se doit.
Il y a un point fort aussi dans ce long, c'est son humour noir (art délicat à maîtriser).
Il suffit de se remémorer comment le personnage de Pearce obtient la gloire pour avoir prit à lui tout seul un fort aux Mexicains durant cette guerre, en imitant les morts parce qu'il était terrorisé et quand il se releva, il était seul.
Suite à cela, il obtient le commandant d'un fort dans je ne sais plus quel coin reculé des E-U où il rencontrera sa Némésis de cannibale, qui mangeant de la chair humaine devient plus fort à chaque fois, comme le veut la malédiction du Wendigo hantant ces montagnes enneigées.(fin du spoiler).
Certes nous ne tenons pas entre nos mains un grand film épique à la INDEPENDANCE DAY (je plaisante), mais force est de constater que le sujet est maîtriser de bout en bout et que pour une des rares fois dans le cinéma de genre, nous obtenons un film d'horreur où le spectateur doit activer ses neurones (pas toutes je vous rassure).
Un chapeau bas à la réalisatrice, Antonia Bird, qui récupéra le film après le renvoi du premier réalisateur et parvint malgré tout à lui donner ses lettres de noblesses.
Pour finir, il est amusant de noter que le film ne fonctionna pas sur son sol natal. Est-ce que l'Américain moyen a encore du mal à accepter certaines pages de son Histoire(le film s'inspire notamment de l'histoire du cannibale Alfred Packer) et n'aime pas la critique ?
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