Somewhere de Sofia Coppola

[Lopocomar]

Coppo-lent.

Avec la plus grande volonté du monde, je ne peux y voir autre chose qu'un film chiant. Pétri d'indulgence et d'espoir, ce Somewhere m'a profondément emmerdé. Utilisé comme une thérapie vaine et creuse par sa réalisatrice, ce film ne raconte quasiment rien. Un acteur connu riche à millions ne sait pas quoi faire de ses journées à part regarder des gonzesses faire du pole-dance, en tirer d'autres et rouler dans sa Ferrari. Comme il glande au Chateau Marmont, il y croise Michelle Monaghan ou Benicio Del Toro pour faire style. Et enfin, il s'occupe de sa fille de 11 ans laissée par son ex. Mais faut pas déconner, quand il doit baiser, y'a son pote Chris Pontius qui dessine sa gratte Guitar Hero et qui joue à Wii Sports avec elle.

Coppola nous montre donc avec une grande subtilité que le cinéma est un monde hypocrite où les acteurs sourient devant la caméra et se chient dessus derrière. Qu'avoir du succès, c'est cool mais qu'on a du mal à tisser de vraies relations avec ceux qu'on aime. Qu'être père, c'est compliqué et qu'on se rend toujours compte après qu'on a mal fait.

Alors t'es bien gentille Georgette, j'aime bien tes deux premiers films et ton homme, c'est Monsieur Phoenix. Donc c'est la classe. Mais ton film contemplatif inutile sur la douleur d'être une enfant dont le père est absent qui pourrait tenir sur un court-métrage ne va pas me rendre l'heure et demie de vie que tu m'as fait perdre. Ton film a gâché une partie de ma vie donc je devrais en faire un aussi pour l'expliquer ?

Ce type d'oeuvre est à ranger dans le même carton que le Roman Français de Beidbeger dans la catégorie "Vous voyez être riche, ça a l'air cool mais en fait, on se fait chier, vous la sentez ma douleur ?".

[hiddenplace]

Sans être aussi extrême dans le jugement^^, je suis d'accord que ce Sofia Coppola était décevant (en tout cas il m'a déçue moi) : la contemplation et l'ennui sont le fil rouge de l'ensemble de ses films, mais dans les précédents, l'ennui n'allait pas jusqu'à toucher le spectateur... alors que c'est le cas dans Somewhere.
Après il y a quelques jolis moments, et l'actrice qui joue l'adolescente est très bien, mais j'espère que Sofia Coppola cherchera à se renouveler un peu (tout en restant fidèle à son univers) pour la prochaine fois...

Sinon pour un avis plus nuancé, la critique de Krinein :
http://cinema.krinein.com/somewhere-212 ... 14905.html

[Lopocomar]

J'avoue que je ne suis pas allé de main morte mais j'ai été assez révolté par l'indigence de ce film et sa suffisance. Après, c'est une critique perso où je mets carrément les pieds dans le plat. C'était pas mon intention de jouer la carte de la nuance, bonne critique de Krinein en tout cas qui soulève bien les problèmes de Somewhere.

[OuRs256]

J'avoue que je ne suis pas allé de main morte mais j'ai été assez révolté par l'indigence de ce film et sa suffisance. Après, c'est une critique perso où je mets carrément les pieds dans le plat. C'était pas mon intention de jouer la carte de la nuance, bonne critique de Krinein en tout cas qui soulève bien les problèmes de Somewhere.

Je suis totalement d'accord. J'adore Sofia Coppola mais là, c'en était vraiment trop... Trop de longueur (environ 90% du film en fait) et des dialogues rares et insipides... J'aurai presque mis "So-pporifique" en accroche avec un joli 3 ou 4 xD

[Lopocomar]

Mon avis était d'autant plus virulent que j'avais revu Marie-Antoinette un peu avant et qui pour le coup, tout en étant contemplatif, offrait nettement plus à voir. Dans ses 3 films précédents, il ne se passe pas grand-chose mais le film contient des messages ou des idées assez fortes. Là, à part une vague pensée sur la crise de la quarantaine et sur la paternité foireuse, rien à signaler.

[Guillaume]

De mon côté, j'ai bien plus apprécié Somewhere, qui me semble assez ancré dans la réalité, même si on y cherche encore la certitude du propos, que Marie-Antoinette, complètement surfait L'un me semble être une errance tandis que l'autre est une sorte de carte postale faussée.

[Lopocomar]

Certes, Somewhere est ancrée dans la réalité mais ça ne l'empêche pas d'être chiant ^^ Et puis encore une fois, Sofia Coppola qui se plaint d'avoir eu un père absent alors que son statut de "fille de" a fait toute sa carrière... J'ai un peu de mal avec les gens qui crachent dans la soupe, surtout quand elle leur est servie avec une cuillère d'argent.

En comparaison, j'ai préféré Marie-Antoinette par sa mise en scène et par sa BO qui fait une bonne sélec' musicale des 80's.

[hiddenplace]

Bon certes, son nom l'a bien aidée, mais je ne suis quand même pas d'accord que c'est son statut de "fille de" qui ait fait toute sa carrière. Si elle ne s'était pas appelée Coppola, j'aurais été autant fan de Virgin Suicides, Marie Antoinette et Lost in translation. Elle s'est créé avec ça une vraie identité... les imposteurs sont quand même facilement repérables, même avec un nom (certes sans son nom et son "réseau", n'aurait-elle peut-être pas eu les moyens de mettre en place cette identité, c'est le serpent qui se mord la queue) le problème aujourd'hui, c'est qu'elle s'est un peu enfermée dedans. (et être mariée avec le type de Phoenix ne doit pas aider, niveau BO^^)

[Lopocomar]

J'y suis allé fort avec le "toute sa carrière". C'est sûr que la dame n'est pas dénuée de talent et que si son père est sûrement pour quelque chose dans sa renommée et dans ses qualités de metteur en scène (les chiens ne font pas des chats...), elle n'a pas volé sa place.

Si elle n'est pas une arnaque, son dernier film l'est assurément pour moi.

[hiddenplace]

Là dessus, on peut dire que nous sommes d'accord.