Et à l'heure où on voit souvent le samourai comme un grand et noble seigneur disposant d'un grand château, voilà que nous somme ramenés à la réalité. Le samourai peut aussi être un humble vassal situé assez bas dans l'échelle complexe de la vassalité.
Ainsi nous est contée, 3 ans avant la Restauration Meiji (1853), l'histoire d'un modeste et pauvre samourai vivant dans un petit village éloigné des grandes manoeuvres politiques.
Le film est adapté de la nouvelle de l'écrivain japonais Shuhei Fujisawa et l'histoire ne manque pas d'émotion, de profondeur et de justesse. On s'immerge tranquillement dans une histoire qui semble, au départ, banale mais ne cesse d'augmenter en intensité pour atteindre un paroxysme incroyable dans la dernière demi-heure.
![what ? :o](./images/smilies/weuh.gif)
Le film qui n'est pas là pour donner du grand spectacle nous accorde 2 scènes de combat qui, par leur absence de fioritures et leur réalisme total, décapent au final le spectateur.
Enfin, pour les amoureux ou les curieux du Japon, on appréciera de voir dans toutes ses facettes surpenantes (amour, honneur, dureté, convenances, douceur, modestie, amitié...) l'esprit de la culture nippone.
Petite précision : le film (sorti en 2002 au Japon) a obtenu 12 récompenses au Japan Academy Awards (l'équivalent des Césars au Japon), a été nominé aux Oscars 2003 dans la catégorie meilleur film étranger ainsi qu'au Festival de Berlin.