Le forum de Krinein

nazgul666 a écrit :


Je suis en train de lire L'Illiade d'on ne sait trop qui, Homère il paraît.



Mince, je suis toujours sur l'Illiade! C'est long, et c'est rigolo. Des fois c'est les Troyens qui, énervés par les dieux, lattent les Achéens. D'autres fois, c'est les Achéens qui, énervés par les dieux, lattent les Troyens. Entre les deux, en général, les Troyens et les Achéens prient et font des hécatombes pour leurs dieux. Des fois les dieux sont à deux doigts de se mettre sur la gueule.

C'est marrant ça, je suis en train de lire l'Odyssée, d'Homère également (la suite de l'Illiade). Ca doit être à cause des derniers peplums. L'Odyssée, ça raconte l'histoire d'Ulysse, revenant de la guerre de Troie (avec Brad Pit et Hélène...) et qui, faisant halte sur une île pour prendre du repos, rencontre un cyclope géant. Pris au piège dans la grotte du cyclope, il arrive à lui crever son unique oeil. Mais comme ce cyclope n'est autre que le fiston de Poseidon, le dieu de la mer, et que ce dernier est quelque peu colérique (les barbus sont souvent colériques), Poseidon en fait baver un max à Ulysse et son équipage.


Est-ce qu'Ulysse reverra sa belle Pénélope et son fils Télémaque ? Vous le saurez en lisant Odyssée, d'Homère, écrit vers 750 avant JC VD, en version originale gravée sur marbre. 7€ les 500 plaques de marbre d'1kg, chez le graveur Folio, alias Le Classique.


 


 

Tiens, protoss, ça faisait longtemps...


Moi je lis La Route de Cormac McCarthy, et j'avance pas. C'est pas mal, mais j'arrive pas à me mettre dedans... Le style est vraiment spécial

Je viens d'attaquer JPod de Douglas Coupland. 10 pages de lues, et déjà ça envoie du gros.

La ligne noire de Grangé, c'était bien.

Je lis en ce moment Titus d'Enfer, roman très curieux de Mervyn Peake. comme il s'agit (plus ou moins) de Fantasy, je suppose que ce livre est connu de plusieurs ici, le genre semblant y avoir ses fans.

Snif j'en ai jamais entendu parler

La Métamorphose, de Kafka, c'est pas mal, ça se lit en deux jours (une "petite" nouvelle de 80 pages).


C'est l'histoire d'un gars, il se reveille au lit un matin, dans sa chambre miteuse, transformé en gros cafard, sur le dos, le gars, en gros cafard. La première chose qu'il essaye de faire, c'est de se mettre sur le ventre, mais il n'y arrive pas car ses nombreuses petites pattes battent de l'air sans rien accrocher.


Terrible, surtout que dans la maison, ses parents et sa soeur commencent à s'inquieter qu'il ne soit pas encore partit bosser.


Un jour, peut-être que ce sera votre tour, à force de rester cloîtrer dans votre chambre, hop : cafardisation...


 

Ah oui, seul Kafka que j'ai jamais lu, et j'avais bcp aimé cette espèce d'empathie (voire de pitié) qu'on éprouve alors pour cette formidable espèce qu'est le cafard: "Pauvre cafard, personne ne l'aime!" "Pauvre cafard, il arrive plus à se remettre sur le ventre!"


J'irais presque jusqu'à dire que je vois un être humain quand je vois un cafard depuis que je l'ai lu... non j'déconne hein, je déteste ces horribles trucs!

Mais c'est vraiment sympa comme nouvelle, Cronenberg a du s'en inspirer pour la Mouche, non?


 


edit: et au fait à aucun moment dans le livre n'est employé le mot "cafard" (puisque si mes souvenirs sont bons, c'est à la première personne, non? et lui ne se voit pas comme tel, il décrit juste sa transformation de l'intérieur...) Par contre j'avais lu des interprétations ici ou là comme quoi ce serait plutôt un scarabée (et tout de suite ça fait plus classe! yeah yeah yeah!) mais c'est laissé à l'appréciation du lecteur de toute façon.

D'un autre côté, si mes souvenirs sont bons, ce serait un bousier, ce qui ne fait pas extraordinairement raffiné non plus.


Je me souviens qu'elle m'avait mis mal à l'aise, cette nouvelle (en même temps je crois que c'est un peu le but), non seulement parce que Samsa, du fait de sa métamorphose, est rejeté par les siens, mais, si mes souvenirs sont bons, parce que dans le fond ils n'ont pas tort de le faire, tant il s'avère que la vie avec lui est impossible, même s'il n'y peut rien (un peu comme Josef K. dans le Procès, qui est effectivement coupable -ce que lui même reconnait, bien qu'il ne sache pas de quoi.)


La Mouche est inspiré d'un film des années 50, lui même tiré d'une nouvelle d'un certain George Langelaan (je sais pas qui c'est, j'ai lu ça sur wikipedia - à vue de nez j'aurais plutôt pensé à Richard Matheson.)




 

nazgul666 a écrit :


Snif j'en ai jamais entendu parler


J'essaierai bien d'en dire un peu plus, mais c'est pas facile à résumer. Ca se passe dans un château...

yep, enfin, c'est une espèce de cafard. Effectivement, il n'emploie jamais ce mot, car il ne s'est jamais vu dans un miroir tout du long. Cependant, en abaissant sa tête vers son abdomen, il le décrit comme étant chitineux, plutôt mou, avec des cerceaux. Il a des antennes pour se situer dans le noir, et avec un peu de dextérité, il arrive à grimper aux murs. Par contre, son dos est également assez mollasson, car une pomme jetée par son père pour le punir parvient à s'y nicher, et elle y restera jusqu'à la fin, car ses pattes sont trop petites pour l'en déloger. En fait, à vu de nez, ce n'est pas un cafard, mais une espèce d'insecte entre la larve, le cafard, la blatte et le scarabée, avec des pattes plus petites et plus nombreuses que ces derniers. Kafka insiste vraiment sur le fait que sa métamorphose n'a rien à envier, qu'il est dans un état d'incapacité handicapant. Cela peut venir du fait qu'à l'époque, l'auteur ... hem... bon ben j'va en faire une critique.


 


 


 

*mode biologiste /on*


La larve n'est pas une espèce d'insecte mais un stade de développement de beaucoup d'animaux dont pas mal d'arhropodes.


Par ailleurs cafard et blatte c'est pareil.


*mode biologiste /off*


De toutes façons on s'en fout un peu de quelle espèce il s'agit, l'essentiel étant bien sûr l'aspect repoussant et fondamentalement opposé à l'être humain que prend Samsa métamorphosé...

J'ai terminé JPod, et je confirme, ça envoie du paté !

Je suis en train de lire "allegro ma non troppo" de Carlo M Cipolla (accompagné du texte "la loi fondamentale de la stupidité humaine&quot. Et je m'interromps le temps d'une soirée pour lire "Statistical inquiries into the efficacy of prayer".


Pour les amateurs, ça se trouve là : http://galton.org/essays/1870-1879/galton-1872-fortnightly-review-efficacy-prayer.html

Moi j'ai fini La Route dans le train (ah ah) et comment dire... c'était... terriblement éprouvant...

Que du classique ces temps-ci. Je viens de finir Frankenstein, je suis en train de lire Je suis une légende avant de commencer 1984.

J'ai lu pendant mes vacances J'ai dix ans, ma vie est un cauchemard , et la je commence Comment j'ai mangé mon père.

J'ai dix ans. Ma vie est un cauchemar parce que j'ai déjà mangé mon père, et j'ai encore faim.

Et ben moi je lis... rien

riffhifi a écrit :


J'ai dix ans. Ma vie est un cauchemar parce que j'ai déjà mangé mon père, et j'ai encore faim.



 

Reste à manger les livres.

Je viens de finir Attentat d'Amélie Nothomb, ce qui, si je compte bien, porte à 6 le nombre de romans que j'ai lus de cette madame (soit à peine plus du tiers de son oeuvre, pfff...)


Bon, ben, c'est du Nothomb quoi. Pour peu qu'on ait lu quelques uns de ses romans, on se doute bien de comment ça va (doit) se finir. Mais le fait est que Mademoiselle Amélie a un talent particulier pour brosser des personnages à la fois atroces et sublimes (mais surtout atroces). Et c'est vrai que dans ce roman, elle s'y exerce avec un art consommé. Attentat est sans doute l'un de ses romans les plus malsains - parmi ceux que j'ai lus en tout cas. Certains passages m'ont même un peu traumatisée, je dois dire.


Cadeau :


Ensuite, sous les acclamations du peuple de Rome, je te piétine jusqu'à ce que ton corps soit méconnaissable. C'est un défoulement exquis. Je laisse ton visage intact afin que ses expressions restent lisibles : car ce qui m'intéresse, c'est comment ton âme se porte. Il n'y a pas de sadisme chez les braves matérialistes, il n'y en a que chez les ultra-spiritualistes de mon espèce. Il faut de l'esprit pour être bourreau.

Le tableau est admirable : il y a cette bouillie informe qu'est ton corps, qui ressemble désormais à un fruit éclaté, et au-dessus de cette compote il y a ton cou parfait et ta figure au sommet de sa grâce. Tes yeux boivent le ciel, à moins que ce ne soit le contraire. Tu n'as jamais été aussi belle : en martelant ta carcasse avec mes sabots, j'ai fait remonter toute ta splendeur vers ta tête, comme s'il s'était agi d'un tube de dentifrice.

T'as pas du lire grand chose de malsain ma grande.

J'ai dit que c'était ce que j'avais lu de plus malsain parmi les romans d'Amélie Nothomb, papy.


Ceci dit j'avoue que l'étendue de mes connaissances dans le domaine du malsain ne va pas très loin ^^


(Où l'on découvre que Danorah, en plus d'être mièvre, est aussi une sainte nitouche impressionnable )

J'ai bientôt fini 1984, faut dire que je suis subversif. Après je commencerai sûrement The Hitchhikers Guide to the Galaxy, ou ce fameux livre de Sagas Islandaises!