Splendeur et Décadence Américaine ... [Cinéma]
Publié : 14 octobre 2003, 22:45
American Splendor
Film américain (2003). Comédie dramatique. Durée : 1h 41mn.
Date de sortie : 08 Octobre 2003
Avec Paul Giamatti, Hope Davis, Harvey Pekar, James Urbaniak, Joyce Brabner
Réalisé par Shari Springer Berman, Robert Pulcini
Synopsis :
Harvey Pekar, un raté de première décide de prendre sa vie en main et de se lancer dans la BD. Malgré le succès, sa vie reste très monotone, il semble apercevoir la sortie du tunnel en rencontrant Joyce qui partage sa passion.
American Splendor fait partie de ces films qui ne soublient pas. Tout dabord une ambiance, une Amérique telle que lon ne la voit pas sur FOX News. LAmérique des petits qui triment pour une misère, qui vivent dans une certaine médiocrité. Dans le rôle du médiocre, un gars à la bouille inoubliable, un peu à la Woody Allen, celle du moche que le talent rend sympathique. Référence à Woody Allen ensuite à travers la BO, superbe sélection de morceaux de jazz. Enfin grâce à une mise en page hors norme avec des traits et des cases BD qui déchirent lécran.
La base dAmerican Splendor est une histoire simple. Harvey Peykar va dépasser toutes ses frustrations en les mettant sur le papier, en racontant son quotidien misérable dans un style de BD très propre au milieu de la Bd américaine, la BD réaliste.
Ses deux passions à savoir les vinyles de jazz et les vieilles bd vont transcender sa capacité à devenir un artiste. Le spectateur sidentifie très vite à ce héros un peu gaffeur, drôle, dépressif, sinistre et attachant. Tout cela donne lieu à une succession de situations comiques, mises en valeur par des effets graphiques mélangeant Bande-dessiné et cinéma. Cette Bande-dessiné si souvent mal transcrite à lécran en ce qui concerne les comics (cf Batman et autres Mister Freeze) ici fait littéralement partie du récit. Comme si cette BD réaliste était si proche de la réalité quelle devait rentrer en osmose avec le cinéma.
Et ce mélange Dessins/Ciné, Culture/médiocrité fonctionne à merveille. Bien sur certains gags sont peut-être plus percutants pour les américains et leur culture - les références à des auteurs de BD, les blagues sur NBC, Lettermann. Il nen reste pas moins certaines scènes cultes comme celle visible dans la bande annonce où touché par une grosse crise daphonie, il couine afin de ramener sa femme qui le quitte ou encore celle de sa femme qui vomit dans les toilettes. Si le film se laisse parfois aller au trash, il ne sombre pas dans la vulgarité. On peut regretter quelques creux dans laction sur la fin du film, un passage sur la maladie qui met les spectateurs plutôt mal à laise.
A voir absolument en VO, cette ode à la ringardise, au mal rangé, au pas nettoyé aux piles de livres et de disques qui sentassent est indispensable pour tout ceux qui aiment le jazz, la BD et le cinéma Américain pas comme les autres des Frères Cohen à Monsieur Woody Allen.
Film américain (2003). Comédie dramatique. Durée : 1h 41mn.
Date de sortie : 08 Octobre 2003
Avec Paul Giamatti, Hope Davis, Harvey Pekar, James Urbaniak, Joyce Brabner
Réalisé par Shari Springer Berman, Robert Pulcini
Synopsis :
Harvey Pekar, un raté de première décide de prendre sa vie en main et de se lancer dans la BD. Malgré le succès, sa vie reste très monotone, il semble apercevoir la sortie du tunnel en rencontrant Joyce qui partage sa passion.
American Splendor fait partie de ces films qui ne soublient pas. Tout dabord une ambiance, une Amérique telle que lon ne la voit pas sur FOX News. LAmérique des petits qui triment pour une misère, qui vivent dans une certaine médiocrité. Dans le rôle du médiocre, un gars à la bouille inoubliable, un peu à la Woody Allen, celle du moche que le talent rend sympathique. Référence à Woody Allen ensuite à travers la BO, superbe sélection de morceaux de jazz. Enfin grâce à une mise en page hors norme avec des traits et des cases BD qui déchirent lécran.
La base dAmerican Splendor est une histoire simple. Harvey Peykar va dépasser toutes ses frustrations en les mettant sur le papier, en racontant son quotidien misérable dans un style de BD très propre au milieu de la Bd américaine, la BD réaliste.
Ses deux passions à savoir les vinyles de jazz et les vieilles bd vont transcender sa capacité à devenir un artiste. Le spectateur sidentifie très vite à ce héros un peu gaffeur, drôle, dépressif, sinistre et attachant. Tout cela donne lieu à une succession de situations comiques, mises en valeur par des effets graphiques mélangeant Bande-dessiné et cinéma. Cette Bande-dessiné si souvent mal transcrite à lécran en ce qui concerne les comics (cf Batman et autres Mister Freeze) ici fait littéralement partie du récit. Comme si cette BD réaliste était si proche de la réalité quelle devait rentrer en osmose avec le cinéma.
Et ce mélange Dessins/Ciné, Culture/médiocrité fonctionne à merveille. Bien sur certains gags sont peut-être plus percutants pour les américains et leur culture - les références à des auteurs de BD, les blagues sur NBC, Lettermann. Il nen reste pas moins certaines scènes cultes comme celle visible dans la bande annonce où touché par une grosse crise daphonie, il couine afin de ramener sa femme qui le quitte ou encore celle de sa femme qui vomit dans les toilettes. Si le film se laisse parfois aller au trash, il ne sombre pas dans la vulgarité. On peut regretter quelques creux dans laction sur la fin du film, un passage sur la maladie qui met les spectateurs plutôt mal à laise.
A voir absolument en VO, cette ode à la ringardise, au mal rangé, au pas nettoyé aux piles de livres et de disques qui sentassent est indispensable pour tout ceux qui aiment le jazz, la BD et le cinéma Américain pas comme les autres des Frères Cohen à Monsieur Woody Allen.