Syd Matters - A whisper and a sigh [Musique]
Publié : 26 octobre 2003, 21:37
A whisper and a sigh.
Syd matters.
Avec un nom comme ça et des mélodies empruntant aux velvets, pas de doute ce groupe ne peut venir que doutre-manche, là où pop rime avec qualité et avant-garde. Et bien non. Et cest bien la première surprise lorsque lon retourne la pochette du disque, et que lon saperçoit que le label qui la signé est français La surprise (bonne de surcroît) de cette rentrée vient donc de la banlieue Parisienne. Et lespace de quelques morceaux, sous ses faux airs de nouveau groupe chébran, Syd matters balaye tous les acquis et points de repère dun public gavé de clones de radiohead et autre muses plus ou moins bien inspirées
Repéré par le concours Ceux Quil Fallait Découvrir des Inrockuptibles , journal référence parmi les références en matière de découverte ( concours ayant été entaché dune rumeur sur le soi-disant trucage du résultat nous ne rentrerons pas dans de tels commérages, la musique passant avant tout) , ce groupe signe après un maxi-single discret accueilli chaudement par les critiques ( Fever in winter, Shiver in June (Chronowax / 3rd Side)), leur premier album sous tutelle A whisper and a sigh. Jonatan Morali, jeune étudiant de 23 ans et âme du groupe livre un album dune densité incroyable pour une première uvre. Un peu comme si cette musique sortait naturellement, sans réelles contraintes matérielles, dans la désormais classique tendance des artistes autodidactes de la musique et de la production maison.
Une vision chronologique de lalbum est nécessaire tant chez Syd matters tout est affaire dambiance. Sorte de bande originale éthérée dun songe éveillé, lalbum sinstalle par une onde synthétique allant crescendo, peu à peu entrecoupée de mécanique rapport au titre évocateur Automatic.
Puis vient la voix, très nettement influencée, on pense aux floyds à Thom Yorke Cette voix qui saffirme sur les titres suivant avec un Black and white eyes quon croirait sorti de lalbum que Nick drake aurait pu écrire dans les années 80 avec des synthés Waouh on est scotché. Le morceau ressemble à celui que tout le monde a rêvé décrire dans son garage, simple et génial.
Certains morceaux empruntent les percussions au son craquant danalogique au répertoire des Cure et des synthés cheap très en vogue depuis la déferlante Grandaddy. Puis survient un morceau abstrait Dead Machine scindant lalbum à la manière dun filthier happier, sorte de pause tellement lauditeur en a bavé avec les morceaux précédents.
End and start again déroule alors son avalanche délectronique, ses nappes complexes de synthés, ses rythmiques apocalyptiques ( Kid A figure assurément en bonne place dans sa discothèque) Assurément un des morceaux les plus symptomatiques du groupe, les paroles prononcées avec un accent français tout en retenue, une montée en puissance identifiable sur lensemble des morceaux et des lignes mélodiques simples mais rudement efficaces.
Lalbum sachève ,après une métamorphose très folk sur Morpheus, par deux morceaux magistraux, le très cinématographique et choral Love & sleep pour replonger dans les rêveries synthétiques de Tired and Young Men.
On laura compris, A whisper and a sigh est un album fait pour la durée, pour une appropriation progressive bien loin des standards radiophoniques. Même si le single Black and white eyes et son magnifique clip bricolo semblent avoir tous les attraits pour partir à lassaut des charts.
Indécente de maturité lambiance dégagé par le disque, véritable peinture sonore, ne peut laisser indifférent. Certes on peut reprocher lutilisation de la langue de Shakespeare pour « faire comme » les modèles Coldplay ou Radiohead. Bien plus aboutis que le maxi ( on peut regretter labandon de certains titres du maxi comme le très réussi Attractive) , cet album laisse penser que lavenir sera prometteur pour le Syd, et démontre avec les belges de Venus que ,de ce côté de la Manche, la pop avance aussi.
Syd Matters
A whisper and a sigh
sortie 26 août 2003
(Third Side / Chronowax)
1. Automatic
2. Black & white eyes
3. Battle of olympus
4. Stone man
5. Bones
6. End & start again
7. Dead machine
8. Morpheus
9. Have a nice day
10. Love & sleep
11. Tired young man
Syd matters.
Avec un nom comme ça et des mélodies empruntant aux velvets, pas de doute ce groupe ne peut venir que doutre-manche, là où pop rime avec qualité et avant-garde. Et bien non. Et cest bien la première surprise lorsque lon retourne la pochette du disque, et que lon saperçoit que le label qui la signé est français La surprise (bonne de surcroît) de cette rentrée vient donc de la banlieue Parisienne. Et lespace de quelques morceaux, sous ses faux airs de nouveau groupe chébran, Syd matters balaye tous les acquis et points de repère dun public gavé de clones de radiohead et autre muses plus ou moins bien inspirées
Repéré par le concours Ceux Quil Fallait Découvrir des Inrockuptibles , journal référence parmi les références en matière de découverte ( concours ayant été entaché dune rumeur sur le soi-disant trucage du résultat nous ne rentrerons pas dans de tels commérages, la musique passant avant tout) , ce groupe signe après un maxi-single discret accueilli chaudement par les critiques ( Fever in winter, Shiver in June (Chronowax / 3rd Side)), leur premier album sous tutelle A whisper and a sigh. Jonatan Morali, jeune étudiant de 23 ans et âme du groupe livre un album dune densité incroyable pour une première uvre. Un peu comme si cette musique sortait naturellement, sans réelles contraintes matérielles, dans la désormais classique tendance des artistes autodidactes de la musique et de la production maison.
Une vision chronologique de lalbum est nécessaire tant chez Syd matters tout est affaire dambiance. Sorte de bande originale éthérée dun songe éveillé, lalbum sinstalle par une onde synthétique allant crescendo, peu à peu entrecoupée de mécanique rapport au titre évocateur Automatic.
Puis vient la voix, très nettement influencée, on pense aux floyds à Thom Yorke Cette voix qui saffirme sur les titres suivant avec un Black and white eyes quon croirait sorti de lalbum que Nick drake aurait pu écrire dans les années 80 avec des synthés Waouh on est scotché. Le morceau ressemble à celui que tout le monde a rêvé décrire dans son garage, simple et génial.
Certains morceaux empruntent les percussions au son craquant danalogique au répertoire des Cure et des synthés cheap très en vogue depuis la déferlante Grandaddy. Puis survient un morceau abstrait Dead Machine scindant lalbum à la manière dun filthier happier, sorte de pause tellement lauditeur en a bavé avec les morceaux précédents.
End and start again déroule alors son avalanche délectronique, ses nappes complexes de synthés, ses rythmiques apocalyptiques ( Kid A figure assurément en bonne place dans sa discothèque) Assurément un des morceaux les plus symptomatiques du groupe, les paroles prononcées avec un accent français tout en retenue, une montée en puissance identifiable sur lensemble des morceaux et des lignes mélodiques simples mais rudement efficaces.
Lalbum sachève ,après une métamorphose très folk sur Morpheus, par deux morceaux magistraux, le très cinématographique et choral Love & sleep pour replonger dans les rêveries synthétiques de Tired and Young Men.
On laura compris, A whisper and a sigh est un album fait pour la durée, pour une appropriation progressive bien loin des standards radiophoniques. Même si le single Black and white eyes et son magnifique clip bricolo semblent avoir tous les attraits pour partir à lassaut des charts.
Indécente de maturité lambiance dégagé par le disque, véritable peinture sonore, ne peut laisser indifférent. Certes on peut reprocher lutilisation de la langue de Shakespeare pour « faire comme » les modèles Coldplay ou Radiohead. Bien plus aboutis que le maxi ( on peut regretter labandon de certains titres du maxi comme le très réussi Attractive) , cet album laisse penser que lavenir sera prometteur pour le Syd, et démontre avec les belges de Venus que ,de ce côté de la Manche, la pop avance aussi.
Syd Matters
A whisper and a sigh
sortie 26 août 2003
(Third Side / Chronowax)
1. Automatic
2. Black & white eyes
3. Battle of olympus
4. Stone man
5. Bones
6. End & start again
7. Dead machine
8. Morpheus
9. Have a nice day
10. Love & sleep
11. Tired young man