Le forum de Krinein

Je viens de finir le code Napoléon. Saviez vous que cet immense ouvrage est sorti en 1804.
Ce bouquin (pavé devrais-je dire ) affirme l’incapacité juridique totale de la femme mariée :

Interdiction d’accès aux lycées et aux Universités
Interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens
Exclusion totale des droits politiques
Interdiction de travailler sans l’autorisation du mari
Interdiction de toucher elle-même son salaire
Contrôle du mari sur la correspondance et les relations
Interdiction de voyager à l’étranger sans autorisation
Répression très dure de l’adultère pour les femmes
Les filles-mères et les enfants naturels n’ont aucun droit.

Napoléon définit sans ambiguïté la place de la citoyenne dans la société à l’article 1124 de ce monument qu’est le code civil : Les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux

Et ce livre est tjrs une référence

Il est clair que Napoléon était devenu un parfait misogyne et que toutes ses dispositions concernant les femmes dans "son" code n'avaient d'autre but que de se venger de la traîtresse Joséphine qui l'avait cocufié un nombre incalculable de fois, au vu et au su de quasiment de tous les proches de Napoléon... A la trahison s'est ajoutée la honte. La vengence est mauvaise conseillère...

La pire période pour les droits de la femme fut ainsi le 19ème siècle.

Néanmoins, si on laisse de côté cet aspect honteux du Code Napoléon, celui-ci était une oeuvre juridique de grande qualité (sur la cohérence, la logique, la compilation, l'organisation etc... ). Et pourtant je suis une grande féministe.

Après tout, n'oublions pas non plus que notre belle DDHC de 1789 si souvent affichée et louée, ne concerait pas les femmes, ce qui était volontaire. L'égalité c'était pour les hommes, pas pour les femmes. Et puis, nos si charmants Révolutionnaires dont on nous dit de si belles choses avaient officiellement refusé d'avaliser la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne présentée par Olympe de Gouges en 1791...

Ne soyons donc pas étonnés. Dans l'Histoire de l'Humanité, l'étendue de l'oppression des hommes contre les femme est malheureusement totalement non mesurable par son immensité. Si on les décomptait une par une, ces atteintes seraient aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel pour reprendre une certaine expression.

Alors soyons heureux que les choses se soient améliorées et faisons en sorte qu'elles ne régressent pas, le combat sera éternel.