Nura : Le Seigneur des Yokai [Manga]
Publié : 27 mars 2011, 12:37
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En apparence, Rikuo Nura ressemble à n’importe quel garçon de son âge. Pourtant, il n’est qu’en partie humain. En effet, il est, de par son père, un quart yōkai - êtres surnaturels, monstres, esprits qui font partie intégrante de l'imaginaire japonais depuis les temps les plus reculé. Rikuo habite dans la petite ville d’Ukyoe – nom qui désigne également les estampes japonaises, littéralement cela signifie « dessin du monde flottant » – dans une large demeure peuplé d’innombrables esprits et créatures étranges avec sa mère, humaine, et son grand-père yōkai Nurarihyon, le grand maitre du clan Nura, le plus puissant rassemblement de yōkai de la région de Tōkyō. Bien que son grand-père veut faire de lui son successeur à la tête du clan, Rikuo préfère de son côté vivre sa vie tranquille de collégien. Il refuse de se mêler au milieu des yōkai, au grand désespoir de ses proches, jusqu’à ce que les circonstances l’amènent pourtant à réveiller cette part de lui-même. Pour protéger ceux qu’il aime, il se doit de faire face à ses responsabilités de petits-fils de Nurarihyon (en japonais Nurarihyon no Mago, titre original du manga) et de réunir, sous l’étendard de sa « peur », sa propre parade de démons (Hyakki Yakō : cortège de cent démons).
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Malgré un démarrage un peu lent, il faudra en effet attendre le tome deux avant que les rivalités entres clans ne se profilent complètement, Hiroshi Shiibashi sait captiver notre attention, notamment grâce à des personnages attachants et plutôt singuliers – parfois. Le premier tome permet d’introduire – en douceur – le jeune Rikuo, on y découvre ses amis d’école, comme l’adorable Kana par exemple (au milieu sur l'image), les différents yōkai qui l’entourent, Nurarihyon, son grand-père yōkai un poil farfelu, et le dilemme auquel il est confronté : continuer à fuir sa véritable nature ou l’accepter, et s’il l’accepte, comment s’imposer comme chef des yōkai. Dilemme qui évolue avec Rikuo. En effet, quand son quart de sang de yōkai se réveille – au moment où ses amis sont en danger et durant la nuit –, celui-ci devient le digne successeur de Nurarihyon. Malheureusement, au jour levé, le jeune maître ne se rappelle de rien et se voit affaiblie en raison de sa transformation en yōkai de la veille, ce qui désespère au plus au point les différents clans, dont certains vont finir par passer à l’action et ne vont pas faire dans la demi mesure !
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Des yōkai, des yōkai et encore des yōkai ! Nura : Le Seigneur des Yōkai nous plonge dans le folklore japonais avec brio. Plutôt que d’utiliser par parcimonie des références aux yōkai, Hiroshi Shiibashi nous livre ici un manga sur les yōkai adapté à la sauce shönen. Et ça fonctionne ! Derrière chaque personnage se cache une référence à la mythologie japonaise, ce qui nous permet d’en apprendre un plus sur ces fameux yōkai, dont on nous rabâche les oreilles dans pas mal de manga sans pourtant nous en dire d’avantage sur eux. Ainsi, dans les légendes japonaises, Nurarihyon (voire image) est réellement considéré comme le grand maître de tous les yōkai, le Kappa est un démon des eaux, Yuka-Onna est la personnification de l'hiver, et plus particulièrement des tempêtes de neige et Karasu-Tengu est un dieu mineur du folklore japonais et est représenté sous forme de corbeau, pour ne citer qu’eux.
Nura : Le Seigneur des Yōkai s’inscrit donc dans la plus pure lignée des shönen d’action, et malgré sa lenteur au démarrage, le récit se veut passionnant et prend beaucoup plus d’ampleur dans le tome deux. Un récit accompagné de dessins légèrement brouillons, mais très corrects dans l’ensemble. Un manga prometteur à découvrir si ce n’est pas encore fait !
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