Critique - Momoider
Publié : 31 mars 2011, 23:29
Excepté Shonan Junaï Gumi, racontant la jeunesse de son personnage phare Onizuka, et GTO (Great Teacher Onizuka), racontant son parcours de professeur assistant, les oeuvres de Tôru Fujisawa sorties en France (et même au Japon tant qu'à faire...) ne sont pas géniales (certains diraient même qu'elles sont insipides et sans âme...). Himitsu Sentai Momoider ou plus simplement Momoider ne fait malheureusement pas exception.
L'histoire est un mélange de Sentaï (pour faire simple, des justiciers colorés qui combattent le crime en collant) et de Drôles de Dames. L'héroïne porte la couleur rose comme on peut le voir sur la couverture et se nomme Momo Sakura. Avec son âme de justicière, elle va combattre le crime!... Le problème, c'est qu'elle est pauvre et donc elle n'a pas de véhicule, ce qui la contraint à prendre les transports en commun. On apprend assez rapidement (il n'y a qu'un seul volume, dieu merci...) que Momo fait partie d'un groupe de 5 filles, les Momoïders, qui se voient contactées pour diverses missions par le même intermédiaire. Le manga vire totalement dans le fan service (le mauvais fan service en l'occurrence) quand, pour des raisons financières, leur QG est délocalisée et qu'elles se retrouvent à devoir faire les hôtesses pour regagner un peu d'argent.

Alors, je veux bien que le dessin de Fujisawa soit vraiment beau, il dessine super bien les formes féminines et tout et tout mais ça reste vraiment navrant niveau scénario et narration. L'histoire qui vire au bar d'hôtesse juste pour le plaisir de dessiner les filles en soubrettes, ça va pendant un chapitre mais après c'est lourd. Et puis, tout au long du volume, on a l'impression que les chapitres sont décousus et ne s'enchainent pas particulièrement bien. Pour un volume unique, ça reste vraiment très limite.
En ce qui concerne l'édition, c'est vraiment du bon. Pour 12 euros, on a le droit à une superbe couverture transparente qui laisse apparaître Momo sans sa combinaison avec quelques remarques bien croustillantes. La traduction passe bien et on sent qu'un petit effort a été fait sur l'adaptation (les phrases sont fluides) et le peu de termes en japonais est expliqué. Le format est grand, comme celui des éditions "Perfect" qui fleurissent ces derniers temps (cf. Kenshin, Dragon Ball, Saint Seiya, City Hunter...) et il possède un papier d'une qualité un peu supérieur à celui que Pika utilise d'habitude. Tout ceci rendant le tome vraiment plaisant à li... euh à tenir en main.
(Cette image représente plus ou moins ma tête quand je suis arrivé à la fin de ce tome)
Au final, malgré une très bonne édition, le contenu est décevant. Entre Rose Hip Rose/Zero (on ne sait plus bien lequel est la suite de l'autre ou le début de la fin du milieu de la suite...), Tokkô et autre Kamen Teacher, ce volume unique de Momoider déçoit le fan de Fujisawa qui espérait encore voir quelque chose de bien chez cet auteur. Pika ayant annoncé l'acquisition de GTO Shonan 14 Days (une partie de GTO se déroulant entre deux arcs du manga original, je vous en dirais plus dans une preview si ça vous intéresse...), on peut qu'espérer que l'auteur ressorte la tête de l'eau grâce à son personnage phare!
Note: Un tout petit 4/10 (mais vraiment tout petit...).