Nathalie [Film]
Publié : 11 janvier 2004, 10:17
Nathalie est le dernier film d'Anne Fontaine, mettant en scène une bourgeoise amoureuse (Fanny Ardant) découvrant que sa situation de couple est sur le déclin, puisqu'elle découvre discrètement que son mari volage (Gérard Depardieu) la trompe. Elle décide alors, soucieuse, de suivre ses péripéties en engageant une prostituée(Emmanuelle Béaaaaaarrrrrt) dans un bar "montant", qui devra le séduire et rapporter à l'épouse cocu tout ce qui se passe entre Nathalie (le personnage inventé qu'incarne Marlène, la prostituée) et son mari.
A premiere vue, le scénario peut paraitre un peu simplet et racoleur. C'est ce qu'on est tenté de penser, mais après tout, pourquoi ne pas aller le voir, il y a Emmanuelle Béart.
Tout d'abord, parlons des acteurs: Le rôle de Fanny Ardant semblait être bien taillé pour elle, et elle endosse parfaitement cette fonction de bourgeoise trahie, éprise de son mari, inquiète, mais qui sait rester digne, et élaborant un stratagème pour le confondre. A propos de son mari, Depardieu se révèle plutôt bon ici, un peu pataud, et malgré la tromperie, amoureux de sa femme. Le film alterne scènes bruyantes, dans un environnement souvent restreint, peuplé et peu intimiste, (bars), avec des scènes très calmes dans une petite pièce (chambre d'hôtel, domicile)où les deux époux se parlent, où les deux femmes se rencontrent et où Nathalie parle de la progression de sa relation avec le mari.
Parlons en tiens, de Nathalie. Aurait on pu voir une autre femme qu'Emmanuelle Béart jouer ce rôle? N'est elle pas brûlante de sensualité provocante et manipulatrice? Attention les gars, je vous préviens, pas de scène réellement "chaude", Béart ne se découvre qu'en haut, et seuls les propos sont crus (choquants d'ailleurs, car bien plus forts et suggestifs, quoique grossiers) lorsque Nathalie raconte ses rapports sexuels. Petit à petit les deux femmes se rapprochent car Fanny Ardant semble vivre les actes sexuels par procuration et tue ainsi sa frustration, et Nathalie apprécie également cette schizophrénie, rompant avec son emploi de péripatéticienne, engoncé dans la routine et les actes machinaux.
Malgré une tenue en haleine assez développée, le filon d'un scénario plutôt mince s'épuise vers le troisième tiers du film, et parfois les situations sont confuses et j'ai eu quelque mal à suivre (mais qui c'est,cela était peut être dû à l'imminence de l'explosion de ma vessie). Le film s'achève en happy end mais sur une révélation, sans réelle morale à tirer d'une fin me laissant quelque peu déçu quelque part par son côté cul-cul qu'on aurait pu éviter.
Reste le souvenir d'Emmanuelle Béart (décevante d'ailleurs hier sur Tout le Monde en Parle)
PS: J'espère que mon confrère Eligor viendra développer son opinion ici
A premiere vue, le scénario peut paraitre un peu simplet et racoleur. C'est ce qu'on est tenté de penser, mais après tout, pourquoi ne pas aller le voir, il y a Emmanuelle Béart.
Tout d'abord, parlons des acteurs: Le rôle de Fanny Ardant semblait être bien taillé pour elle, et elle endosse parfaitement cette fonction de bourgeoise trahie, éprise de son mari, inquiète, mais qui sait rester digne, et élaborant un stratagème pour le confondre. A propos de son mari, Depardieu se révèle plutôt bon ici, un peu pataud, et malgré la tromperie, amoureux de sa femme. Le film alterne scènes bruyantes, dans un environnement souvent restreint, peuplé et peu intimiste, (bars), avec des scènes très calmes dans une petite pièce (chambre d'hôtel, domicile)où les deux époux se parlent, où les deux femmes se rencontrent et où Nathalie parle de la progression de sa relation avec le mari.
Parlons en tiens, de Nathalie. Aurait on pu voir une autre femme qu'Emmanuelle Béart jouer ce rôle? N'est elle pas brûlante de sensualité provocante et manipulatrice? Attention les gars, je vous préviens, pas de scène réellement "chaude", Béart ne se découvre qu'en haut, et seuls les propos sont crus (choquants d'ailleurs, car bien plus forts et suggestifs, quoique grossiers) lorsque Nathalie raconte ses rapports sexuels. Petit à petit les deux femmes se rapprochent car Fanny Ardant semble vivre les actes sexuels par procuration et tue ainsi sa frustration, et Nathalie apprécie également cette schizophrénie, rompant avec son emploi de péripatéticienne, engoncé dans la routine et les actes machinaux.
Malgré une tenue en haleine assez développée, le filon d'un scénario plutôt mince s'épuise vers le troisième tiers du film, et parfois les situations sont confuses et j'ai eu quelque mal à suivre (mais qui c'est,cela était peut être dû à l'imminence de l'explosion de ma vessie). Le film s'achève en happy end mais sur une révélation, sans réelle morale à tirer d'une fin me laissant quelque peu déçu quelque part par son côté cul-cul qu'on aurait pu éviter.
Reste le souvenir d'Emmanuelle Béart (décevante d'ailleurs hier sur Tout le Monde en Parle)
PS: J'espère que mon confrère Eligor viendra développer son opinion ici