Tintin, où les aventures de Captain America
Publié : 27 octobre 2011, 09:48
Contre-Critique
Je me suis rendu à la séance des aventures de Tintin, le nouveau film de Spielberg, en arborant fièrement mes lunettes 3D sur le nez, mais avec un sentiment partagé.
Allais-je y retrouver la douce candeur et la folie imaginative des trois premiers indiana jones, et assister à un mélange harmonieux des genres entre la fougue créative d'un Spielberg au sommet de sa forme, et la richesse structurelle de la BD qui traverse les âges sans prendre la moindre ride?
Ou bien allai-je tomber sur un énième raté d'hollywood qui n'a pas les clés, ni la subtilité, pour comprendre et transposer l'univers du journaliste du petit vingtième?
Malheureusement, le Tintin de Spielberg appartient à la catégorie de ces nanars hollywoodiens, dégoulinant de bon sentiments, un bien joli produit commercial calibré pour s'octroyer un maximum de bénéfices.
En fait, le Tintin de Spielberg est un viol, une insulte à l'univers d'Hergé, une absurdité anachronique, un mauvais jeu video.
L'équipe de scénaristes (car ils ont véritablement engagé toute une équipe pour écrire un truc aussi mauvais), a fait un mic mac complet de trois albums de la BD, à savoir : Le crabe aux pinces d'or, Le secret de la Licorne, et le Trésor de Rackham le Rouge. Mais sans la moindre finesse, comme s'ils avaient rentré dans un ordinateur ces trois histoires pour en ressortir un fatras immonde et incohérent, reprenant ça et là des morceaux et des idées, tout en les dénaturant.
Bref, ils n'ont gardé que des scènes d'actions, en ont inventé d'autres (l'interminable scène de combat de grues). Et au final, la caméra gesticule en permanence, tout le temps, à toute vitesse, de façon hystérique, avec un Tintin et un Haddock invraisemblables qui se prennent pour Tarzan et Highlander réunis.
Le caractère des personnages est lui aussi profondément dénaturé. Notamment Haddock gavant au plus haut point, qui finit par être aussi mielleux que les pires daubes hollywoodiennes "Quand il y'a un mur en face de toi il faut le traverser..."
Visuellement, c'est affaire de goûts, les décors sont beaux, presque photo-réalistes, mais le rendu des personnages est vilain, et ils n'expriment aucune émotion.
Pour finir, la musique de Williams est ratée, c'est à dire qu'elle est mille fois moins bonne que celle du dessin animé de france 3 des années 90. Aucun thème particulier ne se dégage, Williams se contente de reprendre deux trois instrus banales d'indiana jones de façon flemmarde, et ça s'arrête là.
Bref un bien beau navet, qui m'a plus d'une fois donné l'envie de quitter la salle avant le terme du film, et où encore une fois la 3d a démontré son absence totale d'intérêt.
KingRabbit
Je me suis rendu à la séance des aventures de Tintin, le nouveau film de Spielberg, en arborant fièrement mes lunettes 3D sur le nez, mais avec un sentiment partagé.
Allais-je y retrouver la douce candeur et la folie imaginative des trois premiers indiana jones, et assister à un mélange harmonieux des genres entre la fougue créative d'un Spielberg au sommet de sa forme, et la richesse structurelle de la BD qui traverse les âges sans prendre la moindre ride?
Ou bien allai-je tomber sur un énième raté d'hollywood qui n'a pas les clés, ni la subtilité, pour comprendre et transposer l'univers du journaliste du petit vingtième?
Malheureusement, le Tintin de Spielberg appartient à la catégorie de ces nanars hollywoodiens, dégoulinant de bon sentiments, un bien joli produit commercial calibré pour s'octroyer un maximum de bénéfices.
En fait, le Tintin de Spielberg est un viol, une insulte à l'univers d'Hergé, une absurdité anachronique, un mauvais jeu video.
L'équipe de scénaristes (car ils ont véritablement engagé toute une équipe pour écrire un truc aussi mauvais), a fait un mic mac complet de trois albums de la BD, à savoir : Le crabe aux pinces d'or, Le secret de la Licorne, et le Trésor de Rackham le Rouge. Mais sans la moindre finesse, comme s'ils avaient rentré dans un ordinateur ces trois histoires pour en ressortir un fatras immonde et incohérent, reprenant ça et là des morceaux et des idées, tout en les dénaturant.
Bref, ils n'ont gardé que des scènes d'actions, en ont inventé d'autres (l'interminable scène de combat de grues). Et au final, la caméra gesticule en permanence, tout le temps, à toute vitesse, de façon hystérique, avec un Tintin et un Haddock invraisemblables qui se prennent pour Tarzan et Highlander réunis.
Le caractère des personnages est lui aussi profondément dénaturé. Notamment Haddock gavant au plus haut point, qui finit par être aussi mielleux que les pires daubes hollywoodiennes "Quand il y'a un mur en face de toi il faut le traverser..."
Visuellement, c'est affaire de goûts, les décors sont beaux, presque photo-réalistes, mais le rendu des personnages est vilain, et ils n'expriment aucune émotion.
Pour finir, la musique de Williams est ratée, c'est à dire qu'elle est mille fois moins bonne que celle du dessin animé de france 3 des années 90. Aucun thème particulier ne se dégage, Williams se contente de reprendre deux trois instrus banales d'indiana jones de façon flemmarde, et ça s'arrête là.
Bref un bien beau navet, qui m'a plus d'une fois donné l'envie de quitter la salle avant le terme du film, et où encore une fois la 3d a démontré son absence totale d'intérêt.
KingRabbit
