Critique manga: Un drôle de père de Yumi UNITA

Mimi0524
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Critique manga: Un drôle de père de Yumi UNITA

Message par Mimi0524 »

Daikichi, célibataire de trente ans, se rend aux funérailles de son grand-père et y rencontre Rin, une enfant de six ans. A sa plus grande surprise, il apprend qu’elle n’est autre que la fille cachée de son aïeul. La mère de cette dernière ayant disparu et ses proches étant peu impliqués, Daikichi décide de prendre Rin en charge et devient ainsi son tuteur légal. Alors qu’il n’a jamais été à l’aise avec les femmes et encore moins avec les enfants, Daikichi fait face à cette nouvelle responsabilité d’être parent.

Bien qu’Un drôle de père soit un manga destiné à un public féminin, les thèmes évoqués lui donnent une portée bien plus universelle. La famille, la responsabilité parentale ou plus généralement individuelle sont des sujets qui sauront intéresser tout public. Au premier abord, il est vraie que les traits de l’auteure peuvent déplaire, mais la qualité de l’œuvre nous fait oublier ce détail et nous permet de l’apprécier vivement au final.

C’est avec sincérité, réalisme, humanité et une légère couche d’humour que Yumi Unita peint son univers dans lequel on s’identifie facilement à ses personnages, bien hormis les différences culturelles. Daikichi n’est en effet ni un héros ni un perdant, c’est un homme tout à fait ordinaire. Il a plutôt bien réussi au niveau professionnel et est d’ailleurs très sollicité dans son entreprise. Mais au niveau sentimental c’est une autre histoire… C’est à travers ce personnage que l’on pourra comprendre tous les sacrifices qu’endure la paternité. Daikichi pense avant tout au bonheur de l’enfant plutôt qu’au sien. Rin, prématurément confrontée à la mort, paraît être au départ introvertie et taciturne mais elle s’ouvrira petit à petit grâce à son tuteur. Elle est de nature sincère et intelligente et semble apprendre à Daikichi plus de choses qu’il ne le lui fait. Cette complicité atypique père/fille nous attendrit pleinement et il est très difficile de ne pas succomber.

L’aspect pathétique n’a pas sa place dans ce manga. Par ses traits minimalistes et épurés, l’auteure transpose, de façon objective, parfaitement la société japonaise contemporaine où chaque parent est confronté à un dur dilemme entre le travail et la famille. Daikichi est prêt à tout pour Rin et cette complicité ne risque pas de s’arrêter dans les prochains volumes.
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OuRs256
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Re: Critique manga: Un drôle de père de Yumi UNITA

Message par OuRs256 »

Tu ne montres pas dès le début que c'est une critique d'un tome (on ne sait d'ailleurs pas lequel), il faudrait l'indiquer dès le début. Et surtout, où est la note ? :D
Suck it Gilgamesh !
Mimi0524
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Re: Critique manga: Un drôle de père de Yumi UNITA

Message par Mimi0524 »

Voici ma critique plus complète et développée d'Un drôle de père (je n'ai pas oublié la note cette fois ;))

Usagi Drop, connu sous le titre d’Un drôle de père en France, est la première série à succès de Yumi Unita, publiée chez Akata Delcourt en 9 volumes. La critique qui suit concerne les deux premiers tomes du manga.

Daikichi, célibataire de trente ans, se rend aux funérailles de son grand-père et y rencontre Rin, une enfant de six ans. A sa plus grande surprise, il apprend qu’elle n’est autre que la fille cachée de son aïeul. La mère de cette dernière ayant disparu et ses proches étant peu impliqués, Daikichi décide de prendre Rin en charge et devient ainsi son tuteur légal. Alors qu’il n’a jamais été à l’aise avec les femmes et encore moins avec les enfants, Daikichi fait face à cette nouvelle responsabilité d’être parent. L’improvisation ne fait plus partie de son quotidien puisqu’avec l’arrivée de Rin, le « père » célibataire doit désormais concilier sa vie de famille et professionnelle. Il est confronté aux tâches quotidiennes de la vie parentale et n’ayant aucunes notions dans ce domaine, Daikichi se tourne vers son entourage qui l’épaule : ses parents, sa cousine Haruko et la jeune mère divorcée de Kouki, un garçon que côtoie Rin à la garderie. Daikichi est également à la recherche de la mère disparue, ayant uniquement pour indice « Masako », le prénom de cette dernière.

Bien qu’Un drôle de père soit un manga destiné à un public féminin, les thèmes évoqués lui donnent une portée bien plus universelle. La famille, la responsabilité parentale ou plus généralement individuelle sont des sujets qui sauront intéresser un plus large public. Au premier abord, il est vrai que les traits – qui se démarquent bien des autres mangas existant- de l’auteure peuvent déplaire, mais la qualité de l’œuvre nous fait oublier ce détail et nous permet de l’apprécier vivement au final.

C’est avec sincérité, réalisme, humanité et une légère couche d’humour que Yumi Unita peint son univers dans lequel on s’identifie facilement à ses personnages, bien hormis les différences culturelles. Daikichi n’est en effet ni un héros ni un perdant, c’est un homme tout à fait ordinaire. Il a plutôt bien réussi au niveau professionnel et est d’ailleurs très sollicité dans son entreprise. Mais au niveau sentimental c’est une autre histoire… C’est à travers ce personnage que l’on pourra comprendre tous les sacrifices qu’endure la paternité. Son poste de manager l’oblige d’effectuer des heures supplémentaires et cela n’est pas compatible aux horaires de fermeture de la garderie. Il choisit alors d’être muté dans un autre service même si cela déplait fortement ses subordonnés. Daikichi se préoccupe avant tout au bien-être de Rin en lui offrant un cadre de vie plus équilibré. Rin, prématurément confrontée à la mort, paraît être au départ introvertie et taciturne mais elle s’ouvrira petit à petit à son entourage grâce à son tuteur. En n’ayant pas de mère, Rin se démarque des autres enfants mais elle se rapproche immédiatement de Kouki qui lui n’a pas de père. Elle est de nature sincère et intelligente et semble apprendre à Daikichi plus de choses qu’il ne le lui fait. Elle lui rappelle par exemple comment composer un repas équilibré. Cette complicité atypique père/fille nous attendrit pleinement et il est très difficile de ne pas succomber.

L’aspect pathétique, qu’on a pu retrouver dans Aishiteruze Baby de Yoko Maki par exemple, n’a pas sa place dans ce manga. Par ses traits minimalistes et épurés, l’auteure transpose, de façon objective, parfaitement la société japonaise contemporaine marquée par ses traditions, où chaque parent est confronté à un dur dilemme entre le travail et la famille. En effet, le Japon possède une vision très conservatrice sur les femmes, exigées de se marier et d’arrêter leur travail pour se consacrer entièrement à leur vie de famille. La mère de Daikichi, licenciée durant sa grossesse, est représentative de cette figure. Aujourd’hui, la loi est beaucoup plus souple mais le manga nous fait rendre compte que cette question reste toujours fragile.

C’est un manga à découvrir. Le seul qui pourrait bouder, c’est le porte-monnaie : 10,75€ le tome (aïe) ! Mais le prix se justifie autant par son grand format que par ça qualité d’impression qui se marie bien avec le dessin de l’auteure.

8/10
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