Critique manga: Crimson Shell One-shot de Jun Mochizuki

Mimi0524
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Critique manga: Crimson Shell One-shot de Jun Mochizuki

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Tandis que la série Pandora Hearts est en cours de publication, les Editions Ki-oon nous invite à découvrir Crimson-Shell, la première œuvre de Jun Mochizuki en un tome unique.

Le one-shot raconte l’histoire de Claudia, une sorcière aux pouvoirs de la rose pourpre, le fruit d’expériences subies par un scientifique, aujourd’hui disparu. La jeune fille lutte désormais au sein de Crimson-Shell, une organisation visant à combattre les autres cobayes du savant: les Roses Noires qui cherchent à lui ôter son pouvoir unique. Si Claudia est parvenue à maîtriser ses pouvoirs, c’est grâce à Xéno, le sous-chef de Crimson-Shell. On célèbre intimement le retour de ce dernier ainsi que l’arrivée de Scion au sein du bataillon mais cette soirée paisible tournera vite au cauchemar. Crimson-Shell soupçonne en effet la présence d’un traître parmi eux et Claudia n’est que tourmentée lorsqu’elle découvre que le judas en question est Xéno. La sorcière est loin d’accepter cette atroce vérité et, avec l’aide de ses alliés, décide de percer ce mystère.

Les lecteurs connaissant Pandora Hearts et l’univers de Mochizuki seront certainement marqués par la ressemblance graphique des personnages. Il est vrai que certains auteurs ont un chara-design propre qui fait que ses personnages se ressemblent d’une œuvre à l’autre. Mais là, l’apparence est plus que frappante. Ainsi Claudia et Scion sont respectivement des sosies d’Alice et Oz (ou plutôt l’inverse). Ce manque de variété peut paraître très perturbant… Le style de l’auteure est donc très facilement reconnaissable, ce qui ne dépaysera pas les lecteurs de Pandora Hearts.

Bien que Crimson-Shell ait une panoplie de personnages, son format en one-shot ne leur donne pas une véritable personnalité et empêche donc toute attache (le trio de Robin, Mélissa et Lace avait pourtant l’air sympathique). Et pour cause, Xéno, bien qu’il soit un protagoniste (il est quand même présenté à la quatrième de couverture) est un personnage qu’on voit très peu au final. Il apparait surtout en flashbacks qui permettent de comprendre sa relation avec Claudia. L’héroïne, trop focalisée sur ses sentiments envers Xéno, manque d’originalité et s’efface derrière des personnages secondaires à la personnalité ambivalente et plus intéressante comme Wilhem ou Scion.

L’action quant à elle, s’enchaîne à une vitesse (ce qui ne peut pas déplaire), et alterne entre rebondissements (un peu divertissant mais prévisibles tout de même) et remise en question des sentiments de l’héroïne (ennui et très cliché). La manière dont l’histoire est abordée n’est malheureusement pas compatible à un one-shot. Les explications sont courtes et efficaces mais étant compressées, on a le sentiment qu’elles restent approximatifs et dépourvues de profondeur. Les éléments importants semblent alors nous échapper (on peut citer le lien particulier de la rose et de son épine par exemple). L’auteure parvient tout de même à rompre certains clichés avec une fin ni joyeuse ni trop triste en contournant ainsi les niaiseries auxquelles ont s’y attendait (vu comment c’était parti). Mais ce dénouement n’est pas concluant et laisse le lecteur sur sa faim.
Pour le mot de la fin : Crimson-Shell est une œuvre peu originale malgré les nombreuses péripéties. C’est un manga qui peut divertir autant qu’il peut être ennuyeux… A réservé pour les lecteurs souhaitant découvrir les œuvres de Mochizuki ou simplement pour passer le temps.

4,5/10
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