La Roumanie [Voyager]
Publié : 05 mars 2004, 14:33
Après la chronique d'un bar par stellastar, je vous propose une petite critique d'un pays où je suis allé il y a déjà deux ans de celà : la Roumanie.
La Roumanie est un pays latin (langue officiel : le roumain) au sud-est de l'Europe, loin de la France au bord de la Mer Noire. 20 millions de personnes y habitent et sa capital est Bucarest.
Deux personnages célèbres viennent de Roumanie :
- Dracula : cette légende aurait pour origine un Dracul sanguinaire de l'armée roumaine, Vlad Tepes (prononcer Vlad Tsepech, façon "ich" allemand) dont la principale caractéristique était d'empaler ses ennemis.
- Ceaucescu : étant mauvais en histoire, je ne ferais pas sa biographie ici, mais ce fut un grand tyran et sa chute (en 1989 me semble-t-il) fut un bonheur pour la majorité des roumains.
Les footeux connaitront bien sûr les deux clubs du Dinamo et de Steaua Bucuresti, l'attaquant Gheorghe Hagi (d'après Pelé, un des 125 meilleurs joueurs encore vivants) ou encore l'attaquant du FC Nantes Atlantique, Viorel Moldovan.
Le nom de Mircea Eliade évoquera bien des choses aux amateurs de chamanisme, de mythes et de légendes.
Par ses aspects géographiques, la Roumanie ressemble beaucoup à la France. Une facade maritime sur la Mer Noire, de grandes plaines le long du Danube ou encore la Transylvanie, ses forêts et ses montagnes "alpines" sont à rapprocher de la Côte d'Azur, de la Vallée du Rhône ou des Alpes.
Pour ma part, j'ai fait le voyage jusqu'en Roumanie en car (Lyon-Bucarest en deux jours et demi!!). Je suis donc passé par la Transylvanie pour squatter à Bucarest et quelques jours au bord de la Mer Noire.
- Aspect général : la Roumanie est pauvre, affreusement pauvre. Les roulottes de gitan sont loin, très loin d'être rares sur les routes. Les routes justement, dont les plus grandes que j'ai vues sont de la taille d'une de nos nationale, traversent de part en part les petits villages de campagne. Et de cette grande route centrale partent de petits chemins terreux pour s'enfoncer plus loin dans la campagne.
Les villes sont pour la plupart de type soviétique, plutôt grises, tristes, et le car de touriste est attendu avec un grand intérêt par quelques mendiants.
Un autre point que je retiendrais est le passage à la frontière où on nous laissait deux choix : soit les douaniers fouillaient tout le car, soit chaque passager donnait cinq euros (ce qui fait un gros pécule au final!!).
- La Transylvanie : quel endroit merveilleux. Des montagnes sauvages couvertes de forêt de sapins, vraiment on se croirait dans les films de Dracula, surtout si, comme moi, le premier contact avec cette partie de la Roumanie se fait sous un énorme orage, pluie et éclair qui illuminent les croix jalonnées sur le long de la route. Je n'ai malheureusement pas pu m'arrêter longuement mais j'y retournerais volontiers!
- Bucarest : la capitale est une ville vraiment belle avec de typiques églises orthodoxes, de nombreux monuments dont le palais de Ceaucescu, écrasant de démesure. Les vieux bus au poinconnage mécanique cotoient une multitude de cyber-cafés, les vieilles Dacia (la plus commune des marques de voiture en Roumanie) cohabitent avec les dernières Audi TT, ou Mercedes. Je me rappellerais aussi longtemps l'orage à Bucarest, certaines routes deviennent quasi-impraticables.
Une ville où la tradition se mêle à la plus grande modernité, et la pauvreté à la richesse.
- La Mer Noire : on se retrouve dans un environnement typiquement méditerranéen. Ici les promoteurs immobiliers ont parfois créé de rien des villes entières (Olympia je crois), mais quelques villages du bord de mer restent quasi-inchangés et on peut même dormir chez l'habitant. Je suis notamment allé au bord de la frontière bulgare, à une petite ville appelée 2 Mai (pronconcez Doï Maï) ainsi qu'à Vama Veche (la vieille frontière). Vama Veche est une ville tout simplement génial, sur la plage de nombreux petits bars sont offerts la nuit, et chacun diffuse sa propre musique : mexicaine, reggae, r'n'b ou encore rock.
Conclusion : la Roumanie est une vraiment bonne idée de voyage, pas très chère (le coût de la vie est vraiment différent là bas qu'ici, et l'européen moyen devient riche).
On se sent totalement dépaysés, grâce à quelques détails anodins (par exemple, personne ne vend de chouchous sur la plage, mais du maïs bouilli, ou pour le soir du maïs grillé) et parfois on se retrouverait presque retourné 50 ans en arrière.
En plus, le roumain est très apparenté au français et avec peu de cours on arrive à se débrouiller facilement. Par exemple, comment dit-on pare-brise en roumain?? parbriz. Bonjour? Buna Ziua. Merci? Merci...
Résumé : la Roumanie, une France de toutes les fractures, sociales, culturelles (influences turques, européennes et slaves)...
Note : 9/10
La Roumanie est un pays latin (langue officiel : le roumain) au sud-est de l'Europe, loin de la France au bord de la Mer Noire. 20 millions de personnes y habitent et sa capital est Bucarest.
Deux personnages célèbres viennent de Roumanie :
- Dracula : cette légende aurait pour origine un Dracul sanguinaire de l'armée roumaine, Vlad Tepes (prononcer Vlad Tsepech, façon "ich" allemand) dont la principale caractéristique était d'empaler ses ennemis.
- Ceaucescu : étant mauvais en histoire, je ne ferais pas sa biographie ici, mais ce fut un grand tyran et sa chute (en 1989 me semble-t-il) fut un bonheur pour la majorité des roumains.
Les footeux connaitront bien sûr les deux clubs du Dinamo et de Steaua Bucuresti, l'attaquant Gheorghe Hagi (d'après Pelé, un des 125 meilleurs joueurs encore vivants) ou encore l'attaquant du FC Nantes Atlantique, Viorel Moldovan.
Le nom de Mircea Eliade évoquera bien des choses aux amateurs de chamanisme, de mythes et de légendes.
Par ses aspects géographiques, la Roumanie ressemble beaucoup à la France. Une facade maritime sur la Mer Noire, de grandes plaines le long du Danube ou encore la Transylvanie, ses forêts et ses montagnes "alpines" sont à rapprocher de la Côte d'Azur, de la Vallée du Rhône ou des Alpes.
Pour ma part, j'ai fait le voyage jusqu'en Roumanie en car (Lyon-Bucarest en deux jours et demi!!). Je suis donc passé par la Transylvanie pour squatter à Bucarest et quelques jours au bord de la Mer Noire.
- Aspect général : la Roumanie est pauvre, affreusement pauvre. Les roulottes de gitan sont loin, très loin d'être rares sur les routes. Les routes justement, dont les plus grandes que j'ai vues sont de la taille d'une de nos nationale, traversent de part en part les petits villages de campagne. Et de cette grande route centrale partent de petits chemins terreux pour s'enfoncer plus loin dans la campagne.
Les villes sont pour la plupart de type soviétique, plutôt grises, tristes, et le car de touriste est attendu avec un grand intérêt par quelques mendiants.
Un autre point que je retiendrais est le passage à la frontière où on nous laissait deux choix : soit les douaniers fouillaient tout le car, soit chaque passager donnait cinq euros (ce qui fait un gros pécule au final!!).
- La Transylvanie : quel endroit merveilleux. Des montagnes sauvages couvertes de forêt de sapins, vraiment on se croirait dans les films de Dracula, surtout si, comme moi, le premier contact avec cette partie de la Roumanie se fait sous un énorme orage, pluie et éclair qui illuminent les croix jalonnées sur le long de la route. Je n'ai malheureusement pas pu m'arrêter longuement mais j'y retournerais volontiers!
- Bucarest : la capitale est une ville vraiment belle avec de typiques églises orthodoxes, de nombreux monuments dont le palais de Ceaucescu, écrasant de démesure. Les vieux bus au poinconnage mécanique cotoient une multitude de cyber-cafés, les vieilles Dacia (la plus commune des marques de voiture en Roumanie) cohabitent avec les dernières Audi TT, ou Mercedes. Je me rappellerais aussi longtemps l'orage à Bucarest, certaines routes deviennent quasi-impraticables.
Une ville où la tradition se mêle à la plus grande modernité, et la pauvreté à la richesse.
- La Mer Noire : on se retrouve dans un environnement typiquement méditerranéen. Ici les promoteurs immobiliers ont parfois créé de rien des villes entières (Olympia je crois), mais quelques villages du bord de mer restent quasi-inchangés et on peut même dormir chez l'habitant. Je suis notamment allé au bord de la frontière bulgare, à une petite ville appelée 2 Mai (pronconcez Doï Maï) ainsi qu'à Vama Veche (la vieille frontière). Vama Veche est une ville tout simplement génial, sur la plage de nombreux petits bars sont offerts la nuit, et chacun diffuse sa propre musique : mexicaine, reggae, r'n'b ou encore rock.
Conclusion : la Roumanie est une vraiment bonne idée de voyage, pas très chère (le coût de la vie est vraiment différent là bas qu'ici, et l'européen moyen devient riche).
On se sent totalement dépaysés, grâce à quelques détails anodins (par exemple, personne ne vend de chouchous sur la plage, mais du maïs bouilli, ou pour le soir du maïs grillé) et parfois on se retrouverait presque retourné 50 ans en arrière.
En plus, le roumain est très apparenté au français et avec peu de cours on arrive à se débrouiller facilement. Par exemple, comment dit-on pare-brise en roumain?? parbriz. Bonjour? Buna Ziua. Merci? Merci...
Résumé : la Roumanie, une France de toutes les fractures, sociales, culturelles (influences turques, européennes et slaves)...
Note : 9/10