LES ONDES MARTENOT
Publié : 27 avril 2004, 15:54
Inventé en 1917 par Maurice Martenot, ingénieur observant la pureté des vibrations produites par les lmapes électroniques il songea que de telles vibrations étaient susceptibles d'enrichir la musique de sonorités nouvelles , tout en étant loin de se douter du développement que ses instruments apporteraient, tant dans l'orchestration que dans l'expression personnelle du musicien.
La présentation triomphale du "MARTENOT" eut lieu à l'Opéra de Paris en 1928. D'immenses progrès ont été accomplis depuis (le Martenot numérisé est aujourd'hui le huitième modèle). Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer de prime abord, si l'on qualifiait les ondes Martenot d'appareil électronique, il faudrait appeler le piano un appareil mécanique et l'orgue un appareil pneumatique (Encore que ces derniers soient mécaniquement plus compliqués que le MARTENOT)
Le terme instrument évoque bien pour nous l'absence de tout fonctionnement automatique, et tel est précisément le cas. Le MARTENOT est un instrument électronique parce que les électrons y jouent le rôle de l'anche dans l'instrument à vent, ou de la corde dans l'instrument à archet . Eléments vitaux des circuits, les électrons obéissent à l'exécutant. Si les organes qui s'interposent entre les mains et la partie électronique sont particulièrement sensibles & spécialement conçus pour permettre une grande simplicité de mouvements, ceux-ci transmettent au son les moindres intentions expressives avec la plus grande aisance.
Une vibration sonore ne devient musicale que lorsqu'elle est "humanisée" dans l'instant par le plaisir de l'interprète ! Plus le désir d'expression de la pensée musicale s'affine, plus la maîtrise de l'instrument doit se préciser : la justesse devient expressive , les variations de nuances et d'attaques s'intègrent à la phrase musicale, le caractère de la composition est mis en valeur.
Ce sont ces paramètres éminemment sensibles qui ont guidé Maurice MARTENOT, véritable pionnier de la lutherie électronique, pour créer & améliorer son instrument. Il fallait un point de repère pour le jeu à la bague (primitivement joué à distance) d'où l'idée de simuler un clavier puis, pour faciliter la virtuosité, un VRAI clavier mais léger, mobile, pour ne pas perdre la maîtrise de la justesse, élément essentiel de la vie du son.
Principaux utilisateurs de cet ancêtre du synthé numérique actuel ; MESSIAEN, Pierre BOULEZ, STOKHAUSEN, Pierre HENRY, la plupart des orchestres symphoniques contemporains, sans oublier le dernier en date RADIOHEAD