Alanis Morissette [Concert]
Publié : 29 juin 2004, 22:51
Seulement 5 jours après le mythique concert de Metallica au Parc des Princes, on arrête la démesure et on reprend la vie normale.
Rien de tel pour celà qu'un concert de la gentille Alanis Morissette à la "petite" Halle Tony Garnier. Certes le concert de Metallica encore dans la tête je ne pourrais m'empêcher de dissocier le concert de la rockeuse et celui des metalleux.
Avant-Concert :
Après Metallica, aucun concert ne pourra réellement me satisfaire. C'est dans cet état d'esprit que je pars voir Alanis. J'arrive une heure en avance, pas de bouchons à l'entrée de Lyon, quelques queues devant l'entrée de Tony Garnier, mais je ne trouve aucun mal à me garer. Il semble qu'il n'y aura pas grand monde pour ce concert.
Un rapide regard sur la foule qui attend sagement, une foule composée de jeunes et de trentenaires, beaucoup de filles sont d'ailleurs là. Les vigiles sont cools, ils fouillent un peu les sacs mais sans plus, tout s'annonce pour que la soirée soit cool, je m'attends déjà à voir le public assis soit dans les gradins, soit sur la piste (non on ne peut pas appeler ça une fosse).
Première partie :
Sur mon billet, il était écrit Alanis Morissette : Lundi 28 juin 2004 - 20h30. Il est 20h30 pile et le concert démarre déjà, c'est un bon point, pas d'attente inutile. C'est un petit groupe lyonnais du nom de Cabane (orthographe??) qui ouvre pour la chanteuse. Une guitare, une contrebasse, un clavier me semble-t-il. Tout ça pour ce que je qualifierais comme de la chanson française à mi-chemin entre Louise Attaque et Brassens, le talent en moins. Car cette première partie était plutôt insipide oscillant entre le peu inspiré, le très endormant et le très désagréable (avec une sorte de larsen de la contrebasse), sans oublier le chanteur aussi charismatique que moi. Bref autour de moi, ça parle fort, ça applaudit à la fin des chansons comme on applaudirait une libération. Finalement au bout d'une petite demi-heure Cabane part, avec quelques applaudissements en poche mais aucun rappel, rien. Ce groupe ne me laissera pas un grand souvenir.
Entracte :
Les techniciens s'affairent pour changer les instruments. Ca dure un quart d'heure, puis une demi-heure, et enfin une heure. Cette attente abyssale est le gros point noir du concert. Les musiques d'attente s'enchaînent, bizarrement sans rapport aucun avec ce qui va suivre : on entend de la musique électronique de mauvaise qualité, de la musique de pub. Pas grand chose d'intéressant. Le public s'échauffe un peu en lançant des "Alanis", "Ouhouh", "Allééééééé", mais rien n'y fait il faudra bel et bien attendre une heure pour que la demoiselle fasse son apparition.
Alanis Morissette :
La belle arrive, haut blanc et pantalon jaune à pattes d'eff du plus bel effet. Rien ne retient mon attention sur les premières musiques, principalement tirées (je pense) de son dernier album So Called Chaos. Les singles les plus connus me feront tendre l'oreille : Hands Clean ou encore Everything.
Et puis d'un coup je ne sais pas ce qu'il se passe. Deux titres vont complètement me prendre aux tripes : This Grudge et Are You Still Mad. La voix d'Alanis s'élève et on se sent emporté, totalement subjugué par cette voix qui vient de ce corps timide et ces mains pliées, croisées qui n'osent s'envoler.
Le public est bel et bien là, chantant avec Alanis, lui lançant parfois des roses sur scène, les mains bien levées au ciel, parfois quelques briquets lancent leur faible flamme dans l'obscurité.
Puis Alanis s'en va, laissant nos petits coeurs esseulés. Mais elle revient bientôt avec deux titres en bis, dont le célèbre Ironic. Petit clin d'oeil sur cette chanson à son mariage, le "it's meeting the man of my dreams
and then meeting his beautiful wife" devenant "meeting his beautiful husband". Un dernier rappel et elle termine son concert par Thank you.
Fin :
Retour à la réalité. On arrête de planer dans le ciel et on pose les pieds sur terre. Nous avons assisté à un grand concert.
Certes le dernier album d'Alanis est moins intéressant que ses précédents, et l'on ne ressent aucun relief à son écoute (ou au moins à sa première écoute). Mais le concert était magique. Loin de la grandiloquence d'un Metallica au Parc, ici le ton était plutôt à une certaine intimité. La Morisette semble timide, ne s'adressant que très rarement au public pour lancer un "Merci beaucoup" ou un "Thank you, Monsieur Truchmuche The Guitar". Même si parfois elle court d'un côté à l'autre de la scène, si elle tourne sur elle-même pendant une minute, sa vraie nature semble être de chanter debout, les mains se croisant et se décroisant, et la voix pure qui nous emmène au paradis.
C'était un concert magnifique, dans une toute autre mouvance que Metallica mais qui mérite quand même son 9/10. (8 à cause de l'indigeste première partie, à cause du peu de communication avec le public mais on ne peut aller contre sa nature, mais surtout pour la longissime attente entre les deux parties!!).
Rien de tel pour celà qu'un concert de la gentille Alanis Morissette à la "petite" Halle Tony Garnier. Certes le concert de Metallica encore dans la tête je ne pourrais m'empêcher de dissocier le concert de la rockeuse et celui des metalleux.
Avant-Concert :
Après Metallica, aucun concert ne pourra réellement me satisfaire. C'est dans cet état d'esprit que je pars voir Alanis. J'arrive une heure en avance, pas de bouchons à l'entrée de Lyon, quelques queues devant l'entrée de Tony Garnier, mais je ne trouve aucun mal à me garer. Il semble qu'il n'y aura pas grand monde pour ce concert.
Un rapide regard sur la foule qui attend sagement, une foule composée de jeunes et de trentenaires, beaucoup de filles sont d'ailleurs là. Les vigiles sont cools, ils fouillent un peu les sacs mais sans plus, tout s'annonce pour que la soirée soit cool, je m'attends déjà à voir le public assis soit dans les gradins, soit sur la piste (non on ne peut pas appeler ça une fosse).
Première partie :
Sur mon billet, il était écrit Alanis Morissette : Lundi 28 juin 2004 - 20h30. Il est 20h30 pile et le concert démarre déjà, c'est un bon point, pas d'attente inutile. C'est un petit groupe lyonnais du nom de Cabane (orthographe??) qui ouvre pour la chanteuse. Une guitare, une contrebasse, un clavier me semble-t-il. Tout ça pour ce que je qualifierais comme de la chanson française à mi-chemin entre Louise Attaque et Brassens, le talent en moins. Car cette première partie était plutôt insipide oscillant entre le peu inspiré, le très endormant et le très désagréable (avec une sorte de larsen de la contrebasse), sans oublier le chanteur aussi charismatique que moi. Bref autour de moi, ça parle fort, ça applaudit à la fin des chansons comme on applaudirait une libération. Finalement au bout d'une petite demi-heure Cabane part, avec quelques applaudissements en poche mais aucun rappel, rien. Ce groupe ne me laissera pas un grand souvenir.
Entracte :
Les techniciens s'affairent pour changer les instruments. Ca dure un quart d'heure, puis une demi-heure, et enfin une heure. Cette attente abyssale est le gros point noir du concert. Les musiques d'attente s'enchaînent, bizarrement sans rapport aucun avec ce qui va suivre : on entend de la musique électronique de mauvaise qualité, de la musique de pub. Pas grand chose d'intéressant. Le public s'échauffe un peu en lançant des "Alanis", "Ouhouh", "Allééééééé", mais rien n'y fait il faudra bel et bien attendre une heure pour que la demoiselle fasse son apparition.
Alanis Morissette :
La belle arrive, haut blanc et pantalon jaune à pattes d'eff du plus bel effet. Rien ne retient mon attention sur les premières musiques, principalement tirées (je pense) de son dernier album So Called Chaos. Les singles les plus connus me feront tendre l'oreille : Hands Clean ou encore Everything.
Et puis d'un coup je ne sais pas ce qu'il se passe. Deux titres vont complètement me prendre aux tripes : This Grudge et Are You Still Mad. La voix d'Alanis s'élève et on se sent emporté, totalement subjugué par cette voix qui vient de ce corps timide et ces mains pliées, croisées qui n'osent s'envoler.
Le public est bel et bien là, chantant avec Alanis, lui lançant parfois des roses sur scène, les mains bien levées au ciel, parfois quelques briquets lancent leur faible flamme dans l'obscurité.
Puis Alanis s'en va, laissant nos petits coeurs esseulés. Mais elle revient bientôt avec deux titres en bis, dont le célèbre Ironic. Petit clin d'oeil sur cette chanson à son mariage, le "it's meeting the man of my dreams
and then meeting his beautiful wife" devenant "meeting his beautiful husband". Un dernier rappel et elle termine son concert par Thank you.
Fin :
Retour à la réalité. On arrête de planer dans le ciel et on pose les pieds sur terre. Nous avons assisté à un grand concert.
Certes le dernier album d'Alanis est moins intéressant que ses précédents, et l'on ne ressent aucun relief à son écoute (ou au moins à sa première écoute). Mais le concert était magique. Loin de la grandiloquence d'un Metallica au Parc, ici le ton était plutôt à une certaine intimité. La Morisette semble timide, ne s'adressant que très rarement au public pour lancer un "Merci beaucoup" ou un "Thank you, Monsieur Truchmuche The Guitar". Même si parfois elle court d'un côté à l'autre de la scène, si elle tourne sur elle-même pendant une minute, sa vraie nature semble être de chanter debout, les mains se croisant et se décroisant, et la voix pure qui nous emmène au paradis.
C'était un concert magnifique, dans une toute autre mouvance que Metallica mais qui mérite quand même son 9/10. (8 à cause de l'indigeste première partie, à cause du peu de communication avec le public mais on ne peut aller contre sa nature, mais surtout pour la longissime attente entre les deux parties!!).
