Blue Velvet [Cinéma]
Publié : 23 août 2004, 19:53
Après Dune et Mullholland Drive, Blue Velvet est le troisième film de Lynch que j'ai la chance de voir.
Autant le dire tout de suite, j'avais assez bien accroché à l'adaptation du roman de Frank Herbert et j'avais littéralement été subjugué et déstabilisé par Mullholland Drive, mais ce Velours Bleu m'a paru bien pâle au regard des deux autres films.
Côté esthétique, Blue Velvet (1986) se rapproche de Dune (1984). On sent qu'un certain soin a été donné à l'image, mais le temps a fait son oeuvre et il ressort de ces deux films une certaine atmosphère "kitsch" qui gâche un peu le travail initial.
Cette mauvaise impression est d'ailleurs renforcée par le choix de Kyle MacLachlan dans le rôle principal. Je n'y peux rien, il reste pour moi Paul Muad'Dib. Le rôle féminin, Dorothy Valens, campée par Isabella Rossellini, souffre de même de cette patine du temps : la femme inquiétante et magnifique est dans le plus pur type des années 80... Pour continuer et finir avec les acteurs, Dennis Hopper fait vraiment un très bon Frank Booth et semble complètement dans son rôle, comme d'ailleurs tous les acteurs en général.
Mais revenons au film et à l'histoire. Jeffrey Beaumont (Kyle MacLachlan) revient de l'hôpital en traversant un pré et découvre une oreille. En bon citoyen, il va la donner à la police. Mais la curiosité lui fait pousser plus loin l'enquête et il va mettre le doigt dans un engrenage infernal qui l'amènera dans un univers violent, érotique et dérangeant.
Si l'on s'en tient simplement au déroulement de l'histoire et de l'enquête proprement dite, ce film est un échec total. On se demande souvent comment Jeffrey se débrouille pour être aussi maladroit et pour se créer autant de problèmes. Et son enquête se poursuit presque malgré lui, jusqu'à un dénouement final courru et un bel happy end "à l'américaine". Tout est bien qui finit bien.
Heureusement, avant ce triste retour à la réalité, le film est parfois étrange, choquant, et on retrouve vraiment le Lynch de Mullholland pendant ces quelques éclaircies. Différents thèmes sont abordés parmi lesquels voyeurisme, sadomasochisme, fétichisme ne sont pas les moindres.
Dernière petite mention spéciale à la musique qui colle bien à l'atmosphère du film, et qui est un élément important dans ce film.
Bref Blue Velvet est un film finalement assez bien, mais qui pêche vraiment par un trop grand ancrage dans le cinéma des années 80 et par un scénario bien moyen.
Note : 6/10
Autant le dire tout de suite, j'avais assez bien accroché à l'adaptation du roman de Frank Herbert et j'avais littéralement été subjugué et déstabilisé par Mullholland Drive, mais ce Velours Bleu m'a paru bien pâle au regard des deux autres films.
Côté esthétique, Blue Velvet (1986) se rapproche de Dune (1984). On sent qu'un certain soin a été donné à l'image, mais le temps a fait son oeuvre et il ressort de ces deux films une certaine atmosphère "kitsch" qui gâche un peu le travail initial.
Cette mauvaise impression est d'ailleurs renforcée par le choix de Kyle MacLachlan dans le rôle principal. Je n'y peux rien, il reste pour moi Paul Muad'Dib. Le rôle féminin, Dorothy Valens, campée par Isabella Rossellini, souffre de même de cette patine du temps : la femme inquiétante et magnifique est dans le plus pur type des années 80... Pour continuer et finir avec les acteurs, Dennis Hopper fait vraiment un très bon Frank Booth et semble complètement dans son rôle, comme d'ailleurs tous les acteurs en général.
Mais revenons au film et à l'histoire. Jeffrey Beaumont (Kyle MacLachlan) revient de l'hôpital en traversant un pré et découvre une oreille. En bon citoyen, il va la donner à la police. Mais la curiosité lui fait pousser plus loin l'enquête et il va mettre le doigt dans un engrenage infernal qui l'amènera dans un univers violent, érotique et dérangeant.
Si l'on s'en tient simplement au déroulement de l'histoire et de l'enquête proprement dite, ce film est un échec total. On se demande souvent comment Jeffrey se débrouille pour être aussi maladroit et pour se créer autant de problèmes. Et son enquête se poursuit presque malgré lui, jusqu'à un dénouement final courru et un bel happy end "à l'américaine". Tout est bien qui finit bien.
Heureusement, avant ce triste retour à la réalité, le film est parfois étrange, choquant, et on retrouve vraiment le Lynch de Mullholland pendant ces quelques éclaircies. Différents thèmes sont abordés parmi lesquels voyeurisme, sadomasochisme, fétichisme ne sont pas les moindres.
Dernière petite mention spéciale à la musique qui colle bien à l'atmosphère du film, et qui est un élément important dans ce film.
Bref Blue Velvet est un film finalement assez bien, mais qui pêche vraiment par un trop grand ancrage dans le cinéma des années 80 et par un scénario bien moyen.
Note : 6/10