Le forum de Krinein

Je sais pas si je suis dans la bonne rubrique, à déplacer si oui.

Je suis allée au cinéma hier voir ce film de Peter Mullan.

Un film que je conseille à tout le monde, le sujet est assez dur, choquant, prenant, il vous poursuit au delà du visionnage du film.

Ce film montre une Irlande catholique dans ce qu'elle a de plus révoltant.

Un établissement, asile, prison où l'on accueille (accueille est un grand mot ici dépourvu de chaleur) ces jeunes filles que la société bien pensante ne veut plus voir, où le but est de briser les vies, les humiliations quotidiennes sont là pour leur rappeler l'expiation de leurs péchés. Leurs seules fautes étant d'être des femmes d'aujourd'hui à qui on ne donne pas le droit de se révolter en cas de viol, de garder son bébé eu hors mariage, de juste sourire ou flirter, quand bien même, aucune de ces raisons ne méritent cet emprisonnement.

Une phrase du film résume bien l'atmosphère "quand dans une société l'homme est tenté il faut supprimer cette tentation", les femmes condamnés à ne plus exister au nom de la religion, de la pression, de l'apparence, de la respectabilité.

Ceci s'est passé en Europe, se passe toujours en Europe, dans un monde où hommes et femmes sont censés être libres de leurs actes.

Dommage que les gens s'en tapent complètement. Ils ne réagissent même pas quand on les prive de leurs libertés alors quand on leur parle d'Irlande....

CBL a écrit : Ils ne réagissent même pas quand on les prive de leurs libertés....

Euh...tu veux dire quoi par là CBL?

Il a aussi reçu le lion d'or à la mostra de venise.


The Magdalene sisters s'inspire de l'histoire de milliers de femmes rejetées par leur famille et livrées à l'Eglise. Déclarées "filles perdues", incarcérées sans avoir commis de méfait, elles étaient pauvres, orphelines, victimes de viol, parfois "fille-mères".
Les Magdalene homes ont été créés en Irlande au XIXe siècle. Ils doivent leur nom à Marie-Madeleine, une pécheresse devenue sainte-femme après s'être repentie aux pieds de Jésus qui la laissa les lui laver.
A l'aube du XXe siècle, ces institutions sont reprises par l'Eglise, placées sous la direction des Soeurs de la Miséricorde, à la discipline de fer, et transformées en laveries. Les pensionnaires y travaillent sans rémunération dix heures par jour, sept jours sur sept, coupées du monde, lavant le linge des hôtels, des universités et autres établissements.
Grâce à la puissance du clergé, ces institutions sont maintenues jusque dans les années 70. Il faudra cependant attendre 1996 pour que le dernier de ces couvents-prisons soit fermé.

Sources: allocine.com

mr pink a écrit :

CBL a écrit : Ils ne réagissent même pas quand on les prive de leurs libertés....

Euh...tu veux dire quoi par là CBL?

Je faisais allusion à une loi récente un peu trop sécuritaire...