Vivons heureux en attendant la mort -Pierre Desproges [livre
Publié : 29 septembre 2004, 12:12
C'est en rangeant des vieux cartons degorgeant de photos des années 50 qu'un livre est tombé, et là, ça a fait tilt
-Desproges, c'est pas le gars dont ils aretent pas de passer des rediff dans les best-off d'humour?
Et bien oui, c'etait lui, Pierre Desproges, inconnu notable du jeune public que je suis et pour mieux comprendre la veneration exercée sur les anciens, je decidais de lire ce livre au titre bizarre.
Et, à peine les pages blanches de rigueur (pourquoi ils en mettent d'abord?), on tombe sur un prélude, que dis-je, une mise en bouche de ce que vas être notre lecture, à savoir, une constante hilarité.Cet homme possède une plume géniale, un style imagé et une connaissance des mots prodigieusses.Il les assemble, les fait se contorsionner, les aligne, ne manquant aucun trait d'esprit, ayant une parfaite maîtrise de ces mots qui m'ont fait decouvrir des expressions sublimes, une verve implacable, un virtuose du langage.
allez je suis si gentil, je vous propose un exemple.
Sur ce noble visage eclatant de santé, luisant de tendresse contenue et craquelé de cette fievre couperose violacée qui envahit si joliment les vaisseaux capillaires dilatés d'intelligence aiguë des buveurs de bordeaux graves, sur cette belle tête âprement nimbée de rigueur spartiate que l'adolescente enfiévrée brûlante de désir évoque en gémissant la nuit au creux du lit de sa solitude où ses doigts tremblants d'une impossible étreinte se refermant en vain dans l'attente affolée d'un eclair de plaisir (1), se lisait à l'evidence la joie tranquille de vivre à pleins poumons sans la moindre apprehension de ma fin derniere.
Aussi allais-je fier et fringant, le coeur serein et les fesse au chaud dans ma nouvelle culotte de soie.
(1)Inspirez (nda)
Ceci est l'un des extrait qui reflete selon moi le mieux l'esprit de ce livre.Un langage imagé au possible, des mots obeissant au doigt et à la plume de l'auteur, un humour subtil et une chute incongrue.
Alors je m'illumine de tomber sur cette perle de l'humour, et j'en oublie de parler du fond, même si la forme est vraiment le principal objet dans ce livre.
Ainsi donc, ce livre raconte la vie du narrateur, aprenant qu'il est atteint d'une maladie mortelle : la vie, et qui plus est, sexuellement transmissible.
Nous allons donc le suivre dans ses reflexions, qui passent de sa haine pour les coiffeurs, au chauffeur de taxi, ou tout simplement de ses soirées echangistes avec les membres de la haute.Bref, l'auteur nous entraine dans des reflexions parfois saugrenues, mais toujours avec cette ecriture si charmante, ces expressions que lui seul connait et qu'on aimerait retenir.
Je n'ai qu'un seul regret, ne pas avoir connu cette epoque où il etait encore vivant, et à la lecture de ce livre, je ne pense plus qu'une chose, qu'elle belle langue nous avons !!!!
note 9/10 car c'est un coup de coeur
-Desproges, c'est pas le gars dont ils aretent pas de passer des rediff dans les best-off d'humour?
Et bien oui, c'etait lui, Pierre Desproges, inconnu notable du jeune public que je suis et pour mieux comprendre la veneration exercée sur les anciens, je decidais de lire ce livre au titre bizarre.
Et, à peine les pages blanches de rigueur (pourquoi ils en mettent d'abord?), on tombe sur un prélude, que dis-je, une mise en bouche de ce que vas être notre lecture, à savoir, une constante hilarité.Cet homme possède une plume géniale, un style imagé et une connaissance des mots prodigieusses.Il les assemble, les fait se contorsionner, les aligne, ne manquant aucun trait d'esprit, ayant une parfaite maîtrise de ces mots qui m'ont fait decouvrir des expressions sublimes, une verve implacable, un virtuose du langage.
allez je suis si gentil, je vous propose un exemple.
Sur ce noble visage eclatant de santé, luisant de tendresse contenue et craquelé de cette fievre couperose violacée qui envahit si joliment les vaisseaux capillaires dilatés d'intelligence aiguë des buveurs de bordeaux graves, sur cette belle tête âprement nimbée de rigueur spartiate que l'adolescente enfiévrée brûlante de désir évoque en gémissant la nuit au creux du lit de sa solitude où ses doigts tremblants d'une impossible étreinte se refermant en vain dans l'attente affolée d'un eclair de plaisir (1), se lisait à l'evidence la joie tranquille de vivre à pleins poumons sans la moindre apprehension de ma fin derniere.
Aussi allais-je fier et fringant, le coeur serein et les fesse au chaud dans ma nouvelle culotte de soie.
(1)Inspirez (nda)
Ceci est l'un des extrait qui reflete selon moi le mieux l'esprit de ce livre.Un langage imagé au possible, des mots obeissant au doigt et à la plume de l'auteur, un humour subtil et une chute incongrue.
Alors je m'illumine de tomber sur cette perle de l'humour, et j'en oublie de parler du fond, même si la forme est vraiment le principal objet dans ce livre.
Ainsi donc, ce livre raconte la vie du narrateur, aprenant qu'il est atteint d'une maladie mortelle : la vie, et qui plus est, sexuellement transmissible.
Nous allons donc le suivre dans ses reflexions, qui passent de sa haine pour les coiffeurs, au chauffeur de taxi, ou tout simplement de ses soirées echangistes avec les membres de la haute.Bref, l'auteur nous entraine dans des reflexions parfois saugrenues, mais toujours avec cette ecriture si charmante, ces expressions que lui seul connait et qu'on aimerait retenir.
Je n'ai qu'un seul regret, ne pas avoir connu cette epoque où il etait encore vivant, et à la lecture de ce livre, je ne pense plus qu'une chose, qu'elle belle langue nous avons !!!!
note 9/10 car c'est un coup de coeur
