BOOBA : Panthéon
Publié : 04 octobre 2004, 17:00
BOOBA
Album : PANTHEON
Si cétait « bandant dêtre en indépendant » pour « Temps morts », cest « inédit, Panthéon débarque chez Eddy Barclay ». Le salaire doit être plus adapté à un « amateur dvoiture allemande ». Heureusement lalbum ne perd rien en authenticité par rapport au précédent. La rage est la même, lenvie de tout défoncer également. Booba se confirme plus encore comme rappeur hors pair qui sait placer avec une parfaite diction des rimes cinglantes voire sanglantes. Plus proche de la violence que dune morale à la Kery James, mais finalement tellement plus proche de la réalité, le rappeur du 9.2 nous crache son venin avec une franchise si déconcertante que lon lui pardonne la violence de ces textes. Il aborde de nombreux thèmes, habituels dans le rap me direz-vous, comme la prison, le rap, les filles ou encore le fric mais il le fait ici en giclant tous les tabous que lon connaît au rap. Si il sagit de sa vérité, parfois et même souvent choquante, il lassume entièrement tout comme il assume parfaitement son ego démesuré.
Il est même étonnant finalement de voir Booba à la tête des ventes de rap/ R&B en France tant son style hardcore, est loin des actuels niaiseries nasillardes qui dominent les charts.
Bref vous laurez compris Booba nest pas ici pour nous faire rire.
Dès le premier titre, qui fait office dintro, Booba nous annonce clairement quil se veut différent et même supérieur à tous « ces connard dMC en stage » du hip hop tel quon le connaît aujourdhui.
Nous retiendrons de cet album le parfait « Commis doffice » avec ses métaphores percutantes ainsi que les titres « R.A.P » et « La faucheuse » pour leurs textes saisissants.
Cependant tous les titres sans exceptions méritent une écoute attentive afin dapprécier à la fois le sens des textes et laisance avec laquelle Booba manipule les mots et les rimes.
Quant aux fonds sonores, ils sont toujours originaux même si ils perdent un peu de leur virilité par rapport à lalbum précédent. Musicalement cet album est moins sombre et même moins mélodique que « Temps morts » ce qui serait, à mon goût, le seul point regretable de ce « Panthéon ».
Son « jmen fout dy passer sy mreste quelques millions deuros à tnir » (« N°10 »)de Booba nous fait dailleurs fortement penser à lalbum « Get rich or die tryin » de Fifty Cent dautant plus lorsque lon sait Booba fera la première partie du rappeur américain à Bercy le 25 août prochain. Si, de la même façon que 50 Cent, Booba annonce clairement quil veut encaisser un maximum de blé et traîner avec les plus « bitchs » des chiennes du 9.2, il le fait dune toute autre manière. Son style est beaucoup plus noir et beaucoup plus violent en particulier pour un public français moins choqué par un « fuck » quun « jtencule » bien français.
Alors oui « Panthéon » est emplie dinsultes, de haine, et de matérialisme. Oui Booba est une racaille de la pure espèce pour qui lon ne peut plus rien faire et qui « na pas besoin dun psy mais dun avocat ». Mais à aucun moment il cherche à nous imposer ses idées. Il simpose tout simplement. Alors, Booba, on déteste ou on admire. A limage de ces textes aucune nuance nest possible. Et puis si vous le détesté vous nêtes quune tête de plus parmi « ces trente millions dennemis » !
Album : PANTHEON
Si cétait « bandant dêtre en indépendant » pour « Temps morts », cest « inédit, Panthéon débarque chez Eddy Barclay ». Le salaire doit être plus adapté à un « amateur dvoiture allemande ». Heureusement lalbum ne perd rien en authenticité par rapport au précédent. La rage est la même, lenvie de tout défoncer également. Booba se confirme plus encore comme rappeur hors pair qui sait placer avec une parfaite diction des rimes cinglantes voire sanglantes. Plus proche de la violence que dune morale à la Kery James, mais finalement tellement plus proche de la réalité, le rappeur du 9.2 nous crache son venin avec une franchise si déconcertante que lon lui pardonne la violence de ces textes. Il aborde de nombreux thèmes, habituels dans le rap me direz-vous, comme la prison, le rap, les filles ou encore le fric mais il le fait ici en giclant tous les tabous que lon connaît au rap. Si il sagit de sa vérité, parfois et même souvent choquante, il lassume entièrement tout comme il assume parfaitement son ego démesuré.
Il est même étonnant finalement de voir Booba à la tête des ventes de rap/ R&B en France tant son style hardcore, est loin des actuels niaiseries nasillardes qui dominent les charts.
Bref vous laurez compris Booba nest pas ici pour nous faire rire.
Dès le premier titre, qui fait office dintro, Booba nous annonce clairement quil se veut différent et même supérieur à tous « ces connard dMC en stage » du hip hop tel quon le connaît aujourdhui.
Nous retiendrons de cet album le parfait « Commis doffice » avec ses métaphores percutantes ainsi que les titres « R.A.P » et « La faucheuse » pour leurs textes saisissants.
Cependant tous les titres sans exceptions méritent une écoute attentive afin dapprécier à la fois le sens des textes et laisance avec laquelle Booba manipule les mots et les rimes.
Quant aux fonds sonores, ils sont toujours originaux même si ils perdent un peu de leur virilité par rapport à lalbum précédent. Musicalement cet album est moins sombre et même moins mélodique que « Temps morts » ce qui serait, à mon goût, le seul point regretable de ce « Panthéon ».
Son « jmen fout dy passer sy mreste quelques millions deuros à tnir » (« N°10 »)de Booba nous fait dailleurs fortement penser à lalbum « Get rich or die tryin » de Fifty Cent dautant plus lorsque lon sait Booba fera la première partie du rappeur américain à Bercy le 25 août prochain. Si, de la même façon que 50 Cent, Booba annonce clairement quil veut encaisser un maximum de blé et traîner avec les plus « bitchs » des chiennes du 9.2, il le fait dune toute autre manière. Son style est beaucoup plus noir et beaucoup plus violent en particulier pour un public français moins choqué par un « fuck » quun « jtencule » bien français.
Alors oui « Panthéon » est emplie dinsultes, de haine, et de matérialisme. Oui Booba est une racaille de la pure espèce pour qui lon ne peut plus rien faire et qui « na pas besoin dun psy mais dun avocat ». Mais à aucun moment il cherche à nous imposer ses idées. Il simpose tout simplement. Alors, Booba, on déteste ou on admire. A limage de ces textes aucune nuance nest possible. Et puis si vous le détesté vous nêtes quune tête de plus parmi « ces trente millions dennemis » !