La version française de Vincent est plûtot réussie (de même que celle de l'étrange noel de MR Jack). J'ai l'Etrange Noël de Mr Jack depuis sa toute première sortie en VHS à l'époque, donc tout en français. Et Vincent était déja en bonus. En VF donc. La traduction, même si elle se permet quelques écarts garde à 90% le même sens [les noms changent Vicent MAlloy devient dupond, le chien changge de nom également, mais ça reste très fidèle], et qui plus est, rime...Vraiment réussie à mon gout, malgré la perte de Vincent Price comme narrateur...
Pour ceux qui le souhaitent, voici le texte en français
[vous pouvez trouver pour comparer le texte en anglais sur
la critique de Vincent et Frankenweenie par Nazgul]
Vincent en français :
Voici Vincent Dupont, il vient d'avoir 7 ans.
il est toujours poli, c'est un garçon charmant.
Vincent est affectueux, d'une grande gentillesse,
mais il veut faire des films d'horreur comme Vincent Price.
Sa soeur, son chien, son chat, lui tiennent compagnie,
mais il serait bien mieux avec les chauves-souris.
Là il ferait marcher ses inventions terribles,
et promènerait seul son tourment indicible.
Quand sa tante vient le voir, Vincent est tout sourire,
il veut pour son musée la plonger dans la cire.
Il fait des expériences sur son chien, Aimable,
dans l'espoir de créer un monstre épouvantable,
et de trouver, avec ce sinistre vaurien,
des proies faciles dans le brouillard londonien.
Mais il ne pense pas qu'à des crimes lugubres,
il aime peindre et lire, ce qui est très salubre.
Seulement ce qu'il lit n'est pas de tout repos
Vincent a pour auteur favoris Edgar Poe.
Un soir, dans une horrible histoire d'élixir,
il lut un paragraphe qui le fit pâlir,
la nouvelle qu'il lu le berça d'épouvante,
sa très belle femme est enterrée vivante.
Il creusa pour s'assurer qu'elle était bien morte,
en détruisant ainsi des fleurs de toute sortes.
Sa mère l'envoya méditer dans sa chambre,
Il su que de ce monde il ne serait plus membre.
Et qu'il devrait passer le restant de ses jours,
seul avec le portrait de son défunt amour.
Vincent se morfondait, souffrait mille tourments,
Lorsque sa mère ouvrit la porte brusquement.
Elle dit : "Si tu veux tu peux sortir jouer,
Il y a du soleil, il faut en profiter."
Vincent voulut parler, aucun son ne sortit,
son long isolement l'avait fort affaiblit.
Il prit donc une plume et griffonna très vite ;
"Possédé par ce lieu, jamais je ne le quitte."
"Tu n'es pas possédé, tu n'es pas presque mort,
ce n'est que dans ta tête, tous ces mauvais sorts,
tu n'es pas Vincent Price, tu es Vincent Dupont,
tu n'es pas un timbré, mais un petit garçon,
tu viens d'avoir 7 ans, et même, tu es mon fils,
alors tu vas sortir, et prendre de l'exercice."
Ayant lâché ces mots, la mère repartit,
et pendant que Vincent restait abasourdi
La chambre vacilla et trembla de partout,
il comprit qu'il était désormais vraiment fou.
Il vit son chien, Aimable, ressurgir en trombe,
et entendit sa femme, l'appeler d'outre tombe;
de son cercueil parvenait sa voix sépulcrale,
et des fentes des murs sortaient ces mains spectrales.
Toutes les horreurs qu'en rêve il avait créées,
transformèrent son rire en clameurs terrifiées.
Pour fuir cette folie il alla vers la porte,
mais il tomba, sans vie, comme une feuille morte.
Ce fût d'une voix faible et lente qu'il cita,
La fin du "Corbeau" d'Edgar Poe comme constat;
Et mon âme de cette ombre à l'air incongru,
Clouée au sol ne s'élèvera -- jamais plus.