Le Cinquième Eléphant [livre]
Publié : 21 octobre 2004, 19:55
Le Cinquième Eléphant de Terry Pratchett
Cet éléphant l'on peut s'y fier.
Sur Lyon, la pluie se déchaînait, des mois et des mois que les nuages attendaient l'occasion de se décharger de leur surcharge pondéral, et pourtant un être courageux et décidé sortit de chez lui, ce pathétique individu le regard hagard comme un junkie allait se procurer sa dernière dose, le dernier Pratchett et 25ème annale du disque-monde qui sortait.
Connaissez vous le plus grand producteur et exportateur de graisse du disque-monde ?
Non je suppose, il faut dire, qu'à moins d'être un maniaque du détail digne des plus grand fan de Tolkien et des elfes à oreilles pointu ou ronde ce n'est pas forcément d'un intérêt sidérant. Pourtant, sans graisse comment ferait-on les bougies ou des savons, et comme le fait signaler judicieusement Vimaire, Anck-Morpock utilise beaucoup de bougies.
Bon vous n'êtes toujours pas convaincu, mais Lord Vétérini a une ville a faire tourner, voir à nettoyer, et à besoin de relation saine, ou au moins vénal avec l'Uberwald. Et justement là-bas se déroule de grandes agitations politiques*, car le roi des nains est mort et que l'on ne hurle pas trop vive le roi. Son successeur est en effet relativement favorable à Ankh-Morpork, du moins il ne rêve pas de la voire réduite en cendre et il ne considère pas que les nains sortant des mines sont des abominations.
Or beaucoup de nains sont assez réfractaire a cette idéologie progressiste et les troubles commencent à agiter les communautés naines notamment celle d'Ankh-Morpork.
Par conséquent Lord Vétérini n'a d'autre choix que d'envoyer son meilleur diplomate. Enfin disons plutôt l'homme de la situation le commissaire divisionnaire et Duc D'anck-Morpock Vimaire malgré les réticences de ce dernier. Il faut dire qu'un voyage dans la contré d'Uberwald n'a rien d'une sinécure, la neige repose peut-être son manteau blanc, mais plutôt que le père Porcher* ce sont des vampires que les enfants voit arriver par la cheminée, et ils n'ont qu'un goût très modéré pour les verres de lait. En Effet Uberwald est un pays féodale dirigés par les vampires et les loups-garou, où les humains chasse encore les trolls, où les loups garou sont des membres estimable de la société. Enfin ceux qui ne les trouvent pas estimable se retrouvent habituellement dans l'assiette du soir.
Et puis y aussi ce problème de Scone, le trône royal nain, absolument indispensable au couronnement du roi dont la copie a disparu du musée Nain d'Ankh-Morpork, bizarre tout ça, mais on y verra plus claire quand ça commencera a sentir mauvais, et a Ankh-Morpork ça sent toujours mauvais.
Dire que le "Cinquième Eléphant" est une réussite serait une litote, l'intrigue est nettement plus développé que dans la plupart des annales sans pour autant perdre le lecteur. les personnages au mieux de leur forme,Vimaire est cynique a souhait, Colon et Chicard font leur numéro de septième compagnie. Détritus a droit une légère amélioration de son intelligence grace a la froideur du climat*** et surtout grace a sa nouvelle arbalète a pression d'une tonne qui est un instrument de diplomatie très efficace. Hilare Petitcul quand a lui, enfin elle, aura du mal a faire accepter son pronom personnelle.
Par rapport a la série, déjà inutile de lire ce présent livre correctement si vous n'avez pas lu les précédents livres sur le guet. On peut aussi dire que l'on s'éloigne de plus en plus de la fantasy burlesque du départ, forcément avec 25 tomes le disque-monde prend de la consistance. Hors justement le disque n'est pas un coin tranquille, et là où les trolls et les humains s'étripaient joyeusement, ils laissent maintenant la place à des conflits ethniques. L'Uberwald est considéré comme un pays sous-développé sur lequel les nations « civilisées » (terme toujours employé avec ironie par Pratchett) veulent faire leur beurre, enfin leur graisse dans le cas présent. Les loups-garous ne sont d'ailleurs pas que des monstres sanguinaire mais ils présentent une conception politique du monde, c'est à dire que les gens leur servent de proie contre un peu d'argent a la limite.
Quand aux nains ils remettent en cause la conception du « bien » selon Ankh-Morpork, qui peut être défini par « ceux qui sont pour nous sont des amis, les autres se sont nos ennemies. » Cela dit la conception ultra-conservative des nains est aussi remise en cause par les émigrants, qui peuvent adopter un point de vue plus égalitaire et représentent une dénonciation d'un isolationnisme devenu impossible par la globalisation de l'économie disque-mondial. Les Igors quand a eux ont une théorie bien particulière du don d'organe...
Mais malgré tout ça, on rie toujours autant, l'humour a sans doute changer de ton de manière général, mais on continu a avoir des moments parfaitement burlesque. Notamment les passages avec Chicard et Colon laissé seul a Ankh sont absolument irrésistibles.
Note : 82/100
*Il faut ici se tapoter le nez d'un air de conspirateur
**Le Père Noël du disque-monde, un tome lui est d'ailleurs consacré
espèce de moule à gaufre, mille millions de mille sabords!
*** Car le cerveau troll fonctionne bien dans le froid, les troll ne sont seulement idiot qu'en climat chaud.
Cet éléphant l'on peut s'y fier.
Sur Lyon, la pluie se déchaînait, des mois et des mois que les nuages attendaient l'occasion de se décharger de leur surcharge pondéral, et pourtant un être courageux et décidé sortit de chez lui, ce pathétique individu le regard hagard comme un junkie allait se procurer sa dernière dose, le dernier Pratchett et 25ème annale du disque-monde qui sortait.
Connaissez vous le plus grand producteur et exportateur de graisse du disque-monde ?
Non je suppose, il faut dire, qu'à moins d'être un maniaque du détail digne des plus grand fan de Tolkien et des elfes à oreilles pointu ou ronde ce n'est pas forcément d'un intérêt sidérant. Pourtant, sans graisse comment ferait-on les bougies ou des savons, et comme le fait signaler judicieusement Vimaire, Anck-Morpock utilise beaucoup de bougies.
Bon vous n'êtes toujours pas convaincu, mais Lord Vétérini a une ville a faire tourner, voir à nettoyer, et à besoin de relation saine, ou au moins vénal avec l'Uberwald. Et justement là-bas se déroule de grandes agitations politiques*, car le roi des nains est mort et que l'on ne hurle pas trop vive le roi. Son successeur est en effet relativement favorable à Ankh-Morpork, du moins il ne rêve pas de la voire réduite en cendre et il ne considère pas que les nains sortant des mines sont des abominations.
Or beaucoup de nains sont assez réfractaire a cette idéologie progressiste et les troubles commencent à agiter les communautés naines notamment celle d'Ankh-Morpork.
Par conséquent Lord Vétérini n'a d'autre choix que d'envoyer son meilleur diplomate. Enfin disons plutôt l'homme de la situation le commissaire divisionnaire et Duc D'anck-Morpock Vimaire malgré les réticences de ce dernier. Il faut dire qu'un voyage dans la contré d'Uberwald n'a rien d'une sinécure, la neige repose peut-être son manteau blanc, mais plutôt que le père Porcher* ce sont des vampires que les enfants voit arriver par la cheminée, et ils n'ont qu'un goût très modéré pour les verres de lait. En Effet Uberwald est un pays féodale dirigés par les vampires et les loups-garou, où les humains chasse encore les trolls, où les loups garou sont des membres estimable de la société. Enfin ceux qui ne les trouvent pas estimable se retrouvent habituellement dans l'assiette du soir.
Et puis y aussi ce problème de Scone, le trône royal nain, absolument indispensable au couronnement du roi dont la copie a disparu du musée Nain d'Ankh-Morpork, bizarre tout ça, mais on y verra plus claire quand ça commencera a sentir mauvais, et a Ankh-Morpork ça sent toujours mauvais.
Dire que le "Cinquième Eléphant" est une réussite serait une litote, l'intrigue est nettement plus développé que dans la plupart des annales sans pour autant perdre le lecteur. les personnages au mieux de leur forme,Vimaire est cynique a souhait, Colon et Chicard font leur numéro de septième compagnie. Détritus a droit une légère amélioration de son intelligence grace a la froideur du climat*** et surtout grace a sa nouvelle arbalète a pression d'une tonne qui est un instrument de diplomatie très efficace. Hilare Petitcul quand a lui, enfin elle, aura du mal a faire accepter son pronom personnelle.
Par rapport a la série, déjà inutile de lire ce présent livre correctement si vous n'avez pas lu les précédents livres sur le guet. On peut aussi dire que l'on s'éloigne de plus en plus de la fantasy burlesque du départ, forcément avec 25 tomes le disque-monde prend de la consistance. Hors justement le disque n'est pas un coin tranquille, et là où les trolls et les humains s'étripaient joyeusement, ils laissent maintenant la place à des conflits ethniques. L'Uberwald est considéré comme un pays sous-développé sur lequel les nations « civilisées » (terme toujours employé avec ironie par Pratchett) veulent faire leur beurre, enfin leur graisse dans le cas présent. Les loups-garous ne sont d'ailleurs pas que des monstres sanguinaire mais ils présentent une conception politique du monde, c'est à dire que les gens leur servent de proie contre un peu d'argent a la limite.
Quand aux nains ils remettent en cause la conception du « bien » selon Ankh-Morpork, qui peut être défini par « ceux qui sont pour nous sont des amis, les autres se sont nos ennemies. » Cela dit la conception ultra-conservative des nains est aussi remise en cause par les émigrants, qui peuvent adopter un point de vue plus égalitaire et représentent une dénonciation d'un isolationnisme devenu impossible par la globalisation de l'économie disque-mondial. Les Igors quand a eux ont une théorie bien particulière du don d'organe...
Mais malgré tout ça, on rie toujours autant, l'humour a sans doute changer de ton de manière général, mais on continu a avoir des moments parfaitement burlesque. Notamment les passages avec Chicard et Colon laissé seul a Ankh sont absolument irrésistibles.
Note : 82/100
*Il faut ici se tapoter le nez d'un air de conspirateur
**Le Père Noël du disque-monde, un tome lui est d'ailleurs consacré
espèce de moule à gaufre, mille millions de mille sabords!
*** Car le cerveau troll fonctionne bien dans le froid, les troll ne sont seulement idiot qu'en climat chaud.