Un Long Dimanche De Fiançailles [Livre]
Publié : 04 décembre 2004, 07:20
Lettre à Sébastien Japrisot, auteur du livre
Cher homonyme,
le [url=http://cinema.krinein.com/Long-dimanche ... -1989.html" title="dernier film de Jean Pierre Jeunet">dernier film de Jean Pierre Jeunet m'a pour différentes raisons beaucoup plu. Dès que j'ai pu voir votre livre, je me suis évidemment jeté dessus.
Toutefois certaines peurs m'assaillaient. Jeunet avait-il seulement adapté Un Long Dimanche ou avait-il inséré de force son univers? Mais voilà je me lançais dans le livre.
Dès le premier chapitre, on se sent pris dans l'atmosphère glauque de la guerre. Et l'on suit ces trois condamnés au travers des tranchées de la Première Guerre Mondiale. Un par un, ils seront présentés avec cette réalité, ce foisonnement de détails qui semble être votre marque de fabrique, tout du moins dans ce livre.
Puis arrive Mathilde, totalement handicapée dans son fauteuil roulant mais tellement forte. Elle est la seule à croire encore que Manech est vivant quelque part. Et cet espoir lui fera parcourir toute la France de ses Landes natales jusqu'à Marseille. Mathilde est l'exemple même de la résistance face à l'adversité.
Suivant son parcours, son enquête devrais-je dire, on rencontre des personnages hauts-en-couleurs, mais toujours tellement réels, parfois proches de gens que l'on peut connaître. Mais des gens qui seront tous profondément marqués par cette sale guerre. Et on se prend d'affection pour Sylvain, Bénédicte, Cet Homme ou encore l'Eskimo.
Tout ce petit monde évolue dans l'après-guerre, retranscrit d'une belle façon. Mais ce sont surtout à mon sens les retours à la guerre qu'évoquent les soldats, ceux qu'on surnommera les Poilus, qui sont particulièrement vivants. Ils racontent des histoires d'homme, d'amitié viril, d'amour parfois impossible avec ce qu'il faut de romanesque pour un livre.
Bref tout cela pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre livre, qui m'a semblé diablement bien renseigné sur cette guerre. Alors quand il y avait, à la fin du livre, cette lettre de vous incitant les gens à vous écrire : "Si je devais mettre trois ans à lire mon courrier, vous pensez bien que je ne m'en plaindrais pas", je me suis permis d'entamer cette petite missive. Je voudrais vous remercier d'avoir écrit ce très beau livre qui a permis une non moins belle adaptation cinématographique.
Pour finir cette lettre, je parlerais, comme au début de ma lettre et ainsi la boucle sera bouclée, du film de Jeunet, l'un de mes réalisateurs préférés. Après
Cher homonyme,
le [url=http://cinema.krinein.com/Long-dimanche ... -1989.html" title="dernier film de Jean Pierre Jeunet">dernier film de Jean Pierre Jeunet m'a pour différentes raisons beaucoup plu. Dès que j'ai pu voir votre livre, je me suis évidemment jeté dessus.
Toutefois certaines peurs m'assaillaient. Jeunet avait-il seulement adapté Un Long Dimanche ou avait-il inséré de force son univers? Mais voilà je me lançais dans le livre.
Dès le premier chapitre, on se sent pris dans l'atmosphère glauque de la guerre. Et l'on suit ces trois condamnés au travers des tranchées de la Première Guerre Mondiale. Un par un, ils seront présentés avec cette réalité, ce foisonnement de détails qui semble être votre marque de fabrique, tout du moins dans ce livre.
Puis arrive Mathilde, totalement handicapée dans son fauteuil roulant mais tellement forte. Elle est la seule à croire encore que Manech est vivant quelque part. Et cet espoir lui fera parcourir toute la France de ses Landes natales jusqu'à Marseille. Mathilde est l'exemple même de la résistance face à l'adversité.
Suivant son parcours, son enquête devrais-je dire, on rencontre des personnages hauts-en-couleurs, mais toujours tellement réels, parfois proches de gens que l'on peut connaître. Mais des gens qui seront tous profondément marqués par cette sale guerre. Et on se prend d'affection pour Sylvain, Bénédicte, Cet Homme ou encore l'Eskimo.
Tout ce petit monde évolue dans l'après-guerre, retranscrit d'une belle façon. Mais ce sont surtout à mon sens les retours à la guerre qu'évoquent les soldats, ceux qu'on surnommera les Poilus, qui sont particulièrement vivants. Ils racontent des histoires d'homme, d'amitié viril, d'amour parfois impossible avec ce qu'il faut de romanesque pour un livre.
Bref tout cela pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre livre, qui m'a semblé diablement bien renseigné sur cette guerre. Alors quand il y avait, à la fin du livre, cette lettre de vous incitant les gens à vous écrire : "Si je devais mettre trois ans à lire mon courrier, vous pensez bien que je ne m'en plaindrais pas", je me suis permis d'entamer cette petite missive. Je voudrais vous remercier d'avoir écrit ce très beau livre qui a permis une non moins belle adaptation cinématographique.
Pour finir cette lettre, je parlerais, comme au début de ma lettre et ainsi la boucle sera bouclée, du film de Jeunet, l'un de mes réalisateurs préférés. Après