Une histoire entre le Son et l'Art
Publié : 05 décembre 2004, 17:29
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Petite ballade au Centre Pompidou, pour découvrir l'exposition intitulée "Sons & Lumières" et ainsi se promener au rythme des thématiques proposées afin de plonger dans cet univers où les arts visuels cotoient les sons durant le siècle dernier, le XXème (eh oui, nous sommes déjà dans le suivant depuis quelques années). L'exposition, installée au dernier étage, offre au visiteur de quoi assouvir sa curiosité, son esprit ludique, sa compréhension (ou incompréhension), ses joies et ses doutes au travers d'un parcours des plus agréable.
En effet, afin d'aller crescendo, la première partie , "Correspondances", nous proposose un voyage au cur de l'essor de l'abstraction par les uvres de Vassily Kandinsky, Frantisek Kupka, Francis Picabia, ou encore Georges Braque plus tard, puis le "synchrome kineidoscope" (grosse machine comportant de filtres de gélatines de couleur créée pour générer une succession abstraite de formes se mouvant suivant le tempo donné avec le son, tel des personnes dansant) de Stanton Macdonald-Wright nous accueille dans cet espace dédié à la couleur Plus loin, la "Fugue en rouge" de Paul Klee, spectre des couleurs fait écho aux notes, le rythme des formes répond au tempo. Au gré de cette ballade dans la première partie, les analogies musicales empruntent aussi bien à la musique classique (Bach faisant figure de modèle par excellence) qu'au jazz ("Swing Landscape" de Stuart Davis, 1938) ou à l'avant-garde. Les correspondances s'affirment encore lorsque la forme s'anime. Avec "symphonie diagonale" et "rythme 21", Viking Eggeling et Hans Richter signent les premières oeuvres abstraites du cinéma expérimental, tandis que Zdenek Pesanek fait correspondre sons et lumières grâce à son "spectrophone", singulier "piano à couleurs". (que je regrette de n'être allé au Centre d'art contemporain de Prague, pour retrouver ses uvres, d'ailleurs je constate, que j'ai (re)découvert beaucoup d'artistes tchèques au cours de ces 6 dernières années, mais bon cela est une autre histoire). Mais avant d'entrer dans la seconde partie, "Empreintes", un petit passage dans cette petite pièce, où l'on découvre le travail de Thomas Wilfred (à qui l'on doit le visuel de l'exposition), une musique silencieuse de lumière colorées
Et déjà, la création de Peter Keene me saisit ; en effet, sa machine créant une une palette graphique et sonore, projette au mur une image flottante, en perpétuel mouvement, qui est elle-même réinterprêtée par un dispositif de retour afin de générer une nouveau son, bref, elle s'autoalimente Mais bon, de là, je m'installe sur un pouf blanc, et reste en émerveilemnt de "Dots" de Norman McLaren, où comment définir le terme "animé" à une bande-son, puis vient ensuite "Film exercice" des frères Whitney, où les formes s'entrechoquent Le long du mur, les études d'Oskar Fischinger sur les différents interprétations que peut prendre le son synthétique. De là, les uvres de Bill Viola, de Gary Hill, et de et surtout Nam June Paik (en effet, dans les années 60 l'art vidéo prend réellement forme avec Nam June Paik, qui invité par le studio de musique expérimentale du Westdeutscher Rundfunk de Cologne, entreprend de faire des expériences avec des tubes cathodiques de téléviseur et avec les possibilités de modulation de l'image électronique.)
Après avoir joué avec les caméras et les écrans de "Mesh" de Gary Hill, j'entre dasn la dernière partie, "Ruptures", où Marcle Duchamp accueille le visiteur, avant de laisser sa place à John Cage (qui était il y a 2 ou 3 semaines, l'invité de l'ensemble intercontemporain). J'aime bien cette citation de John Cage : « [] Je choisis les sons à l'aide d'opérations de hasard. Je n'ai jamais écouté aucun son sans l'aimer : le seul problème avec les sons, c'est la musique. [] » (source : la main courante, p27). Enfin avant pour finir, cette très belle exposition, un passage obligé par les travaux du collectif Fluxus, puis la vidéo de rodney Graham, où l'on voit une prisonnier sur une scène de théâtre jouer du paino, et être interrompu dans sa rêverie par un policier avant de se séparer autour de "l'expédition scintillante" de Pierre Huyghe, mettant en scène une sorte d'épédition dans le milieu de la poésie grâce à ses volutes de lumières qui sélèvent dans une vaste pièce dont les murs sont occupés par une foule de visteurs subjugués
Où : Centre Pompidou
Quand : jusqu'au 3 janvier 2005
les nocturnes sont les jeudis (23:00)
pour en savoir plus sur l'art vidéo et pour comprendre l'art contemporain, allez voir
Petite ballade au Centre Pompidou, pour découvrir l'exposition intitulée "Sons & Lumières" et ainsi se promener au rythme des thématiques proposées afin de plonger dans cet univers où les arts visuels cotoient les sons durant le siècle dernier, le XXème (eh oui, nous sommes déjà dans le suivant depuis quelques années). L'exposition, installée au dernier étage, offre au visiteur de quoi assouvir sa curiosité, son esprit ludique, sa compréhension (ou incompréhension), ses joies et ses doutes au travers d'un parcours des plus agréable.
En effet, afin d'aller crescendo, la première partie , "Correspondances", nous proposose un voyage au cur de l'essor de l'abstraction par les uvres de Vassily Kandinsky, Frantisek Kupka, Francis Picabia, ou encore Georges Braque plus tard, puis le "synchrome kineidoscope" (grosse machine comportant de filtres de gélatines de couleur créée pour générer une succession abstraite de formes se mouvant suivant le tempo donné avec le son, tel des personnes dansant) de Stanton Macdonald-Wright nous accueille dans cet espace dédié à la couleur Plus loin, la "Fugue en rouge" de Paul Klee, spectre des couleurs fait écho aux notes, le rythme des formes répond au tempo. Au gré de cette ballade dans la première partie, les analogies musicales empruntent aussi bien à la musique classique (Bach faisant figure de modèle par excellence) qu'au jazz ("Swing Landscape" de Stuart Davis, 1938) ou à l'avant-garde. Les correspondances s'affirment encore lorsque la forme s'anime. Avec "symphonie diagonale" et "rythme 21", Viking Eggeling et Hans Richter signent les premières oeuvres abstraites du cinéma expérimental, tandis que Zdenek Pesanek fait correspondre sons et lumières grâce à son "spectrophone", singulier "piano à couleurs". (que je regrette de n'être allé au Centre d'art contemporain de Prague, pour retrouver ses uvres, d'ailleurs je constate, que j'ai (re)découvert beaucoup d'artistes tchèques au cours de ces 6 dernières années, mais bon cela est une autre histoire). Mais avant d'entrer dans la seconde partie, "Empreintes", un petit passage dans cette petite pièce, où l'on découvre le travail de Thomas Wilfred (à qui l'on doit le visuel de l'exposition), une musique silencieuse de lumière colorées
Et déjà, la création de Peter Keene me saisit ; en effet, sa machine créant une une palette graphique et sonore, projette au mur une image flottante, en perpétuel mouvement, qui est elle-même réinterprêtée par un dispositif de retour afin de générer une nouveau son, bref, elle s'autoalimente Mais bon, de là, je m'installe sur un pouf blanc, et reste en émerveilemnt de "Dots" de Norman McLaren, où comment définir le terme "animé" à une bande-son, puis vient ensuite "Film exercice" des frères Whitney, où les formes s'entrechoquent Le long du mur, les études d'Oskar Fischinger sur les différents interprétations que peut prendre le son synthétique. De là, les uvres de Bill Viola, de Gary Hill, et de et surtout Nam June Paik (en effet, dans les années 60 l'art vidéo prend réellement forme avec Nam June Paik, qui invité par le studio de musique expérimentale du Westdeutscher Rundfunk de Cologne, entreprend de faire des expériences avec des tubes cathodiques de téléviseur et avec les possibilités de modulation de l'image électronique.)
Après avoir joué avec les caméras et les écrans de "Mesh" de Gary Hill, j'entre dasn la dernière partie, "Ruptures", où Marcle Duchamp accueille le visiteur, avant de laisser sa place à John Cage (qui était il y a 2 ou 3 semaines, l'invité de l'ensemble intercontemporain). J'aime bien cette citation de John Cage : « [] Je choisis les sons à l'aide d'opérations de hasard. Je n'ai jamais écouté aucun son sans l'aimer : le seul problème avec les sons, c'est la musique. [] » (source : la main courante, p27). Enfin avant pour finir, cette très belle exposition, un passage obligé par les travaux du collectif Fluxus, puis la vidéo de rodney Graham, où l'on voit une prisonnier sur une scène de théâtre jouer du paino, et être interrompu dans sa rêverie par un policier avant de se séparer autour de "l'expédition scintillante" de Pierre Huyghe, mettant en scène une sorte d'épédition dans le milieu de la poésie grâce à ses volutes de lumières qui sélèvent dans une vaste pièce dont les murs sont occupés par une foule de visteurs subjugués
Où : Centre Pompidou
Quand : jusqu'au 3 janvier 2005
les nocturnes sont les jeudis (23:00)
pour en savoir plus sur l'art vidéo et pour comprendre l'art contemporain, allez voir