Pratchett
Pratchett
Bonjour ,
Je suis a la rcherche d'une personne qui se sentirait capable de tenir une rubrique au sujet de Pratchett sur un forum.
Alors si vous connaissez un fan interressé, faites lui passer le message qu'il me contacte : shimrod13@hotmail.com ou encore directement sur le forum:
http://lire.vosforums.com/
(Je précise au admninistrateur de ce forum qu'ils peuvent si ils le souhaitent venir poster un lien vers ce forum dans notre rubrique, "sites et forum".)
Je cherche quelqu'un de vraiment enthousiaste pour cette rubrique , car la personne qui s'était engagée a le faire s'est montré incapable de tenir ses promesses.
J'ajoute qu'en solde on a une rubrique BD qui décolle pas non plus...
Et je vous invite toutes et tous a venir jeter un coup d'oeil sur notre tout jeune forum .
Cordialement.
Shimrod.
Je suis a la rcherche d'une personne qui se sentirait capable de tenir une rubrique au sujet de Pratchett sur un forum.
Alors si vous connaissez un fan interressé, faites lui passer le message qu'il me contacte : shimrod13@hotmail.com ou encore directement sur le forum:
http://lire.vosforums.com/
(Je précise au admninistrateur de ce forum qu'ils peuvent si ils le souhaitent venir poster un lien vers ce forum dans notre rubrique, "sites et forum".)
Je cherche quelqu'un de vraiment enthousiaste pour cette rubrique , car la personne qui s'était engagée a le faire s'est montré incapable de tenir ses promesses.
J'ajoute qu'en solde on a une rubrique BD qui décolle pas non plus...
Et je vous invite toutes et tous a venir jeter un coup d'oeil sur notre tout jeune forum .
Cordialement.
Shimrod.
Pratchett
je profite de ce message pour annoncer que "Les Tribulations d'un mage en Aurient" vient de sorttir en poche. C'est une nouvelle aventure de Rincevent ou il retouvera de vieux compère. sympa mais bon pas vraiment novateur.
Sinon "la vérité" devrait sortir en Mars, et autant le dire tout de suite je considère que c'est un voir le meilleur annales du disque.
Sinon "la vérité" devrait sortir en Mars, et autant le dire tout de suite je considère que c'est un voir le meilleur annales du disque.
La bactérie est la culture du futur !
Pratchett
Et bien a mon sens y a trois thèmes centraux pour bien comprendre cette ronde :
-Linsurrection dA-M en parallèle avec la commune
-La relecture des Misérables avec Cancer et Vimaire respectivement dans le rôle de Jean Valjean et Linspecteur Javert
-Les Particuliers et les services secret des moines ninja tibétains ultratemporelle.
Au niveau général de linsurrection, on sen doutait depuis un certain temps mais Pratchett nest pas un Cheguevariste convaincu.
"Don't put your trust in revolutions. They always come around again. That's why they're called revolutions. People die, and nothing changes."1
Ce qui m'a frappé ici, c'est cette opinion bien proche de celle de Juan Miranda dans il était une fois la révolution (film que j'aime beaucoup).
« I know what I am talking about when I am talking about the revolutions. The people who read the books go to the people who can't read the books, the poor people, and say, "We have to have a change." So, the poor people make the change, ah? And then, the people who read the books, they all sit around the big polished tables, and they talk and talk and talk and eat and eat and eat, eh? But what has happened to the poor people? They're dead! That's your revolution. Shhh... So, please, don't tell me about revolutions! And what happens afterwards? The same fucking thing starts all over again! »2
Cela étant dit, il ny est pas non plus franchement opposée au premier abord. Le Roi est un cinglé plus ou moins complet, les services secret sont aussi aimable que la KGB. Mais en en fait, la révolte ne changera rien, si ce n'est des morts. Puisque la résolution se fait par lassassinat (remercions le génial assassin, hum) du roi. Bref ça se lit entre personne qui lisent des livres pour reprendre la métaphore de Juan Miranda. Si on devait en tirée une morale cest sans doute quavec le temps ça finit par sarranger. Ou alors dans une lecture plus géopolitique on sait que Veterini est un pion au service de jesaisplusqui représentant une puissance étrangère, mais jhésite a voir là un encouragement aux assassinat politique inter-état. En fait je crois surtout que Pratchett n'offre aucune solution servis sur un plateau-repas.
On remarquera cependant le contraste assez fort entre la résolution de cette intrigue, et celle de Carcer/Vimaire ou Vimaire plutôt que de se venger préféra réclamer la justice. (comme quoi y a des notes joyeuses dans ce livre quand même).
On peut sans doute y voir qu'a un niveau individuel les choses peuvent changer.
Cela dit on voit quand même que Pratchett est très marqué par lidée de Statut-Quo quon voyait déjà dans Va-t-en-guerre (et probablement plus tôt encore)
Pour en revenir aux misérables. Les allusions y sont fréquentes (Carcer qui a commencé par volé un morceau de pain, un gavroche qui traîne) Mais cependant les rôles sont plus ou moins inversé. Carcer est un stéréotype du serial-killer approchant presque la méchanceté de Lheuredouthé. Tandis que Vimaire est bien plus sympathique que Javert, mais les deux sont cependant conduit par un idéal de justice. Mais alors que Javert se met au service du pouvoir, peu importe sa corruption notamment en se joignant aux barricade pour les empêchés/trahie, Vimaire lui se met plutôt au service du peuple en aidant a la construction des barricades. Là il est assez évident que pour Pratchett les forces armées/police doivent faire un choix. Le sauvetage de la vie du Gavroche Morpokien est dailleurs le résultat de ce choix. Cependant cette fois encore Vimaire reste -et pour Pratchett sans doute, doit resté- dans son rôle de gardant de lordre, et na pas de rôle politique a joué. Le nouveau seigneur tentant alors de lassassiner pour éviter que cela n'arrive.
Enfin lopposition Les particuliers/James Bond hymalayen. Il est probablement inutile de sétendre dessus. Les particuliers sont des méchants Kgbiste au service du pouvoir, alors que Les moines sont de gentils balayeur pour le statut-quo. Rajoutant a cela que tout le paradoxe temporelle donne pour mission à Vimaire de tout faire pour que les choses ne change pas.
Dailleurs je résiste pas à la comparaison entre le tableau de Rembrant et lillustration de Paul Kidby ou le rôle du balayeur est nettement mis en avant en interposition.
[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/03 ... ZZZZZZ.jpg" alt="0385602642.02.LZZZZZZZ.jpg" />
-Linsurrection dA-M en parallèle avec la commune
-La relecture des Misérables avec Cancer et Vimaire respectivement dans le rôle de Jean Valjean et Linspecteur Javert
-Les Particuliers et les services secret des moines ninja tibétains ultratemporelle.
Au niveau général de linsurrection, on sen doutait depuis un certain temps mais Pratchett nest pas un Cheguevariste convaincu.
"Don't put your trust in revolutions. They always come around again. That's why they're called revolutions. People die, and nothing changes."1
Ce qui m'a frappé ici, c'est cette opinion bien proche de celle de Juan Miranda dans il était une fois la révolution (film que j'aime beaucoup).
« I know what I am talking about when I am talking about the revolutions. The people who read the books go to the people who can't read the books, the poor people, and say, "We have to have a change." So, the poor people make the change, ah? And then, the people who read the books, they all sit around the big polished tables, and they talk and talk and talk and eat and eat and eat, eh? But what has happened to the poor people? They're dead! That's your revolution. Shhh... So, please, don't tell me about revolutions! And what happens afterwards? The same fucking thing starts all over again! »2
Cela étant dit, il ny est pas non plus franchement opposée au premier abord. Le Roi est un cinglé plus ou moins complet, les services secret sont aussi aimable que la KGB. Mais en en fait, la révolte ne changera rien, si ce n'est des morts. Puisque la résolution se fait par lassassinat (remercions le génial assassin, hum) du roi. Bref ça se lit entre personne qui lisent des livres pour reprendre la métaphore de Juan Miranda. Si on devait en tirée une morale cest sans doute quavec le temps ça finit par sarranger. Ou alors dans une lecture plus géopolitique on sait que Veterini est un pion au service de jesaisplusqui représentant une puissance étrangère, mais jhésite a voir là un encouragement aux assassinat politique inter-état. En fait je crois surtout que Pratchett n'offre aucune solution servis sur un plateau-repas.
On remarquera cependant le contraste assez fort entre la résolution de cette intrigue, et celle de Carcer/Vimaire ou Vimaire plutôt que de se venger préféra réclamer la justice. (comme quoi y a des notes joyeuses dans ce livre quand même).
On peut sans doute y voir qu'a un niveau individuel les choses peuvent changer.
Cela dit on voit quand même que Pratchett est très marqué par lidée de Statut-Quo quon voyait déjà dans Va-t-en-guerre (et probablement plus tôt encore)
Pour en revenir aux misérables. Les allusions y sont fréquentes (Carcer qui a commencé par volé un morceau de pain, un gavroche qui traîne) Mais cependant les rôles sont plus ou moins inversé. Carcer est un stéréotype du serial-killer approchant presque la méchanceté de Lheuredouthé. Tandis que Vimaire est bien plus sympathique que Javert, mais les deux sont cependant conduit par un idéal de justice. Mais alors que Javert se met au service du pouvoir, peu importe sa corruption notamment en se joignant aux barricade pour les empêchés/trahie, Vimaire lui se met plutôt au service du peuple en aidant a la construction des barricades. Là il est assez évident que pour Pratchett les forces armées/police doivent faire un choix. Le sauvetage de la vie du Gavroche Morpokien est dailleurs le résultat de ce choix. Cependant cette fois encore Vimaire reste -et pour Pratchett sans doute, doit resté- dans son rôle de gardant de lordre, et na pas de rôle politique a joué. Le nouveau seigneur tentant alors de lassassiner pour éviter que cela n'arrive.
Enfin lopposition Les particuliers/James Bond hymalayen. Il est probablement inutile de sétendre dessus. Les particuliers sont des méchants Kgbiste au service du pouvoir, alors que Les moines sont de gentils balayeur pour le statut-quo. Rajoutant a cela que tout le paradoxe temporelle donne pour mission à Vimaire de tout faire pour que les choses ne change pas.
Dailleurs je résiste pas à la comparaison entre le tableau de Rembrant et lillustration de Paul Kidby ou le rôle du balayeur est nettement mis en avant en interposition.
[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/03 ... ZZZZZZ.jpg" alt="0385602642.02.LZZZZZZZ.jpg" />
La bactérie est la culture du futur !
Pratchett
j'ai lu le régiment monstueux et je l'ai trouvé très bon tout d'abord, et ensuite en le relisant, apparaît toute l'aversion que Pratchett ressent pour la guerre, pour la "supériorité de l'homme".
Il y a une sorte de lassitude dans l'écriture qui dénote l'idée que quoique l'on fasse, certains Etats feront toujours la guerre.
Il y a une sorte de lassitude dans l'écriture qui dénote l'idée que quoique l'on fasse, certains Etats feront toujours la guerre.
Pratchett
Tiens, ça faisait un bail que je n'étais pas passé sur Krinein, et je découvre qu'il y a des fora. Bon, c'est surement une découverte à la Colomb(o), alors que tout le monde sait depuis le début de l'épisode qui a tué le continent
Bref, je profite du temps grisatre pour jeter un oeil sinon deux à ce sujet consacré à Terry Pratchett. M'enthousiasmant pour les commantaires portant sur Ronde de Nuit, je vais essayer de mettre par écrit ce qu'ils m'inspirent (ce qui n'est pas vraiment gagné tant c'est flou!).
S'il y a bien quelque chose qui m'a frappé dernièrement dans les Annales, c'est la montée en puissance du personnage de Samuel Vimaire.
Les tomes consacrés à la série du Guet arrivent à un rythme horloger (un temps sépare Guards! Guards! de Men at arms, puis viennent Feet of Clay, Jingo, The fifth elephant, Night Watch et dernièrement Thud!, en faisant la série la plus régulière du cycle il me semble), et le personnage de Vimaire lui même apparait par ailleurs (il tient un petit rôle dans Monstrous Regiment par exemple).
Ce n'est peut être qu'un ressenti personnel, mais je ressens comme une OPA de cette sous-série sur le cycle.
Elle est significative dans la mesure où Vimaire est le personnage le plus héroïque dans le sens classique du terme, et alors que les références à la fantasy ont déjà été utilisées (les clins d'oeil à Howard ou Leiber feraient redites, par exemple).
L'univers du Disque-Monde s'éloigne de plus en plus du pastiche pour aborder des sujets plus amers (avec une transition à partir de Witches abroad, Lords & ladies? Je ne sais pas trop en définitive) et, quelque part, y perd une partie de son dynamisme foutraque et partant dans tous les sens des débuts.
On s'éloigne du personnage symbolique de Rincevent, qui, toujours sur la brêche, passant d'une fuite à une autre, développe forcément une intrigue par à coup, hachée, multipliant les situations propres au gag.
Je relis cette idée à celle d'un intervenant précédent qui disait qu'en retournant dans le passé d'Ankh-Morpork, Vimaire faisait ressurgir une part de sa "sauvagerie" traditionnelle.
Moins quand on affirme que Vimaire n'a pas de rôle politique.
Il en a un, essentiel même au contraire, mais il s'en défie.
Il y a là une défiance ouverte envers la propension qu'ont les affaires bassement politiciennes a sacagé la vie du commun.
A contrario, s'exprime un autre message: Vimaire, Veterini, sont des hommes d'Etat. Pas des hommes politiques.
Leur rapport au pouvoir n'est pas le même (tiens, c'était ce que voulait nous prouver Mister President sur son compte, le week-end... qui vivra verra. Je n'ai pas pu m'empêcher cette petite référence à l'actualité, désolé ) .
Et si Vimaire joue ce rôle, des fois en étant manipulé, c'est qu'il est nécessaire. Le retour sur le passé d'Ankh-Morpork montre a quel point le changement était nécessaire, et si rien n'est parfait, qu'il faut que certains prennent leurs responsabilités.
Et 'certains' désignent des hommes d'Etat, et par extension des individus qui se posent à eux même la question, la question fondamentale de la fin de Pieds d'argile:
"Quis custodiet ipsos custodes?"
En effet, qui garde les gardes d'eux-même?
Et plus plus généralement, qui nous garde tous de nous-même?
Dans Night Watch, Vimaire passe son temps à se battre avec cette idée, avec lui-même. Et si la secte des balayeurs l'aide, c'est qu'il y a bien un futur qui vaut plus que l'autre.
La boucle est bouclée, et que la conscience soit
Enfin, c'est un point de vu
**********************************************************
Sinon sinon.
J'ai beaucoup aimé l'analyse du sieur Veterini et sa référence à Il était une fois la Révolution.
Ca et le fait que sur son site perso il parle en dernier de Kazuo Ishiguro et Pavel Hak ^^.
Pour l'illustration, le sujet surnommé "Ronde de Nuit" de Rembrandt ne représente pas une milice faisant son service de nuit contrairement à ce que l'on croit.
Le tableau, obscurcit, a montré pendant sa restauration, que le Guet sort d'une cour pleine d'ombres et s'avance vers la lumière.
Volontaire ?[/quote]
Bref, je profite du temps grisatre pour jeter un oeil sinon deux à ce sujet consacré à Terry Pratchett. M'enthousiasmant pour les commantaires portant sur Ronde de Nuit, je vais essayer de mettre par écrit ce qu'ils m'inspirent (ce qui n'est pas vraiment gagné tant c'est flou!).
S'il y a bien quelque chose qui m'a frappé dernièrement dans les Annales, c'est la montée en puissance du personnage de Samuel Vimaire.
Les tomes consacrés à la série du Guet arrivent à un rythme horloger (un temps sépare Guards! Guards! de Men at arms, puis viennent Feet of Clay, Jingo, The fifth elephant, Night Watch et dernièrement Thud!, en faisant la série la plus régulière du cycle il me semble), et le personnage de Vimaire lui même apparait par ailleurs (il tient un petit rôle dans Monstrous Regiment par exemple).
Ce n'est peut être qu'un ressenti personnel, mais je ressens comme une OPA de cette sous-série sur le cycle.
Elle est significative dans la mesure où Vimaire est le personnage le plus héroïque dans le sens classique du terme, et alors que les références à la fantasy ont déjà été utilisées (les clins d'oeil à Howard ou Leiber feraient redites, par exemple).
L'univers du Disque-Monde s'éloigne de plus en plus du pastiche pour aborder des sujets plus amers (avec une transition à partir de Witches abroad, Lords & ladies? Je ne sais pas trop en définitive) et, quelque part, y perd une partie de son dynamisme foutraque et partant dans tous les sens des débuts.
On s'éloigne du personnage symbolique de Rincevent, qui, toujours sur la brêche, passant d'une fuite à une autre, développe forcément une intrigue par à coup, hachée, multipliant les situations propres au gag.
Je relis cette idée à celle d'un intervenant précédent qui disait qu'en retournant dans le passé d'Ankh-Morpork, Vimaire faisait ressurgir une part de sa "sauvagerie" traditionnelle.
Jusqu'ici,la ville d'Ankh Morpork,sous l'influence du progrès et de la justice vimairienne,devenait de plus en plus "civilisée","organisée"et avait à mon goût quelque peu perdu sa saveur du temps de La Huitième Couleur.
Mais là,le retour dans le temps permet de retrouver une Ankh Morpork "traditionnelle",si je puis dire...un voyage agréable s'il en est.
Donc, clairement, il y a en ce qui me concerne l'empreinte de Samuel Vimaire sur la série (ou, mais ça revient au même, il en est la synthèse -de la même manière qu'A.-M. est la ville par excellence).
Le Disque Monde parle de choix. De choix singuliers, en tant qu'expression d'une individualité autant que comme rejet du schéma dominant (et peut-être même les personnages acquièrent-ils leur individualité en rejetant la norme).
Le tout pratiqué avec un art certain du contrepied.
C'est la fille qui apprend la magie, le dernier croyant gardant sa foi malgré tout, le Roi refusant son destin, le golem prenant sa liberté, la Mort qui se veut humaine, la magie qui n'existe que pour ne pas être utilisée, etc etc...
C'est aussi le moine du temps qui empêche une guerre d'éclater (comme quoi le statu-quo est une notion à géométrie variable... on en préfère forcément un par rapport à un autre).
Vimaire représente ce choix. Il n'est que volonté, là où Rincevent est un antihéros subissant les évènements, la Mort une fatalité se battant contre son sort et Mémé Ciredutemps une manipulatrice.
Il représente la loi car il s'avoue n'être rien sans elle (même s'il la détourne parfois, mais jamais au détriment d'un certain humanisme).
C'est un personnage symbolique d'une lutte interne, contre nos bas instincts. Et ce n'est peut-être pas anodin s'il est celui dont l'ont aborde le plus le passé, et qui évolue au fur et à mesure des romans (évolution morale, de l'autodestruction à un cynisme gardant un faible espoir; évolution sociale; c'est aussi le personnage qui se marie, et a un enfant...).
Plus encore, les armoiries des Vimaire sont aussi celles qui les ont condamné pour les générations futures: son ancêtre "Face de marbre" a éxécuté son suzerain, alors que personne ne voulait appliquer la sentence.
Il y a là une notion héroïque essentielle, celle du "ce quoi doit être fait".
Ce qui m'amène a un deuxième point, parallèle, qui est l'ordre.
Comme le dit Veterini -l'intervenant, il y a une sorte de mise en avant du statu quo chez Pratchett. Peut-être plus exactement de la paix, dans la mesure où il n'y a pas de plus grand crime que la guerre.
C'est amusant, parce que le Veterini de la série est peut-être le personnage le plus représentatif de cette idée.
Il n'est pas forcément sympathique, mais se préoccupe réellement de sa cité: c'est un mal nécessaire.
On pourrait citer le passage où il compare avec Carotte l'éthymologie de celle-ci à celle de la police: du grec "polis", la cité/la communauté, et la mission de l'une est de défendre l'autre.
C'est d'ailleurs pourquoi Vimaire prend la défense de la Commune de Night Watch: il se bat pour la paix de ses concitoyens et, alors qu'il essaye de sauvegarder au départ une minorité, ses barricades finissent malgré lui par en faire le défenseur de la majorité...
Même si je me souviens bien mal des Misérables qu'évoque Veterini, je dirais à l'emporte-pièce que Vimaire est un inspecteur Javert pour qui la légitimité ne pourrait venir que du peuple/du bien commun (ce qui, compte tenu de son hérédité Face de marbienne, est logique au final).
Je rajouterais là-dessus le cas du sieur Léonard de Quirm, humaniste convaincu qui ne peut s'empêcher de griffoner dans les marges de ses croquis des armes de destruction massives, avec le plan de montage boulon par boulon.
Le patricien le tient en cage, mais de Quirm ne s'en rend même pas compte. Je ne peux m'empêcher d'y voir que, quelque part, c'est le rôle de l'institution d'enchainer les hommes pour les protéger d'eux-même.
C'est le sens de la loi, après tout, une restriction légitimées (par le groupe mais pas forcément volontaire au niveau de chaque personne) du droit de faire ce que l'on veut.
Dernier point, le cosmopolitisme.
Ankh-Morpork est la cité reine, où tous les peuples se mélangent. Non sans heurts (c'est le début de Thud! avec le ravivement de la haine raciale entre nains et trolls).
Et puis y a Planteur. On trouve un Planteur dans chaque ville, chaque époque. C'est un combinard rêvant d'ascension sociale, sans réussite, mais c'est aussi un symbole de ce cosmopolitisme...
Le Guet lui-même en est un autre symbole. Et ce jeu de stratégie auxquels se livrent nains et trolls, qui nécessite d'assimiler tellement l'essence du peuple partenaire -et non de adversaire- qu'on finit par le connaitre mieux que le sien propre.
De ces trois idées, Vimaire est l'essence même. Le choix d'un certain ordre défendant la paix.
Ca ne l'empêche guère d'être cynique, réaliste, désabusé, que sais-je (et de ne pas être friand des vampires).
Mais il incarne un équilibre entre devoir et droit (et la nécessité parfois de s'affranchir de la lettre pour mieux en respecter l'esprit), une humanité consciente de ses travers (c'était déjà le cas de Miss Ciredutemps) et un personnage qui possède un futur -et une progéniture, ce qui revient au même.
C'est pourquoi je suis d'accord lorsqu'il est écrit qu'il est sous-entendu que l'espoir entrouvert est que les individus changent eux-mêmes.
les choses saméliore parce que si on peut pas vraiment modifier "les choses" les individus peuvent eux changer à leur propre niveau.
Mais là,le retour dans le temps permet de retrouver une Ankh Morpork "traditionnelle",si je puis dire...un voyage agréable s'il en est.
Donc, clairement, il y a en ce qui me concerne l'empreinte de Samuel Vimaire sur la série (ou, mais ça revient au même, il en est la synthèse -de la même manière qu'A.-M. est la ville par excellence).
Le Disque Monde parle de choix. De choix singuliers, en tant qu'expression d'une individualité autant que comme rejet du schéma dominant (et peut-être même les personnages acquièrent-ils leur individualité en rejetant la norme).
Le tout pratiqué avec un art certain du contrepied.
C'est la fille qui apprend la magie, le dernier croyant gardant sa foi malgré tout, le Roi refusant son destin, le golem prenant sa liberté, la Mort qui se veut humaine, la magie qui n'existe que pour ne pas être utilisée, etc etc...
C'est aussi le moine du temps qui empêche une guerre d'éclater (comme quoi le statu-quo est une notion à géométrie variable... on en préfère forcément un par rapport à un autre).
Vimaire représente ce choix. Il n'est que volonté, là où Rincevent est un antihéros subissant les évènements, la Mort une fatalité se battant contre son sort et Mémé Ciredutemps une manipulatrice.
Il représente la loi car il s'avoue n'être rien sans elle (même s'il la détourne parfois, mais jamais au détriment d'un certain humanisme).
C'est un personnage symbolique d'une lutte interne, contre nos bas instincts. Et ce n'est peut-être pas anodin s'il est celui dont l'ont aborde le plus le passé, et qui évolue au fur et à mesure des romans (évolution morale, de l'autodestruction à un cynisme gardant un faible espoir; évolution sociale; c'est aussi le personnage qui se marie, et a un enfant...).
Plus encore, les armoiries des Vimaire sont aussi celles qui les ont condamné pour les générations futures: son ancêtre "Face de marbre" a éxécuté son suzerain, alors que personne ne voulait appliquer la sentence.
Il y a là une notion héroïque essentielle, celle du "ce quoi doit être fait".
Ce qui m'amène a un deuxième point, parallèle, qui est l'ordre.
Comme le dit Veterini -l'intervenant, il y a une sorte de mise en avant du statu quo chez Pratchett. Peut-être plus exactement de la paix, dans la mesure où il n'y a pas de plus grand crime que la guerre.
C'est amusant, parce que le Veterini de la série est peut-être le personnage le plus représentatif de cette idée.
Il n'est pas forcément sympathique, mais se préoccupe réellement de sa cité: c'est un mal nécessaire.
On pourrait citer le passage où il compare avec Carotte l'éthymologie de celle-ci à celle de la police: du grec "polis", la cité/la communauté, et la mission de l'une est de défendre l'autre.
C'est d'ailleurs pourquoi Vimaire prend la défense de la Commune de Night Watch: il se bat pour la paix de ses concitoyens et, alors qu'il essaye de sauvegarder au départ une minorité, ses barricades finissent malgré lui par en faire le défenseur de la majorité...
Même si je me souviens bien mal des Misérables qu'évoque Veterini, je dirais à l'emporte-pièce que Vimaire est un inspecteur Javert pour qui la légitimité ne pourrait venir que du peuple/du bien commun (ce qui, compte tenu de son hérédité Face de marbienne, est logique au final).
Je rajouterais là-dessus le cas du sieur Léonard de Quirm, humaniste convaincu qui ne peut s'empêcher de griffoner dans les marges de ses croquis des armes de destruction massives, avec le plan de montage boulon par boulon.
Le patricien le tient en cage, mais de Quirm ne s'en rend même pas compte. Je ne peux m'empêcher d'y voir que, quelque part, c'est le rôle de l'institution d'enchainer les hommes pour les protéger d'eux-même.
C'est le sens de la loi, après tout, une restriction légitimées (par le groupe mais pas forcément volontaire au niveau de chaque personne) du droit de faire ce que l'on veut.
Dernier point, le cosmopolitisme.
Ankh-Morpork est la cité reine, où tous les peuples se mélangent. Non sans heurts (c'est le début de Thud! avec le ravivement de la haine raciale entre nains et trolls).
Et puis y a Planteur. On trouve un Planteur dans chaque ville, chaque époque. C'est un combinard rêvant d'ascension sociale, sans réussite, mais c'est aussi un symbole de ce cosmopolitisme...
Le Guet lui-même en est un autre symbole. Et ce jeu de stratégie auxquels se livrent nains et trolls, qui nécessite d'assimiler tellement l'essence du peuple partenaire -et non de adversaire- qu'on finit par le connaitre mieux que le sien propre.
De ces trois idées, Vimaire est l'essence même. Le choix d'un certain ordre défendant la paix.
Ca ne l'empêche guère d'être cynique, réaliste, désabusé, que sais-je (et de ne pas être friand des vampires).
Mais il incarne un équilibre entre devoir et droit (et la nécessité parfois de s'affranchir de la lettre pour mieux en respecter l'esprit), une humanité consciente de ses travers (c'était déjà le cas de Miss Ciredutemps) et un personnage qui possède un futur -et une progéniture, ce qui revient au même.
C'est pourquoi je suis d'accord lorsqu'il est écrit qu'il est sous-entendu que l'espoir entrouvert est que les individus changent eux-mêmes.
les choses saméliore parce que si on peut pas vraiment modifier "les choses" les individus peuvent eux changer à leur propre niveau.
Moins quand on affirme que Vimaire n'a pas de rôle politique.
Il en a un, essentiel même au contraire, mais il s'en défie.
Il y a là une défiance ouverte envers la propension qu'ont les affaires bassement politiciennes a sacagé la vie du commun.
A contrario, s'exprime un autre message: Vimaire, Veterini, sont des hommes d'Etat. Pas des hommes politiques.
Leur rapport au pouvoir n'est pas le même (tiens, c'était ce que voulait nous prouver Mister President sur son compte, le week-end... qui vivra verra. Je n'ai pas pu m'empêcher cette petite référence à l'actualité, désolé ) .
Et si Vimaire joue ce rôle, des fois en étant manipulé, c'est qu'il est nécessaire. Le retour sur le passé d'Ankh-Morpork montre a quel point le changement était nécessaire, et si rien n'est parfait, qu'il faut que certains prennent leurs responsabilités.
Et 'certains' désignent des hommes d'Etat, et par extension des individus qui se posent à eux même la question, la question fondamentale de la fin de Pieds d'argile:
"Quis custodiet ipsos custodes?"
En effet, qui garde les gardes d'eux-même?
Et plus plus généralement, qui nous garde tous de nous-même?
Dans Night Watch, Vimaire passe son temps à se battre avec cette idée, avec lui-même. Et si la secte des balayeurs l'aide, c'est qu'il y a bien un futur qui vaut plus que l'autre.
La boucle est bouclée, et que la conscience soit
Enfin, c'est un point de vu
**********************************************************
Sinon sinon.
J'ai beaucoup aimé l'analyse du sieur Veterini et sa référence à Il était une fois la Révolution.
Ca et le fait que sur son site perso il parle en dernier de Kazuo Ishiguro et Pavel Hak ^^.
Pour l'illustration, le sujet surnommé "Ronde de Nuit" de Rembrandt ne représente pas une milice faisant son service de nuit contrairement à ce que l'on croit.
Le tableau, obscurcit, a montré pendant sa restauration, que le Guet sort d'une cour pleine d'ombres et s'avance vers la lumière.
Volontaire ?[/quote]
L'avantage d'être un cochon, c'est qu'on n'a ni lois ni patrie. (Porco Rosso)
Pratchett
Ah oui, et Going Postal, surement en cours de traduction en français, est l'un des tomes les mieux écrits de la série, avec des personnages chûpers charismatiques (un peuc comme toujours !), du sexe, du complot, du trust e tutti quanti.
Bon, l'intrigue elle-même ne m'a pas fait palpiter, mais ça reste très bon.
Thud! est plus dans la lignée de ce dont je parlais tout à l'heure, réussi à ne pas faire redite avec Jingo/Va-t-en guerre, mais reste un peu fouilli.
L'illustration avec le pseudo-jeu d'échec où l'une des pièces - un nain de pierre- est renversée comme si elle était prise, et sanglante, me fait un penser au 7e sceau de Bergman.
Mais ça m'étonnerait que ça vienne de là... n'empêche que ça m'évoque quelque chose, mais quoi?
Enfin, bref... Pratchett c'est bon, mangez en !
Bon, l'intrigue elle-même ne m'a pas fait palpiter, mais ça reste très bon.
Thud! est plus dans la lignée de ce dont je parlais tout à l'heure, réussi à ne pas faire redite avec Jingo/Va-t-en guerre, mais reste un peu fouilli.
L'illustration avec le pseudo-jeu d'échec où l'une des pièces - un nain de pierre- est renversée comme si elle était prise, et sanglante, me fait un penser au 7e sceau de Bergman.
Mais ça m'étonnerait que ça vienne de là... n'empêche que ça m'évoque quelque chose, mais quoi?
Enfin, bref... Pratchett c'est bon, mangez en !
L'avantage d'être un cochon, c'est qu'on n'a ni lois ni patrie. (Porco Rosso)
Pratchett
Aelooker a écrit :J'ai beaucoup aimé l'analyse du sieur Veterini et sa référence à Il était une fois la Révolution.
Ca et le fait que sur son site perso il parle en dernier de Kazuo Ishiguro et Pavel Hak ^^.
Oui, il est drôlement bien hein, son site ? ^^ Et le mieux dans tout ça, c'est que tu peux t'en faire un tout pareil, si le coeur t'en dit
A part ce petit encart de pub éhontée, je te souhaite la bienvenue sur ce forum, même si j'avoue que j'ai pas eu le courage de lire ta trèèèèèès longue analyse parce qu'elle touche un sujet que je ne connais que de très très loin
La petite folle monstrueuse
Pratchett
Mouep, enfin, ce n'est qu'un point de vu hein
Et le personnage de carcer, dans un autre genre, totalement conscient de ses actes et qui n'en est pas moins une belle ordure vient largement contrebalancer s'il y avait besoin.
Et le personnage de carcer, dans un autre genre, totalement conscient de ses actes et qui n'en est pas moins une belle ordure vient largement contrebalancer s'il y avait besoin.
L'avantage d'être un cochon, c'est qu'on n'a ni lois ni patrie. (Porco Rosso)
Pratchett
le chat de Schrödinger a écrit :"Quis custodiet ipsos custodes?"
Quand le Patricien lui pose cette question, Vimaire répond :
"on se surveille les uns les autres."
:roll:
C'était la question posé à Socrates, lorsque dans la République, la classe des Gardiens devait protéger la population. Quis custodiet ipsos custodes ?
Qui gardera les gardiens ? Et Socrates répond qu'ils se garderont eux-même.
Et encore aujourd'hui, la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire illustre cette pensée, puisque chaque pouvoir équilibre les autres et évite que l'un d'eux ait tout les pouvoirs. En principe, mais, hem... je ne sais pas si ça reste toujours vrais, puisque l'éxecutif tente de ramèner la couverture uniquement sur lui.
source :
http://en.wikipedia.org/wiki/Quis_custo ... ustodes%3F
(j'ai pas chopé la science infuse en même temps que la grippe hein...)
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