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Best seller

Publié : 15 février 2005, 13:32
par Carpette
c'est bizare les best seller, ca laisse jamais indifférent...
La plupart des gens adorent ca (c'est pour ca que c'est un best seller), mais d'autres les "snobent".
Pourquoi ne considère-t-on pas les best seller comme des livres à part entière, sans tenir compte de leur succès ??

Bon, c'était mon idée du jour, a+

:kwak:

Best seller

Publié : 15 février 2005, 14:55
par Attila
Parceque pour vendre le plus de soupe possible, il faut que le gout plaise au plus grand nombre, que ce ne soit pas trop chaud pour que les gens ne se brulent pas et que le bol soit "tape à l'oeil".

Comme la soupe le Best Seller se lit facilement, les termes sont simples et le style épuré et la couverture montre une grosse paire de seins.

Quoiqu'il en soit, je crois que le top des ventes montre bien à quel point le niveau littéraire du français moyen est faible.
Pour ceux qui ne sont pas de mon avis, si un livre de l'accabit de
Du côté de chez Swann sortait maintenant, qui à part Pivot et quelques vieilles barbes le liraient? Moi peut-etre.

Donc si le best seller n'est pas considéré comme une oeuvre littéraire à part entière, c'est surement à cause de cette "uniformité" du goût, par un manque flagrant de fond et par des ficelles grosses comme le noeud Gordien, tout cela distillé par camion benne.

Attention, il y a surement des best sellers qui ne sont pas comme ci-dessus. (Le fait est que je n'en connais pas). Et lsouvent le principe du best Seller est purement et simplement de divertir au dépend de tout travail artistique.

Est-ce louable ou non? Je n'en sais rien, mais moi je tape dans les deux.

Best seller

Publié : 15 février 2005, 19:01
par daria
certes les best seller ne sont pas toujours de grande référence littéraires. PArce que si il y a une foultitude de monde qui achète un livre, c'est que ce livre est accessible à tous (ni trop compliqué dans l'écriture, ni allant trop loin dans le sujet)
On le voit aujourd'hui avec les succès de Marc Lévy ou de Bernard Werber, ou encore le Da Vinci code.

Mais là où tu vas un peu trop loin Attila, c'est quand tu insinues que ces livres sont intentionnellement écrit pour être des best seller, alors que chaque année des livres ont un succès fou, alors que ce n'était pas prévu.

je pense qu'il peut y avoir de bonnes surprises par rapport aux best seller, et qu'une écriture complexe n'est pas synonyme de qualité.
Personnellement j'aime bien Werber, j'ai lu la mort du roi tsongor qui m'a beaucoup touchée. Anna Gavalda est pour moi une référence... etc

Celà ne m'empêche pas d'aller parfois fouiner dans les rayons, de sortir des livres que personne ne semblent connaître, et d'essayer de les faire partager.

Best seller

Publié : 16 février 2005, 06:58
par Sphax
Il est faux que tous les best-sellers soient écrits pour etre des best-sellers. Par exemple, le Da Vinci code n'a rien, mais alors vraiment rien de plus que le Cercle de la croix de Iain Pears, qui ne sera lui pas adapté au cinéma, où que les Sept crimes de Rome, de Prévost.
Les best-sellers sont créés par les acheteurs, et il est difficile pour un auteur de dire "je vais en faire un cette fois ci"...

Best seller

Publié : 16 février 2005, 18:30
par hiddenplace
J'en rajoute une couche, Sphax, avec le phénomène Harry Potter. JK Rowling n'a pas écrit son livre en se disant (ou même en imaginant) qu'il allait remporter le succès qu'il connaît aujourd'hui.

Bon mais je ne nie pas que certains livres sont écrits uniquement à des fins commerciales... mais est-ce-que ce sont tous des Best sellers? je ne suis pas certaine. :P

Best seller

Publié : 17 février 2005, 08:36
par Attila
Je suis désolé mais je ne vois pas l'intéret littéraire, stylistique ou ésthétique des oeuvres que vous avez cité. Meme si j'ai pris du plaisir à lire certaines...

J'insinuais plus que le best seller avait a la base une pauvreté générale d'interet pas qu'il était écrit simplement pour etre un best seller.

Je suis d'accord que le lecteur fait le best-seller et non l'inverse. Cependant comme je l'ai dit, il me semble qu'il faut que le produit ait une uniformité de gout pour faire un best seller!!!

Pourquoi McDo marche si bien et le commerce des escargots si peu. Le quel a le gout le plus fin, lequel se vend le mieux?
He bien il n'y a pas tant de différence entre un McDo et un best-Seller.
Attention je généralise, ce n'est pas le cas de tous!! Certains échappent heuresement a cette règle.

Best seller

Publié : 17 février 2005, 09:47
par nazonfly
Euh peut-être parce que les gens ne sont pas demandeurs de livres qui leur font creuser les méninges?

Je n'ai pas lu Du côté de chez Swann... En quoi est-ce que ce livre est forcément plus intéressant que Da Vinci Code?

Je me demande bien sur quelles valeurs, quelle échelle de mesure tu te places pour faire ton classement des livres biens, des livres à lire?
Autrefois j'ai lu un classique, un Balzac. J'ai trouvé le livre nul, ennuyeux au possible. J'ai lu pendant un certain temps des best sellers, des Stephen King, imagine un peu...
Aurais-je dû sortir avec la tête dans un sac en papier?

Tu lis ce que tu veux, les gens lisent ce qu'ils veulent... c'est tout :)

Best seller

Publié : 17 février 2005, 12:56
par Protos
C'est presque tout. Il y a aussi l'influence des critiques et de la promo à prendre en compte dans le choix de lectures des gens. On lit ce que l'on veut, suivant l'opinion qu'on en a. Sinon, on ne pourrait choisir le livre, vu la pléthore des parutions de nouveaux romans chaque année.
De fait, on revient au point de départ et à l'éfficacité des ventes de best-sellers, à savoir qu'il s'agit avant tout d'un effet commercial.

Maintenant, il n'est pas dit que tout les best-sellers sont forcément dénués d'interet; il en va autrement de la lecture que de la télévision. La première s'interesse fondamentalement à des personnes ayant un minimum de culture, ne rechignant pas à lire des pavets (cf. l'épaisseur de Da Vinci), tandis que la télé n'a pas d'a priori sur l'étendu des connaissances des téléspéctateurs, et ne s'enquiquine pas de l'épaisseur intellectuelle de son contenu (cf. staracademy, loftstory, amour gloire et beauté).

Le succés d'un livre peut être largement mérité, comme ceux de grands auteurs tel Umberto :bwehe: Eco, Tolstoï ou Barjavel (au hasard). On pourrait rapprocher celà à la musique classique, ainsi même si Beethoven connu un immense succés, on ne peut pas dire pour autant que sa musique était fade, commerciale, pour "tout public". Il méritait ce succès, tout bonnement. Est-ce qu'il en va autrement aujourd'hui à cause du poids des médias, des idées préconçus et du marketing?

Best seller

Publié : 17 février 2005, 13:43
par Attila
Euh peut-être parce que les gens ne sont pas demandeurs de livres qui leur font creuser les méninges?

Surement! Moi je me ménage différentes sortes de livres qui ne sont pas sensés avoir le meme effet. Mais je crois réelement que ce n'est pas de leur fautes'ils sont demandeurs de livres plats.
Il faut apprendre à apprécier un art avant de pouvoir vraiment l'appréhender. La peinture est difficilement accessible si on ne nous apprends pas à l'apprécier et à la comprendre.

J'ai lu un certain nombre de Stephen King de meme que le Da vinci Code. Et j'ai apprécié ces livres. Mais ils m'ont laissé un gout etrange d'insatisfaction. Le style d'écriture est tellement déplorable!

Du coté de chez Swann plus interressant que Da Vinci Code? Qui suis-je pour affirmer cela?
Mais de toute façon ces livres ne "boxent pas dans la meme categorie"!
L'un est plaisant à lire parcequ'il tient en haleine, alors que l'autre est captivant par son style!

Un livre bien écrit est un plaisir transcandantal! Alors qu'un livre commun vous conte une histoire, une oeuvre d'art, elle, vous fait ressentir, vivre, sentir tout simplement!!!
Les mots quant ils sont bien utilisés, bien alignés trompent les sens plus surement qu'une drogue! En lisant Nerval par exemple, j'etais dans les memes tourments que l'auteur je ressentais sa joie, je sentais les odeurs qu'il décrivait et j'etais amoureux de la femme qu'il aimait.

Un livre bien écrit est une experience qui change un homme. Un livre écrit petitement n'a pas d'autre ambition que faire passer 20minutes entre deux trains dans une gare.

Mais comme je l'ai dit, lire des livres est quelque chose qui s'apprend et les comprendre aussi, meme si c'est de moins en moins fait.

Je me demande bien sur quelles valeurs, quelle échelle de mesure tu te places pour faire ton classement des livres biens, des livres à lire?


Ecoute, si ça te fait plaisir lis des Fantomettes
, ça ne me derange pas.
:? Maintenant si tu vois pas la difference entre ça et un classique, je suis pret à te l'expliquer!!
Chacun fait sa gradation de préférence selon ce qu'il entend par bien ou non, mais oui balzac écrit mieux que Stephen King. Dois-je vraiment approfondir et donner mes raisons?
L'interet que TU y portes ne regardes que toi! Mais dans l'absolu Balzac vaut mieux que S. King.

Encore une fois, le seul qui pourra dire si j'ai tort ou raison, c'est le temps. Mais je doute que l'on se souvienne de King(et à fortiori du da Vinci code)
1 siècle après. :gnmpf: (je suis fatigué)

j'espere que vous ne verrez pas dans mes propos une pedanterie mal placée, mais chaque chose à sa place. C'est ce que disais toujours mon beau frere. :kwak:

Best seller

Publié : 17 février 2005, 13:49
par Kassad
Je viens ajouter mon petit grain de sel.

Pour moi un best-seller est surtout un livre qui repose avant tout sur une histoire. Ce que je veux dire est que l'élément fondamental de l'oeuvre y est le ressort dramatique. Ca ne se compare pas vraiment avec d'autres oeuvres littéraires essayant de faire passer des idées ou des sentiments. On peut encore dégager une autre catégorie où le style est primordial bien avant l'histoire ou les idées qui peuvent s'y exprimer (la forme pure étant la poésie).

Ainsi 1984 d'Orwell ne peut etre taxé de best-sellers alors que numériquement il y a eu plein de ventes de ce livre. Il est de même du plus gros vendeur de tous les temps : la bible. Par contre des livres "classiques" comme ceux des Dumas sont typiquement des best-sellers pour moi : seul y comptent l'aventure et l'action.

Best seller

Publié : 17 février 2005, 13:56
par Attila
oauip, mais je crois qu'il ne vaut mieux pas parler de ce qui s'est passé au XIXeS, sinon comment expliquer que tant d'auteurs aient écrits des feuilletons pour les journaux qui soient devenus ensuite des Chefs-d-oeuvres intemporels...

Bah tout simplement parcequ'il y avait plus de talents?

Yo no sé.
Ainsi 1984 d'Orwell ne peut etre taxé de best-sellers alors que numériquement il y a eu plein de ventes de ce livre

Idem pou le SDA

Best seller

Publié : 17 février 2005, 14:21
par Sphax
Ainsi 1984 d'Orwell ne peut etre taxé de best-sellers alors que numériquement il y a eu plein de ventes de ce livre
Je ne suis pas si sur de ce point. En effet, un best-seller veut dire exactement le "plus vendeur", ainsi 1984 doit entrer dans cette catégorie (attention ! je ne conteste pas ses qualités !) De meme, le seigneur des anneaux est pour moi un exemple-type du "best-seller", car il fut beaucoup vendu, possède une histoire, mais est captivant pour un très grand nombre (dont je fais partie) et rebutant pour un autre grand nombre !
Je pense qu'un livre ne peut etre un best-seller que si un très grand nombre de personnes en connaissent l'existence. C'est pourquoi d'excellents ouvrages n'en sont pas, et que de très mauvais écrits en sont.
[/quote]

Best seller

Publié : 17 février 2005, 14:57
par yulara
cette discussion me fait penser à l'eternel débat sur le cinema: est-ce de l'art ou du divertissement?

pour moi, les livres sont avant tout du divertissement (comme le cinema d'ailleurs). on les lit avant tout pour le fond (quel qu'il soit: action, sentiment, environnement, ideologie,...) que pour la forme. bien sur, lorsque les 2 sont alliés, cela n'en est que plus agreable.

apres qu'est-ce qui fait un best-seller? et bien je dirai celui qui a le fond qui correspond au plus grand nombre. donc, comme pour les films, on retrouve principalement des polars, de l'action ou des sentiments.

Best seller

Publié : 17 février 2005, 15:16
par Attila
celui qui a le fond qui correspond au plus grand nombre
On est d'accord.

Mais j'affirme que pour toucher le plus grand nombre il doit etre le plus lisible donc le plus simple et entre simple, simpliste et simplet il n'y a qu'un pas.[/i]

Best seller

Publié : 17 février 2005, 16:02
par yulara
Attila a écrit :Mais j'affirme que pour toucher le plus grand nombre il doit etre le plus lisible donc le plus simple et entre simple, simpliste et simplet il n'y a qu'un pas.
Exact. mais est-ce dommageable pour autant?
je ne le crois pas. la recherche de la beauté de l'ecriture associé à un fond cohérent ne peut, selon moi, exister que si on a une certaine habitude du fond associé. avec l'habitude vient la lassitude de toujours etre confronté au meme schema littéraire. donc pour retrouver de l'interet, il faut que la forme change.
(je crois que cela marche aussi comme cela pour la musique et le cinema mais c'est un autre sujet)

donc quelque part, plus il y a de gens qui lisent des livres simplistes, plus il y en aura qui seront attirés par des livres plus complexes.

Edit: cette phrase fait tres proverbe shadok...

Best seller

Publié : 17 février 2005, 16:50
par Protos
Attila a écrit :Mais j'affirme que pour toucher le plus grand nombre il doit etre le plus lisible donc le plus simple et entre simple, simpliste et simplet il n'y a qu'un pas.

:bwehe:
Il vaut mieux éviter d'affirmer de telles énormités, car il suffit d'un contre exemple pour casser toute sa vraisemblance.
Un livre le plus lisible possible ne touche pas forcément le plus grand nombre, car qui dit le plus lisible possible, dit gros caractères, peu de phrases et des mots simples. Dans ce cas, un tel livre touchera plus spécialement les lecteurs agés de 3 à 6 ans.
Ensuite, de la différence entre simple, simpliste et simplet :
e=mc² est une relation mathématique simple, facile à comprendre et à lire, qui se retient donc aisément. Pour autant, elle est loin d'être simpliste, et il faudrait bien plus d'un pas pour le dire comme tel. D'ailleurs, je pense que son auteur était lui aussi loin d'être simplet.
Ce simple exemple montre qu'une chose peut être simple et non simpliste ou simplette.
On pourrait aussi trouver d'autres exemples, tel que le fait que l'eau bout à 100°C, chose si simple en apparence, mais tellement moins simple à expliquer de manière scientifique, ou que la lumière illumine (longueur d'onde, étude de sa composition, corpusculaire ou ondulatoire?), ou qu'un oiseau vole (étude d'aérodynamisme, effet de sus-tension, calcules de la portance ^^)... en règle générale, je dirais que les choses les plus simples en apparence sont en réalité les plus complexes.

Best seller

Publié : 17 février 2005, 17:37
par Fiddler
Protos a écrit :
Attila a écrit :Mais j'affirme que pour toucher le plus grand nombre il doit etre le plus lisible donc le plus simple et entre simple, simpliste et simplet il n'y a qu'un pas.

:bwehe:
Il vaut mieux éviter d'affirmer de tels énormités, car il suffit d'un contre exemple pour casser toute sa vraissemblence.
Par exemple, Umberto Eco? :)
Ses bouquins sont des best-sellers, et pourtant, ils sont loins d'être faciles, simples, simplistes, etc. Combien de personnes dans mon entourage ont essayé de le lire et se sont aperçus que c'était parfois côton? (personnellement, j'aime bien)

Best seller

Publié : 18 février 2005, 09:26
par nazonfly
Attila a écrit :Maintenant si tu vois pas la difference entre ça et un classique, je suis pret à te l'expliquer!!
Chacun fait sa gradation de préférence selon ce qu'il entend par bien ou non, mais oui balzac écrit mieux que Stephen King. Dois-je vraiment approfondir et donner mes raisons?
L'interet que TU y portes ne regardes que toi! Mais dans l'absolu Balzac vaut mieux que S. King.

Dans l'absolu? Hum...

Comme je le disais plus haut, ça me rappelle le débat sur les meilleurs guitaristes...
Certains clamaient haut et fort que la technique faisait tout et qu'un type comme Cobain n'aurait pas dû être dans la liste des 100 meilleurs guitaristes.
D'autres au contraire pensaient que l'émotion, le feeling étaient les maitres mots et que donc certains techniciens n'avaient rien à faire dans le classement...

Pour moi, ce Balzac ne m'avait rien évoqué. A la lecture, je n'avais rien ressenti, le froid polaire des steppes russes, le désert du Sahara mais au niveau émotion. Alors que King m'apportait plus d'émotions.
Donc pour moi il n'y a pas photo!
Mais c'était mon avis quand j'avais 16 ans. Aujourd'hui je n'ai pas relu de Balzac, et je ne lis presque plus King.

C'est étrange car au niveau cinématographique il m'arrive souvent de privilégier l'esthétique à l'émotion. Et dans la littérature c'est le contraire. Je fais un parallèle avec le cinéma sur les deux dernières Palmes d'Or toutes les deux controversées pour différentes raisons : Elephant de Gus Van Sant et Fahrenheit 911 de Michael Moore. Les deux ont été critiqués : le premier parce qu'il ne prenait pas de partie, que l'ensemble était, à mon avis, purement esthétique; le deuxième parce qu'il n'était pas réellement un film, qu'il n'avait pas la forme du film. Et pourtant les deux ont leurs qualités.

Ce que je dis est, je pense, vrai pour toutes les catégories artistiques. Technique ou feeling? Exécution ou émotion? Et finalement la forme ou le fond? Chacun son choix selon ses valeurs, son éducation, son ressenti...

Mais qu'on ne me dise pas que Balzac vaut mieux que King! :)

Pour en revenir aux best-sellers, un best-seller est à mon avis un livre qui se base sur quelque chose d'assez génial, le bouche-à-oreille, l'effet avalanche. C'est d'ailleurs souvent comme cela qu'on choisit un livre. Il est assez rare de se balader dans un rayon de librairie et de prendre un livre au hasard. On en choisit d'abord un parce qu'on en a entendu parler, et c'est vrai je pense pour King, Balzac ou encore Da Vinci Code...

Best seller

Publié : 18 février 2005, 14:00
par Fiddler
Pour moi, ce Balzac ne m'avait rien évoqué. A la lecture, je n'avais rien ressenti, le froid polaire des steppes russes, le désert du Sahara mais au niveau émotion. Alors que King m'apportait plus d'émotions.
Donc pour moi il n'y a pas photo!
Mais c'était mon avis quand j'avais 16 ans. Aujourd'hui je n'ai pas relu de Balzac, et je ne lis presque plus King.
Je suis toujours un peu étonné par ces débats au sujet de la valeur de tel ou tel auteur. Pourquoi le besoin irrépressible de comparer à tout prix? D'autant que comme tu le montres bien, nazgul666, ce critère est purement subjectif.
Personnellement, je trouve un peu fou de comparer King et Balzac, c'est un peu comme si tu disais que tu préférais les chaussettes en laine aux caleçons en nylon, quel est le rapport? :gnuh:
Balzac est un auteur français du 19ème siècle, dans la veine réaliste; King, c'est un auteur américain de la fin du 20ème, qui écrit des romans de fantastique. Comment comparer ça?
Pour moi, ce débat sur la valeur de tel ou tel roman, ça ressemble fort au débat sur le sexe des anges. On a chacun notre avis et nos propres critères, mais est-on obligé de hiérarchiser les livres que l'on lit? Personnellement, j'adore Proust et j'aime bien Harry Potter. Pourquoi devrais-je choisir entre les deux?

Best seller

Publié : 18 février 2005, 16:09
par Carpette
Fiddler a écrit :
Pour moi, ce Balzac ne m'avait rien évoqué. A la lecture, je n'avais rien ressenti, le froid polaire des steppes russes, le désert du Sahara mais au niveau émotion. Alors que King m'apportait plus d'émotions.
Donc pour moi il n'y a pas photo!
Mais c'était mon avis quand j'avais 16 ans. Aujourd'hui je n'ai pas relu de Balzac, et je ne lis presque plus King.
Je suis toujours un peu étonné par ces débats au sujet de la valeur de tel ou tel auteur. Pourquoi le besoin irrépressible de comparer à tout prix? D'autant que comme tu le montres bien, nazgul666, ce critère est purement subjectif.
Personnellement, je trouve un peu fou de comparer King et Balzac, c'est un peu comme si tu disais que tu préférais les chaussettes en laine aux caleçons en nylon, quel est le rapport? :gnuh:
Balzac est un auteur français du 19ème siècle, dans la veine réaliste; King, c'est un auteur américain de la fin du 20ème, qui écrit des romans de fantastique. Comment comparer ça?
Pour moi, ce débat sur la valeur de tel ou tel roman, ça ressemble fort au débat sur le sexe des anges. On a chacun notre avis et nos propres critères, mais est-on obligé de hiérarchiser les livres que l'on lit? Personnellement, j'adore Proust et j'aime bien Harry Potter. Pourquoi devrais-je choisir entre les deux?

Moi je trouve que t'as tout à fait raison ! :)
mais en fait si j'ai posé cette question au début c'est parce que en tant que "peut etre future écrivaine" (ouais j'ai que 13 ans ! lol), et que "changeuse de monde en essai " je me demandais qu'est ce qu'était vraiment un best seller. Vallait il mieux camouffler toutes les idées sous un truc hyper commercial, mais au moins elles seront lues par tous (et peut etre comprises par une partie) ou bien faire un bouquin moins simple, qui touchera moins de monde mais qui touchera plus le peu de gens ciblés. :?

et aussi, j'ai une dernière petite question :
qu'est ce qui va marquer les gens : un best seller éphémère qui ne fera passer les idées qu'à peu de générations ou un livre qui passera innaperçu mais qui après marquera l'Histoire ??

Best seller

Publié : 19 février 2005, 21:25
par Samarkand
[quote="Carpette"]
Le sujet des "best-sellers" semble avoir amusé beaucoup de monde.

Alors je jette mon petit pavé dans la mare.
Après avoir lu d'un extrême à l'autre, je considère qu'il y a trois catégories:
*les best-sellers" proprement dits
*les bête-sellers
*les bébêtes-sellers

Si vous êtes encore fascinés par les livres qui marchent (en rampant, en boîtant ou en chaise roulante), sachez que les éditeurs sont morts de rire en nous les fourguant.
Ils ont fait tellement d'argent avec les "best" qu'ils sont passé à la vitesse supérieure et qu'ils ne parlent plus désormais de "best-sellers", mais de "fast-sellers". Fast comme fast-food, çà vous dit quelque chose?

Sumimasen! Mille scusi! Perdonen la molestia! Bitte entschuldigt die Störung! Sorry for the intrusion! Peço desculpa, sinceramente! Wat een overdrijving! Sufffiiit...

Best seller

Publié : 20 février 2005, 12:50
par Grrr
Je ne sais pas trop ce qui fait un best-seller aujourd'hui, un bon plan média est un ingrédient important , c'est sur , mais pour le reste^^

J'ai remarqué que Balzac était cité à plusieurs reprises, Attila nous dit-mm qu'on ne peut pas comparer les auteurs du XIXème aux auteurs contemporains, et moi je n'en suis pas si sûr.(Je n'ai pas vraiment compris dans quel sens Attila usait de cet exemple?)

Certains ouvrages de Balzac étaient effectivement, comme pour d'autres écrivains , publiés sous forme de feuilletons à succès dans les journaux. Ils bénéficiaient ainsi d'une très bonne exposition(et faisaient l'objet de contrefaçon ou préfaçon , çàd de reliure non officielles, au détriment des éditions officielles plus tardives...autre preuve de leur popularité lucrative)

Si comparer les livres entre eux n 'a pas grand chose de pertinents, comparer les succès littéraires d'un siècle à l'autre ne me paraît pas si stupide.

Balzac était très populaire, puis a gagné le statut de classique , on le lit souvent à lécole, ou comme un passage obligé, et finalement je me demande si beaucoup de gens l'apprécient encore aujourd'hui (moi oui, mais bon...)
Nazgul ne critique pas son style , mais dit (je me trompe peut-être) que le thème , l'histoire ne le touche pas.
ça me semble être une piste , outre l'alliance du fond et de la forme, une touche d'air du temps, pas dans le thème , mais dans son traitement,,est nécessaire.
On peut comprendre que la descritpion de la décrépitude d'une femme de 30 ans fasse rire des lycéens d'aujourd'hui, mm si l'auteur est brillant et que la transposition à notre époque ne demanderai pas tant d'efforts que ça^^

Et puis les best seller beaucoup de gens les achètent, mais combien les terminent , ou simplement les lisent ? (c'est une vraie question , pas de l'ironie) :?



ps: Sphax: "Le cercle de la croix" de Iain Pears ne sera pas adapté au cinéma , mais s'est qd mm plus que bien vendu , c'est sans doute le plus grand succès de cet auteur à ce jour. :wink:

Best seller

Publié : 20 février 2005, 13:11
par Fiddler
La différence entre un best-seller d'aujourd'hui et d'hier, c'est quand même l'étendue du succès: les best-sellers dépassent les frontières, sont traduits en de multiples langues, etc. Je ne suis pas sûr que Balzac ait connu ça, même si il a eu du succès (un certain nombre de grands auteurs du 19ème avaient du succès, c'est certain; Hugo en est un autre exemple).
L'édition ressemble davantage à une industrie de masse qu'au 19ème (quand on pense que la première édition d'Alcools d'Apollinaire ne fut tirée qu'à quelques centaines d'exemplaires, ça laisse rêveur...).

Mais sur le fond, Grrr, tu as raison. Le succès d'un livre n'est pas un fait nouveau. Et ils étaient déjà soumis à la critique, aussi bien négative (on a longtemps critiqué Alexandre Dumas, dans cette ordre d'idée. Et ce n'est pas tout-à-fait fini...) que positive.

Best seller

Publié : 20 février 2005, 13:47
par Grrr
Oui , ça fait une différence, la barrière de la langue était un plus grand obstacle (quoique les préfaçons venaient de belgique , francophone , mais non soumise à la législation française, c'était astucieux :bwehe: , je résiste pas je mets un petit lien sur Balzac et les préfaçons http://www.chapitre.com/accueil.asp?page=/la/chronique/chronique.htm&donnee_appel=)

Je tente de "lutter" contre le "c'était mieux avant syndrome" (auquel je cède moi-mm régulièrement^^).

On pourrait faire un parallèle avec les vieux films , (je l'ai déjà fait sur d'autres topics je crois), un grand nombre de films classés dans la catgéorie ciné-club de nos loueurs vidéos aujourdh'ui étaient les block busters de leur époque.
Après quel est le facteur qui permet à certains de traverser les âges alors que d'autres disparaissent dans l'oubli ? La qualité sans doute , mais pas seulement ...

Et les auteurs méconnus de leur vivant rencontrant un succès post mortem ne sont pas siii nombreux!

ps: Bienvenue Carpette :)

Best seller

Publié : 21 février 2005, 10:05
par Attila
Bon le Week-end étant passé, je ne sais plus ou donner de la tete pour répondre.

Je crois qu'il est bon de rappeler ce que je disais au début, c'est à dire que généralement la marque de fabrique du Best Seller, est le fait que l'on privilégie souvent le fond à la forme. Voila donc mon idée centrale.
Je me suis surement un peu trop éloigné de ma pensée de base, comme je le vois à vos réactions, et je n'ai pas apparemment assez nuancé mes propos.

Maintenant que j'ai fait mon mea Culpa, il me semble pourtant que comme on peut comparer la technique de deux guitaristes, il est possible de comparer la technique de deux écrivains.
Bon c'est vrai que c'est un débat vieux comme le monde, le fond et la forme, la forme sans le fond et vice-versa. Meme si j'ai mon avis la dessus, je n'affirmerais rien comme étant une vérité.
Maintenant, et cela ne regarde que moi, je préfère un livre bien écrit à quelque chose de plat avec des descriptions fades et les ficelles du récit grosses comme ma jambe... S. King par exemple, m'a beaucoup plu, particulièrement le Pistolero, il sait s'y prendre pour narrer une histoire, pour poser une atmosphère, il y a de grandes qualité de narration à défaut d'écriture, parceque le style est lui très léger. C'est pour ça notamment que je l'ai pris en exemple. Qu'on ne vienne pas me dire que c'est la traduction, j'ai lu plusieurs de ses livres dans différentes collections et notamment en Vo et j'ai remarqué les meme travers.

>Protos : tu as raison, ce que j'ai dit porte à équivoque. Tu tombes pourtant dans le meme travers,
en règle générale, je dirais que les choses les plus simples en apparence sont en réalité les plus complexes
Moi je t'affirme que les choses les plus compliquées sont ... les plus compliquées et que c'est une règle générale!! Exemple : L'univers...
Bon, mieux vaut arreter la.

> Grrr : Je m'interrogeais sur, pourquoi avait-on eu autant de bons romans au XIX S alors qu'ils étaient écrits pour des raisons strictement pécunières à travers un moyen aussi insignifiant que le feuilleton!! Pouvaint-ils ésperer, ces auteurs, que l'on reconnaitrait sur ces feuilles de choux, leur valeur?
A l'heure actuelle reconnaitrait-on un talent s'il était édité chez Arlequin? :?

Bon j'espere avoir assez nuancé mes propos ce coup ci.