NORMAN SPINRAD, un auteur de SF à part.
Publié : 27 mars 2003, 00:36
Issue d’un environnement contestataire
Norman Spinrad est né le 15 septembre 1940 à New York. Il passe son enfance dans le Bronx en contact permanent avec des bandes de jeunes rebelles et révoltés. Il considère le lycée Technique du Bronx où il fait ses études comme un refuge d'anarchistes névrosés et une "usine à savants fous". il décroche néanmoins en 1961 une licence ès sciences au C.C.N.Y. axée surtout sur la littérature asiatique et la géologie.
Après un bref passage au Mexique, il s'installe à Greenwich Village et il milite contre le racisme, la guerre du Vietnam et pour la libération sexuelle et l'écologie. Ces prises de positions lui conféreront l'étiquette de "jeune écrivain de SF américain de gauche" malgré ces premiers romans très classique.
C'est cependant au très réac John Campbell qu'il vendra ses premières nouvelles en 1963 et il en publiera de nombreuses autres jusqu'en 1966 dans les principales revues de science fiction américaines comme Analog, Amazing, Galaxy et Worlds of Tomorrow.
Il se taillera ainsi une solide réputation de nouvelliste jusqu'à la parution de son premier roman "Les Solariens" en 1966 qui se situe dans un avenir lointain, un space opera classique mais on note déjà la patte « spinradienne ».
L'année suivante commence la parution dans New Worlds (magazine crée par Michael Moorcook père d’Elric) de son roman peut-être le plus connu : Bug Jack Barron qui fit sensation et scandale à l'époque par le langage très cru utilisé par Spinrad pour décrire des situations considérées par certains comme de la pornographie. Cependant ce roman est la pierre angulaire de l’univers de Spinrad et des ses préoccupations.
après quelques années essentiellement consacrées à l'écriture de romans, Spinrad revient en Californie après son séjour en Angleterre, se consacre à nouveau à des textes plus courts (une des ses spécialité cf. l’excellent « livre d’or » lui étant consacré au édition presse pocket).
En 1972 sort un nouveau roman choc : Iron Dream. Spinrad avec une imagination débridée y mêle un intérêt certain pour les substances et les drogues hallucinogènes en même temps que pour les bases de l'idéologie national-socialiste. En effet ce roman, qui serait par un certain Adolf H., parodie avec verve les romans d’heroic fantasy souvent à la limite du fascisme.
Les années qui suivent voient se succéder d'autres publications régulières dans ce style qui lui est si particulier et avec des idées et des conceptions qui restent fidèles à elles-mêmes dans leur ensemble.
La science-fiction qu'il rédige est sans conteste semblable à nulle autre, mais il ne prend jamais réellement position politiquement en laissant le soin de la conclusion au lecteur.
Au début des années 80, il est obligé de quitter les USA en raison du contexte politique reagannien et se réfugie en France, à paris où il vit encore à l’heure actuelle.
Pourquoi Spinrad est-il si marquant ?
Pour plusieurs raison : d’une part son style est si particulier et qui détonne par rapport au romans de SF traditionnel, incluant un langage populaire associé a un style direct, cru parlant directement au lecteur. Ensuite il y a les diverses thématiques, plutôt les critiques souvent virulentes, sur toutes notions qui entraveraient les libertés individuel ou collective. Ainsi à travers ses romans, il attire l’attention sur les dérives que ce soit dans les médias ou la politique ( « Jack Barron et l’éternité », « En direct »), par la mainmise des sectes (le terrifiant « les miroirs de l’esprit » calqué sur les méthodes des scientologues), les extrémismes divers ( le sexisme et le féminisme outrancier dans « la grande guerre des bleus et des roses »), le fascisme dans la littérature (« rêve de fer »), la course à l’armement et la politique US ( « la der des der », « Chants des étoiles ») etc…
Récemment il a encore frappé avec « Bleu comme une orange » et sa cible fut le traitement, par les grandes multinationales, du réchauffement de la planète et de l’effet de serre. Il est ainsi toujours réactif et appuie souvent là ou ça fait mal.
BIBLIOGRAPHIE
·Les solariens (The solarians, 1966)
·Les pionniers du chaos (Agent of chaos, 1967)
·Le chaos final (The men in the jungle, 1967),
·Jack Barron et l'eternité (Bug Jack Barron, 1969)
·Rêve de fer (Iron dream, 1972)
·Les avaleurs de vide (Riding the thorch, 1974)
·Chants des étoiles (Songs from the stars, 1980)
·La grande guerre des bleus et des roses (A world between, 1980),
·Les miroirs de l'esprit (Mind game, 1980)
·La dernière croisière du dragon-zephyr (The void captain's tale, 1982)
·L'enfant de la fortune (Child of fortune, 1985)
·La der des der (World war last, 1985)
·Rock machine (Little heroes, 1987)
·Le printemps russe (Russian spring, 1991)
·Deus ex
·En direct
·Bleue comme une orange (Greenhouse summer, 1999)
Norman Spinrad est né le 15 septembre 1940 à New York. Il passe son enfance dans le Bronx en contact permanent avec des bandes de jeunes rebelles et révoltés. Il considère le lycée Technique du Bronx où il fait ses études comme un refuge d'anarchistes névrosés et une "usine à savants fous". il décroche néanmoins en 1961 une licence ès sciences au C.C.N.Y. axée surtout sur la littérature asiatique et la géologie.
Après un bref passage au Mexique, il s'installe à Greenwich Village et il milite contre le racisme, la guerre du Vietnam et pour la libération sexuelle et l'écologie. Ces prises de positions lui conféreront l'étiquette de "jeune écrivain de SF américain de gauche" malgré ces premiers romans très classique.
C'est cependant au très réac John Campbell qu'il vendra ses premières nouvelles en 1963 et il en publiera de nombreuses autres jusqu'en 1966 dans les principales revues de science fiction américaines comme Analog, Amazing, Galaxy et Worlds of Tomorrow.
Il se taillera ainsi une solide réputation de nouvelliste jusqu'à la parution de son premier roman "Les Solariens" en 1966 qui se situe dans un avenir lointain, un space opera classique mais on note déjà la patte « spinradienne ».
L'année suivante commence la parution dans New Worlds (magazine crée par Michael Moorcook père d’Elric) de son roman peut-être le plus connu : Bug Jack Barron qui fit sensation et scandale à l'époque par le langage très cru utilisé par Spinrad pour décrire des situations considérées par certains comme de la pornographie. Cependant ce roman est la pierre angulaire de l’univers de Spinrad et des ses préoccupations.
après quelques années essentiellement consacrées à l'écriture de romans, Spinrad revient en Californie après son séjour en Angleterre, se consacre à nouveau à des textes plus courts (une des ses spécialité cf. l’excellent « livre d’or » lui étant consacré au édition presse pocket).
En 1972 sort un nouveau roman choc : Iron Dream. Spinrad avec une imagination débridée y mêle un intérêt certain pour les substances et les drogues hallucinogènes en même temps que pour les bases de l'idéologie national-socialiste. En effet ce roman, qui serait par un certain Adolf H., parodie avec verve les romans d’heroic fantasy souvent à la limite du fascisme.
Les années qui suivent voient se succéder d'autres publications régulières dans ce style qui lui est si particulier et avec des idées et des conceptions qui restent fidèles à elles-mêmes dans leur ensemble.
La science-fiction qu'il rédige est sans conteste semblable à nulle autre, mais il ne prend jamais réellement position politiquement en laissant le soin de la conclusion au lecteur.
Au début des années 80, il est obligé de quitter les USA en raison du contexte politique reagannien et se réfugie en France, à paris où il vit encore à l’heure actuelle.
Pourquoi Spinrad est-il si marquant ?
Pour plusieurs raison : d’une part son style est si particulier et qui détonne par rapport au romans de SF traditionnel, incluant un langage populaire associé a un style direct, cru parlant directement au lecteur. Ensuite il y a les diverses thématiques, plutôt les critiques souvent virulentes, sur toutes notions qui entraveraient les libertés individuel ou collective. Ainsi à travers ses romans, il attire l’attention sur les dérives que ce soit dans les médias ou la politique ( « Jack Barron et l’éternité », « En direct »), par la mainmise des sectes (le terrifiant « les miroirs de l’esprit » calqué sur les méthodes des scientologues), les extrémismes divers ( le sexisme et le féminisme outrancier dans « la grande guerre des bleus et des roses »), le fascisme dans la littérature (« rêve de fer »), la course à l’armement et la politique US ( « la der des der », « Chants des étoiles ») etc…
Récemment il a encore frappé avec « Bleu comme une orange » et sa cible fut le traitement, par les grandes multinationales, du réchauffement de la planète et de l’effet de serre. Il est ainsi toujours réactif et appuie souvent là ou ça fait mal.
BIBLIOGRAPHIE
·Les solariens (The solarians, 1966)
·Les pionniers du chaos (Agent of chaos, 1967)
·Le chaos final (The men in the jungle, 1967),
·Jack Barron et l'eternité (Bug Jack Barron, 1969)
·Rêve de fer (Iron dream, 1972)
·Les avaleurs de vide (Riding the thorch, 1974)
·Chants des étoiles (Songs from the stars, 1980)
·La grande guerre des bleus et des roses (A world between, 1980),
·Les miroirs de l'esprit (Mind game, 1980)
·La dernière croisière du dragon-zephyr (The void captain's tale, 1982)
·L'enfant de la fortune (Child of fortune, 1985)
·La der des der (World war last, 1985)
·Rock machine (Little heroes, 1987)
·Le printemps russe (Russian spring, 1991)
·Deus ex
·En direct
·Bleue comme une orange (Greenhouse summer, 1999)