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Gaffe ! Les Téoùlà sont là

Publié : 01 août 2005, 15:27
par humberto
Les Téoùlà.
Des humanoïdes mutants

Comparable en nombre à l'expansion Celte d'il y a 2004 ans, la nouvelle ethnie des Téoùlà a commencé à se répandre en Europe un an après la fin du XXe siècle.
De physique humanoïde commun, mais de culture mutante, les Téoùlà sont particulièrement perméables à la mode et à l'air du temps.
L'espèce s'est démultipliée à la vitesse d'une cellule maligne (l'image n'est employée que dans son sens scientifique).
Trois ans à peine après son apparition, on compte plus de quarante deux millions d'individus rien qu'en France et il semble qu'ils seraient encore plus nombreux dans les pays en voie de développement.
Ce nouveau groupe, bien qu'ayant toutes les apparences de l'humain, intrigue les anthropologues. En effet, si de prime abord son aspect physique tend à les classer parmi les homo sapiens, ses attitudes, sa structure mentale semblent contribuer à les éloigner volontairement des normes sociales qui régissent les sociétés humaines évoluées.
Les Téoùlà, que certains prix Nobel de philosophie et des scientifiques de renom voudraient intégrer dans le classement zoologique commun, sont présents dans toutes les couches sociales de la société.
Ils fréquentent le monde évolué avec une inconscience et un naturel tout enfantins. Ce qui ne les rend pas davantage sympathiques à ceux que la promiscuité de certaines situations les oblige à côtoyer.
Des prothèses et des greffes
Il apparaît qu'il en existe autant de l'espèce noire que blanche et qu'ils s'adonneraient, à quelques nuances près, autant aux symboles chrétiens qu'adventistes. Pareillement pour les sémites de confession musulmane ou judaïque.
Leur similitude ne les entraîne pas à entretenir une fraternité particulière entre eux; il semblent se mépriser autant que les humains entre eux. Pas plus. Pas moins.
Ils portent des prothèses qui leur permettent de se transmettre des "informations", souvent, singulières. Pour ce faire, ils se les appliquent lorsqu'ils en ont besoin contre l'une ou l'autre de leurs oreilles.
Leur appareillage fonctionne grâce, dit-on, à des micro-ondes qui rendraient impuissant et, terme, irrémédiablement cancéreux. L'OMS, (Organisation Mondiale de la Santé) assure-ton, se penche sérieusement sur leur cas.
Lorsqu'ils désirent babiller avec l'un de leurs congénères, des sons stridents surgissent de leurs appareils, semblables à ceux que l'on entend dans les cabines d'ascenseurs, mais en plus agressifs.
Soudain leur regard se ternit, exprimant une vacuité abyssale et ils se saisissent promptement de leur petite prothèse avec des gestes fébriles.
Il y a même des étranges avec des oreillettes greffées aux ouïes. Ceux là donnent l'impression de soliloquer comme parfois le font des paranoïaques schizophrènes.
A l'opposé des sociétés hautes
Leur signe de reconnaissance semble être: "Téoùlà?" (c'est comme ça qu'ils se nomment entre eux et leur a valu leur appellation). Dès l'instant où ils le lancent, ils s'effacent, s'extraient totalement du monde qui les entoure, faisant fi de la moindre règle d'urbanité régissant les sociétés dites à évolution haute.
Dans un premier temps, leurs us et rites ont intrigué et apeuré bon nombre d'entre nous. Fâché, même.
Quelle idiotie lorsqu'on y pense sereinement!
Il n'y avait pas de quoi en faire un monde! Uniquement pouvons-nous ressentir à leur égard une gêne, une commisération bien compréhensible et somme toute humaine, bien que leur attitude ridicule prête immanquablement à rire.
Soyons dignes de l'éducation que l'on nous a donnée. Après tout, leur espèce non encore bien définie, semble être une variété noyée dans le désarroi (ci contre, coupe d'un cerveau de Téoùlà. Les zones en bleu représentent l'eau présente dans les tissus sous-jacents (photo CNRS).
Comportement rustique
En effet, on les entend souvent se poser des questionnements étranges qui, de toute évidence, les angoissent au plus haut point, comme par exemple: "t'entends pas!" "ça passe pas! (?)" "m..., j'ai plus de jus (?)" "de batterie (?)"
Ils sont aussi, peu pudiques, ils n'ont cure de parler à haute et intelligible voix dans les lieux publics et bien entourés de préférence (de peur de se sentir trop seuls, abandonnés), de leurs hémorroïdes ou découverts bancaires, de la garde de leur progéniture, de leurs avanies de cur (ils semblent connaître le sentiment amoureux), ou de la récente gonorrhée d'un des leurs (oui).
Bien entendu, ce comportement rustique agace de plus en plus les citoyens attachés aux codes de discrétion, de bien séance et de savoir vivre inculqués à coup de baffes pendant des lustres par leurs aïeux.
Mais contrairement à des juscaboutistes tentés par des rafles de masse et des gazages d'un temps révolu, nous sommes encore nombreux (mais pour combien de temps?) à éprouver de la compassion pour ces pauvres hères dépourvus de la moindre parcelle de savoir vivre en société.
Ne sont-ce donc pas des prématurés de l'existence ? Des clones involontaires d'une société où les individus dignes de ce nom, ayant un esprit critique normal, une faculté d'exprimer leur libre arbitre face à des spasmes asociaux démultiplicateurs générant ces cruels réflexes panurgiques peuvent seuls, échapper à leur épouvantable destin ?
Des oreillers placentaires
Ces machines ne sont, ni plus, ni moins qu'un cordon ombilical les reliant et leur permettant d'échapper à un monde qu'ils ne peuvent assumer autrement que par un relais symbolique du ventre maternel ?
Ils doivent pouvoir être contactés à n'importe quel moment, quelque lieu, rassurés d'une présence, quelle que soit sa condition ou sa qualité, tel le moinillon égaré dans les sombres caves du Vatican (Brrrr).
Nous avons assisté à des pareils débordements lors de la parution du "Grand bleu", où la mer, symbole du liquide amniotique, avait précipité des millions d'égarés vers des salles obscures, ressenties inconsciemment comme autant de refuges aquatiques et de confortables oreillers placentaires?
Ce n'est pas étonnant: ne disposant que d'un vocabulaire restreint, digne d'un Etats-Unien commun (387 mots environ), le Téoulà ne peut pas évoluer normalement. Il lit très peu, ou pas et aligne les mots parcimonieusement.
Ils "écrivent" sur leurs appareils en usant d'une méthode simple appelée Système Minimal de Syntaxe (SMS). C'est cruel, mais des exemples sont nécessaires; ainsi, cadeau se dessine: "Kdo", je me rendrai à Vélizy 2: "Jrai a velzy two", ou: "chouf ya des keuf/5" que l'on peut traduire par: attention, il y a des policiers sur la ligne 5.
Un syndrome socio-inoculateur
Qu'ils parlent en code ("j'ai un pinco qu'a du techi", par exemple), ou qu'ils éprouvent le besoin irrépréhensible de se situer, non pas dans le temps (ils se foutent totalement et de l'heure et de la ponctualité, leur prothèse permettant d'avertir leurs congénères d'un retard au moindre incident sur leur parcours), mais dans l'espace - "chuis dans le bus et j'arrive à Lariboisière", la preuve est manifeste de leur peur de se perdre.
On a même assisté à des cas d'individus dont l'anxiété extrême les obligeait à avertir de leur arrivée à un rendez-vous: "Salut, (entre eux ils sont polis), je suis en bas de chez toi. J'arrive".
Ce que lon tend de plus en plus à considérer comme un syndrome socio-inoculateur tenace, menace même les êtres normaux. Une cellule de crise a été mise en place par Attac qui conseille à ceux qui sentent pouvoir en être atteints, de consulter les cellules de veille mises en place à leur intention au Musée de lHomme, à Paris (France).
Humberto B. - Ecrivain avenir

www.ecrivain-avenir.com :o

Gaffe ! Les Téoùlà sont là

Publié : 01 août 2005, 16:43
par KaSuGayZ
Pas réussi à lire, ça manque d'espace, de gras et d'italique ^^