« Un fil à la patte » (théâtre) Lavaudant
Publié : 15 octobre 2005, 20:01
« Un fil à la patte », texte de Feydeau,
mise en scène de Georges Lavaudant.
note : 8,5 / 10
Cette pièce de vaudeville de Feydeau (XIXe) a, comme sa nature le laisse penser, pour point fort son dynamisme et son humour.
L'intrigue se noue autour d'un mensonge. Une chanteuse de cabaret revoit son amant, disparu depuis 15 jours. Et pour cause celui-ci va se marier et est revenu pour rompre avec elle. Il ne parvient pas à le faire et niera jusqu'au bout ses intentions. Cependant elle découvrira son mariage imminent par concours de circonstance. S'ensuivent une cascade de péripéties.
Jeux de mots, quiproquos, comique de situation, des portes qui claquent de toutes parts, les acteurs qui courent aux quatre coins de la scène, les gestes manqués, les scandales, les évanouissements, les amants qui se trompent, les mariages empêchés, les mensonges
La pièce use des outils chers au vaudeville, aussi « lourds » peuvent-ils nous paraître, mais Lavaudant la rendue plus fine, en la remettant au goût du jour. Il met la langue à lhonneur, et par ce biais également les mots desprit, offrant au spectateur loccasion de se délecter des échanges vifs entre les acteurs.
La troupe de lOdéon dirigée par Lavaudant est exceptionnelle, les acteurs sont justes et ne tombent pas dans lexcès du surjeu, ce qui est souvent le défaut de ce type de théâtre. Les déplacements, loccupation de lespace, les comportements, la diction, tout démontre une belle direction dacteurs .
La mise en scène règle le rythme effréné de la pièce avec précision, telle une grande machinerie. Les décors sont grandioses (au sens dimposants), mais assez esthétiques, en témoignent les grands panneaux peints colorés qui penchent à la façon de la tour de Pise, ou les escaliers tourbillonnant qui apparaissent quand la situation est au comble de sa confusion. Le tout reste assez simple, sans profusion dobjets, et plus fantastique que les décors de vaudevilles imitant ordinairement les intérieurs classiques du XIXe.
A noter également dans la mise en scène la façon dont le rideau se baisse puis se relève pour laisser percevoir au public les changements de décors entre les actes, de façon humoristique puisque les acteurs sont intriqués aux techniciens de plateau, à peine perceptibles dans le noir.
On ne peut que constater lefficacité de la pièce dans son humour et sa gaieté, aidée par une mise en scène qui la rend plus acerbe et plus délicate que ce à quoi on pourrait sattendre en allant voir du vaudeville.
mise en scène de Georges Lavaudant.
note : 8,5 / 10
Cette pièce de vaudeville de Feydeau (XIXe) a, comme sa nature le laisse penser, pour point fort son dynamisme et son humour.
L'intrigue se noue autour d'un mensonge. Une chanteuse de cabaret revoit son amant, disparu depuis 15 jours. Et pour cause celui-ci va se marier et est revenu pour rompre avec elle. Il ne parvient pas à le faire et niera jusqu'au bout ses intentions. Cependant elle découvrira son mariage imminent par concours de circonstance. S'ensuivent une cascade de péripéties.
Jeux de mots, quiproquos, comique de situation, des portes qui claquent de toutes parts, les acteurs qui courent aux quatre coins de la scène, les gestes manqués, les scandales, les évanouissements, les amants qui se trompent, les mariages empêchés, les mensonges
La pièce use des outils chers au vaudeville, aussi « lourds » peuvent-ils nous paraître, mais Lavaudant la rendue plus fine, en la remettant au goût du jour. Il met la langue à lhonneur, et par ce biais également les mots desprit, offrant au spectateur loccasion de se délecter des échanges vifs entre les acteurs.
La troupe de lOdéon dirigée par Lavaudant est exceptionnelle, les acteurs sont justes et ne tombent pas dans lexcès du surjeu, ce qui est souvent le défaut de ce type de théâtre. Les déplacements, loccupation de lespace, les comportements, la diction, tout démontre une belle direction dacteurs .
La mise en scène règle le rythme effréné de la pièce avec précision, telle une grande machinerie. Les décors sont grandioses (au sens dimposants), mais assez esthétiques, en témoignent les grands panneaux peints colorés qui penchent à la façon de la tour de Pise, ou les escaliers tourbillonnant qui apparaissent quand la situation est au comble de sa confusion. Le tout reste assez simple, sans profusion dobjets, et plus fantastique que les décors de vaudevilles imitant ordinairement les intérieurs classiques du XIXe.
A noter également dans la mise en scène la façon dont le rideau se baisse puis se relève pour laisser percevoir au public les changements de décors entre les actes, de façon humoristique puisque les acteurs sont intriqués aux techniciens de plateau, à peine perceptibles dans le noir.
On ne peut que constater lefficacité de la pièce dans son humour et sa gaieté, aidée par une mise en scène qui la rend plus acerbe et plus délicate que ce à quoi on pourrait sattendre en allant voir du vaudeville.