meru puri de Matsuri Hino
Publié : 20 novembre 2005, 14:01
Voilà, la toute première critique que j'ai rédigé sur un manga shojo :
Meru Puri de Matsuri Hino
Note : 5.5
Ce titre des plus recherché, nous le devons à Matsuri Hino fraichement arrivée en France grâce à son fameux Meru Puri. La mangaka est fière de son oeuvre, très fière même, et s'est fait un petit plaisir de surfer sur la déferlante de fantasy en incluant une part belle à la magie dans son histoire. Mais comme Harry Potter et le Seigneur des Anneaux, c'est pas assez romantique, il fallait quand même ajouter à la trame de Meru Puri un prince, une héroïne rêveuse, une malédiction horriblement horrible et un grand-frère très méchant. Attention, Gandalf et Harry n'ont qu'à bien se tenir...
Airi Hoshina est une jolie jeune fille qui rêve de pouvoir applaudir un jour son équipe favorite de football au Stade de France. C'est pas crédible mon histoire? Normal, nous sommes dans un shojo et donc, notre héroïne rêve tout naturellement de quoi? Du prince charmant, du mariage et d'une coquette petite maison. Une héroïne digne de Barbara Cartland en somme. Ce qui va changer toute la donne, c'est qu'Airi possède un petit miroir en forme d'étoile. Mais cet acessoire est en fait une porte magique interdimensionnelle (ou un truc du genre). Bref, une porte qui va surtout permettre au prince Alam de débarquer dans la vie d'Aïri. Pardon, de se réfugier en lieux sûrs. Mais voilà, Alam c'est pas encore le beau prince des contes de fée, il est un peu trop jeune et un peu trop insolent. Enfin, Aïri lui pardonne volontiers car comme elle dit si bien, il est "choupinet". Comme le petit garçon a l'air perdu et qu'elle est seule chez elle (bah tiens...), elle l'accueille donc à bras ouverts. Et ce sera l'occasion aussi de revoir son éducation. Comme l'histoire est déjà des plus passionnantes, il fallait rajouter la touche finale : la terrible malédiction. Et c'est pas peu dire : car lorsqu'Alam se retrouve dans l'obscurité, il grandit d'un seul coup et devient donc un bel adolescent, ça tombe bien.
Le ton est donné. Nous avons affaire à un shojo rose bonbon destiné aux filles exclusivement. Le public masculin n'y trouvera certainement pas son compte, mis à part peut-être au niveau des mensurations de notre héroïne. Matsuri Hino ne prend aucun risque dans le déroulement de son histoire et dans la conception de ses personnages. L'auteur fait aussi allégrement l'impasse sur certaines failles de son scénario et joue sur la redondance et la répétition. Si l'histoire de la malédiction passait pour un volume, au bout de deux, ça devient carrément lourd. Si en plus, on rajoute le coup du fameux "baiser de la jeune fille" censé redonner à Alam son apparence normale, on frise le ridicule et la mièvrerie.
Soyons honnête, cette série de quatre volumes n'a pas pour but de montrer toutes les qualités scénaristiques de la mangaka mais plutôt de conquérir un public et ça se voit. On sent le shojo-promotion à plein nez. Si au niveau de l'histoire c'est vraiment pas ça, on ne peut en revanche déplorer les qualités graphiques du manga. Un trait fin, original et structuré, que du bon. Les planches sont exploitées au maximum avec un découpage légèrement anarchique, propre au genre shojo. La mangaka aére son dessin et joue habilement avec les contrastes de gris sans être jamais trop sombre. Petit bémol un peu personnel peut-être, mais je trouve que le Alam version adulte est particulièrement raté, c'est limite si je ne tourne pas la page quand je le vois pointer le bout de son nez. Néanmoins, le reste du character design est plus qu'honnête avec une jolie
brochette de beaux garçons, bien évidemment.
Un choix donc judicieux de la part de Panini Comics qui nous livre une édition soignée avec une couverture bien plus attrayante que la version originale. L'encrage est plutôt bien maîtrisé, légèrement plus sombre que l'original parfois mais rien de bien grave. Là où on tique plus, c'est avec la traduction, globalement bonne mais avec tout de même quelques perles
et pas des moindres. Je vais passer pour une pointilleuse ici aussi, mais je trouve que la police utilisée en début de chapitre pour les titres fait particulièrement amateur et souffre d'un manque cruel de goût et d'originalité. Heureusement, le tout passera aisément inaperçu aux yeux du lecteur non-averti et c'est tant mieux.
Bref, Meru Puri sera apprécié de celles qui sont friandes des histoires romantiques dégoulinantes de preux sentiments. Mais si vous en avez assez de la soupe quotidienne parfumée à l'eau de rose, passez votre chemin. Quoi qu'il en soit, Meru Puri n'est pas le meilleur titre de Matsuri Hino mais gageons qu'il fera tout de même une entrée remarquée en France.
Meru Puri de Matsuri Hino
Note : 5.5
Ce titre des plus recherché, nous le devons à Matsuri Hino fraichement arrivée en France grâce à son fameux Meru Puri. La mangaka est fière de son oeuvre, très fière même, et s'est fait un petit plaisir de surfer sur la déferlante de fantasy en incluant une part belle à la magie dans son histoire. Mais comme Harry Potter et le Seigneur des Anneaux, c'est pas assez romantique, il fallait quand même ajouter à la trame de Meru Puri un prince, une héroïne rêveuse, une malédiction horriblement horrible et un grand-frère très méchant. Attention, Gandalf et Harry n'ont qu'à bien se tenir...
Airi Hoshina est une jolie jeune fille qui rêve de pouvoir applaudir un jour son équipe favorite de football au Stade de France. C'est pas crédible mon histoire? Normal, nous sommes dans un shojo et donc, notre héroïne rêve tout naturellement de quoi? Du prince charmant, du mariage et d'une coquette petite maison. Une héroïne digne de Barbara Cartland en somme. Ce qui va changer toute la donne, c'est qu'Airi possède un petit miroir en forme d'étoile. Mais cet acessoire est en fait une porte magique interdimensionnelle (ou un truc du genre). Bref, une porte qui va surtout permettre au prince Alam de débarquer dans la vie d'Aïri. Pardon, de se réfugier en lieux sûrs. Mais voilà, Alam c'est pas encore le beau prince des contes de fée, il est un peu trop jeune et un peu trop insolent. Enfin, Aïri lui pardonne volontiers car comme elle dit si bien, il est "choupinet". Comme le petit garçon a l'air perdu et qu'elle est seule chez elle (bah tiens...), elle l'accueille donc à bras ouverts. Et ce sera l'occasion aussi de revoir son éducation. Comme l'histoire est déjà des plus passionnantes, il fallait rajouter la touche finale : la terrible malédiction. Et c'est pas peu dire : car lorsqu'Alam se retrouve dans l'obscurité, il grandit d'un seul coup et devient donc un bel adolescent, ça tombe bien.
Le ton est donné. Nous avons affaire à un shojo rose bonbon destiné aux filles exclusivement. Le public masculin n'y trouvera certainement pas son compte, mis à part peut-être au niveau des mensurations de notre héroïne. Matsuri Hino ne prend aucun risque dans le déroulement de son histoire et dans la conception de ses personnages. L'auteur fait aussi allégrement l'impasse sur certaines failles de son scénario et joue sur la redondance et la répétition. Si l'histoire de la malédiction passait pour un volume, au bout de deux, ça devient carrément lourd. Si en plus, on rajoute le coup du fameux "baiser de la jeune fille" censé redonner à Alam son apparence normale, on frise le ridicule et la mièvrerie.
Soyons honnête, cette série de quatre volumes n'a pas pour but de montrer toutes les qualités scénaristiques de la mangaka mais plutôt de conquérir un public et ça se voit. On sent le shojo-promotion à plein nez. Si au niveau de l'histoire c'est vraiment pas ça, on ne peut en revanche déplorer les qualités graphiques du manga. Un trait fin, original et structuré, que du bon. Les planches sont exploitées au maximum avec un découpage légèrement anarchique, propre au genre shojo. La mangaka aére son dessin et joue habilement avec les contrastes de gris sans être jamais trop sombre. Petit bémol un peu personnel peut-être, mais je trouve que le Alam version adulte est particulièrement raté, c'est limite si je ne tourne pas la page quand je le vois pointer le bout de son nez. Néanmoins, le reste du character design est plus qu'honnête avec une jolie
brochette de beaux garçons, bien évidemment.
Un choix donc judicieux de la part de Panini Comics qui nous livre une édition soignée avec une couverture bien plus attrayante que la version originale. L'encrage est plutôt bien maîtrisé, légèrement plus sombre que l'original parfois mais rien de bien grave. Là où on tique plus, c'est avec la traduction, globalement bonne mais avec tout de même quelques perles
et pas des moindres. Je vais passer pour une pointilleuse ici aussi, mais je trouve que la police utilisée en début de chapitre pour les titres fait particulièrement amateur et souffre d'un manque cruel de goût et d'originalité. Heureusement, le tout passera aisément inaperçu aux yeux du lecteur non-averti et c'est tant mieux.
Bref, Meru Puri sera apprécié de celles qui sont friandes des histoires romantiques dégoulinantes de preux sentiments. Mais si vous en avez assez de la soupe quotidienne parfumée à l'eau de rose, passez votre chemin. Quoi qu'il en soit, Meru Puri n'est pas le meilleur titre de Matsuri Hino mais gageons qu'il fera tout de même une entrée remarquée en France.