THE TASTE OF TEA
Publié : 20 novembre 2005, 22:51
Laissez moi vous présenter la famille Haruno :
Dabord la mère, désireuse de renouer avec sa vie de dessinatrice, toujours à la recherche de gestes et dattitudes propres aux personnages de manga.
Le Grand-père, ancien mangaka, complètement exubérant, aidant sa fille de ses mimes cartoonesques, le diapason à portée de main, toujours prêt à pousser la chanson.
Le mari hypnotiseur, grand pourfendeur des angoisses féminines, mais inquiété par la vocation artistique de sa femme.
Le fils tourmenté par ses premiers amours, soudainement passionné par le jeu de Gotout comme celle quil aime.
Ladorable petite fille, aux prises avec son double géant, essayant par tous les moyens de sen débarrasser.
Et enfin loncle, ingénieur du son, dilettante à souhait, dont les ballades bucoliques sont parsemées de rencontres extravagantes et parfois touchantes.
Bref, il sagit bien de la famille cigale version nipponne dans le merveilleux film « The Taste of Tea » du cinéaste Katsuhito Ishii, connu notamment pour avoir réalisé la célèbre séquence Manga du film Kill Bill 1 de Quentin Tarentino.
[img]http://www.image-dream.com/image.php?im ... f-tea2.jpg][img]http://www.image-dream.com/up/mini/1132 ... f-tea2.jpg" alt="1132525674-taste-of-tea2.jpg" />
Ce film est avant tout un splendide hommage au japon, doù son titre « le goût du thé » en allusion au film dOzu « le goût du saké » : le quotidien extravagant dune famille japonaise prétexte à dinnombrables clins dil au pays du soleil levant.
Les références au fantastique sont permanentes comme les récits drolatiques de loncle (le conte de la merde sur la tête du cadavre) ou limagination « débordante » de la petite fille.
Le sens du grotesque et du farfelu, si particulier dans le cinéma japonais (Kitano), est toujours là pour casser le rythme contemplatif inhérent à la philosophie asiatique, jusquau final déroutant proche de lunivers des mangas (Miike).
Lattirance du dérisoire, ses conséquences excessives en matière de perte didentité, comme ces adorateurs de Goldorak mitraillés par un photographe de mode, ne font quillustrer le poids dune société spectacle écrasante : ce film met en scène des individus anxieux, toujours en quête davant-garde (plus ou moins réussie), comme cette composition musicale dun des membres de la tribu, morceau complètement ringard dont la chorégraphie grotesque est exécutée par le grand-père totalement exalté.
Il sagit bien de solitude, fléau considérable au Japon, comme dans toutes les civilisations modernes.
Et comme rempart à celle-ci, la cellule familiale... car ce qui symbolise ce film, ce sont avant tout ces moments de calme, dapaisement, où après mille loufoqueries, la smala se retrouve autour du thé, unie, avec comme seul horizon la nature luxuriante.
Cest un hymne familiale avec, comme personnage central, ce fabuleux grand-père, qui comme ce diapason quil frappe régulièrement, donne la note à cette famille farfelue, dont chaque membre est frappé dobsessions.
Tout est là et illustre à merveille le japon, sa modernité folle mais aussi son respect des traditions.
Ce film donne aussi aux japonais la voie à suivre. Par exemple, la place de la femme au sein de la société japonaise. Très soumise dans son pays, elle parviendra, dans cette famille excentrique, à réaliser ses vux artistiques, aidée des siens et de son talent.
Que dire de plus ? Ce film est furieusement baroque, dun kitsch galopant, dun charme ravageur et dune nostalgie réjouissante !!!!
Laissez vous entraîner par ce poème surréaliste, cette fantaisie bariolée.
« The Taste of Tea »propage avec un naturel déconcertantle goût de la vie !
Dabord la mère, désireuse de renouer avec sa vie de dessinatrice, toujours à la recherche de gestes et dattitudes propres aux personnages de manga.
Le Grand-père, ancien mangaka, complètement exubérant, aidant sa fille de ses mimes cartoonesques, le diapason à portée de main, toujours prêt à pousser la chanson.
Le mari hypnotiseur, grand pourfendeur des angoisses féminines, mais inquiété par la vocation artistique de sa femme.
Le fils tourmenté par ses premiers amours, soudainement passionné par le jeu de Gotout comme celle quil aime.
Ladorable petite fille, aux prises avec son double géant, essayant par tous les moyens de sen débarrasser.
Et enfin loncle, ingénieur du son, dilettante à souhait, dont les ballades bucoliques sont parsemées de rencontres extravagantes et parfois touchantes.
Bref, il sagit bien de la famille cigale version nipponne dans le merveilleux film « The Taste of Tea » du cinéaste Katsuhito Ishii, connu notamment pour avoir réalisé la célèbre séquence Manga du film Kill Bill 1 de Quentin Tarentino.
[img]http://www.image-dream.com/image.php?im ... f-tea2.jpg][img]http://www.image-dream.com/up/mini/1132 ... f-tea2.jpg" alt="1132525674-taste-of-tea2.jpg" />
Ce film est avant tout un splendide hommage au japon, doù son titre « le goût du thé » en allusion au film dOzu « le goût du saké » : le quotidien extravagant dune famille japonaise prétexte à dinnombrables clins dil au pays du soleil levant.
Les références au fantastique sont permanentes comme les récits drolatiques de loncle (le conte de la merde sur la tête du cadavre) ou limagination « débordante » de la petite fille.
Le sens du grotesque et du farfelu, si particulier dans le cinéma japonais (Kitano), est toujours là pour casser le rythme contemplatif inhérent à la philosophie asiatique, jusquau final déroutant proche de lunivers des mangas (Miike).
Lattirance du dérisoire, ses conséquences excessives en matière de perte didentité, comme ces adorateurs de Goldorak mitraillés par un photographe de mode, ne font quillustrer le poids dune société spectacle écrasante : ce film met en scène des individus anxieux, toujours en quête davant-garde (plus ou moins réussie), comme cette composition musicale dun des membres de la tribu, morceau complètement ringard dont la chorégraphie grotesque est exécutée par le grand-père totalement exalté.
Il sagit bien de solitude, fléau considérable au Japon, comme dans toutes les civilisations modernes.
Et comme rempart à celle-ci, la cellule familiale... car ce qui symbolise ce film, ce sont avant tout ces moments de calme, dapaisement, où après mille loufoqueries, la smala se retrouve autour du thé, unie, avec comme seul horizon la nature luxuriante.
Cest un hymne familiale avec, comme personnage central, ce fabuleux grand-père, qui comme ce diapason quil frappe régulièrement, donne la note à cette famille farfelue, dont chaque membre est frappé dobsessions.
Tout est là et illustre à merveille le japon, sa modernité folle mais aussi son respect des traditions.
Ce film donne aussi aux japonais la voie à suivre. Par exemple, la place de la femme au sein de la société japonaise. Très soumise dans son pays, elle parviendra, dans cette famille excentrique, à réaliser ses vux artistiques, aidée des siens et de son talent.
Que dire de plus ? Ce film est furieusement baroque, dun kitsch galopant, dun charme ravageur et dune nostalgie réjouissante !!!!
Laissez vous entraîner par ce poème surréaliste, cette fantaisie bariolée.
« The Taste of Tea »propage avec un naturel déconcertantle goût de la vie !