Casshern [Film]
Publié : 21 février 2006, 17:30

Mais plus que la très réussie rencontre entre réel/virtuel, ce qui impressionne dans Casshern, c'est la fluidité des mouvements et des combats qui rappellent immanquablement l'"esprit manga" (sauts de
plusieurs mètres de haut, frappes de mule, sans oublier d'improbables costumes).
Si on ajoute encore des scènes de guerre lorgnant plutôt vers le réalisme d'un "Il faut sauver le Soldat Ryan", des scènes plus iddyliques voire poétiques, on se rend compte que Casshern est un mélange d'influences visuelles qui se révèle au final plutôt homogène.
C'est bien!
En plus d'une réussite visuelle, Casshern est aussi un film émaillés de nombreuses réflexions (peut-être même un peu trop). Si le thème guerrier semble prépondérant, notamment dans le traitement de ce
conflit armé qu'on perçoit comme sans fin, différentes pistes de compréhension sont suggérées.
Ainsi le rejet des mutants (leur massacre) les oblige par réaction à détester l'être humain et donc à massacrer l'humanité. La violence engendre la violence, la haine engendre la haine. Plus que les
mutants eux-mêmes, c'est l'homme dans sa globalité qui est visé par ce film. Dans Casshern, chaque fois qu'un homme seul désire quelque chose pour lui-même, il en résulte la plus grande violence. Même l'amour est
destructeur, surtout quand il est placé sous le signe de l'égoïsme.
Mais on pourrait aussi voir le film par le filtre de la science toute puissante, bravant tous les dieux...
Casshern est un étonnant mélange de genre. Animation, cinéma, film d'action, film intimiste, grand spectacle ou réflexion... le réalisateur semble avoir voulu tout intégrer dans un seul film, ce qui peut vraiment
déstabiliser le spectateur. Même la bande originale est un mélange de genres puisque passant de la techno au metal, en faisant un détour par la musique classique.
L'avis du spectateur est lui aussi multiple. Pour certains, Casshern est un chef d'oeuvre, pour d'autres une daube recouverte d'une peinture dorée.
Moi j'ai bien aimé en tout cas!
Note : 8.5/10