Bloody Sunday [film]
Publié : 31 mai 2006, 23:36
30 Janvier 1972. C'est le jour qui restera gravé dans la mémoire de pas mal d'Irlandais. Ce fu tle jour du Bloody Sunday, le debut de la guerre civile, ce fut le jour ou le sang d'innocents coula...Pourtant ce jour ne devait pas etre se passer comme ca : ca aurait du etre le jour de la manifestation pour la defense des droits civiques. C'est ce que raconte le film "Bloody Sunday"
3 points de vues
Pour raconter un film de faits historiques, il est difficile de rester objectif et surtout de se contenter d'un seul point de vue. Paul Greengrass l'a bien compris et nous raconte cette journée en 3 parties correspondant aux 3 camps presents ce jour la. On commence donc par Yvan Cooper, député local très apprécié et très connu de la population, et aussi organisateur d'une marche pacifique mais illégale aux yeux de la lois britanniques. On passe ensuite a un groupe de paramilitaires venus pour faire une grande rafle de meneurs Hooligans et aussi de meneurs de l'IRA. Ces petits gars ne sont venus que pour se faire des Irlandais et sont tres enervés a cause des pertes . On passe ensuite a Gerry, jeune hooligans, tout juste sortie de prison qui retrouve ses amis pour participer a la marche mais surtout pour créer une emeute contre la présence armée britannique.
Retour dans Derry
Pourquoi ce film est reussi ? Parce qu'il hyperrealiste. Par exemple, l'histoire evolue petit a petit, sans aucune indication temporelle ni geographique, par ce que nous voyons (le realisateur nous fait comprendre ou se situe les manifestants et les militaires grace a la carte des militaires britanniques) mais aussi parce que nous entendons. Les dialogues de ce film sont vraiment utiles pour comprendre le contexte des evenements et aussi pour ceomprendre la mentalités des protagonistes.
Mais ce qui renforce cet aspect surrealiste, c'est l'absence totale de musique (sauf a la fin avec U2 je pense que vous aurez devinez la chanson dont il est question) ET la camera. La camera n'est jamais fixe.. en fait Bloody Sunday est realise par camera a l'epaule, ce qui fait qu'on a a l'impression que c'est un cameraman amateur qui filme. Et le moment ou vous "apprecierez" cette camera, ce sera pendant la phase de fusillade car vous n'aurez pas l'impression de voir Bloody Sunday mais d'etre dans Bloody Sunday, comme si vous filmiez les evenements en direct.
Enfin, ce qui fait que Bloody Sunday est vraiment realiste, c'est la prestation des acteurs, et surtout de James Nesbitt (Yvan Cooper) dont la scene la plus dechirante est quand il annonce la mort aux familles dans l'hopital.. je rajouterai aussi celle ou il fait son communique de presse et qu'il est presque en larme. A savoir que parmi les figurants, il y avait des gens qui étaient la le 30 janvier 1972
Que devons nous retirer de ce film ? A qui la faute ? La faute revient aux jeunes hooligans qui ne voulaient pas de manifestation pacifiques et aussi aux anglais qui avaient envoyes des paras remontés a blocs. En fait, le film montre que les Anglais sont les plus fautifs de cette journée : ils ont tirés des ballées réelles au lieu de balles en caoutchouc, ils ont tirés sur des innocents, ils ont mentis en disant avoir recu plusieurs tirs, ils n'ont pas respectés le cesse-le-feu, et surtout ils n'ont jamais été sanctionnés pour leur acte et pire, ils ont été remerciés par la Reine elle meme..
Je conseille vivement ce film car on comprend vite que ce genre d'evenements peut se produire n'importe ou et n'importe quand. Il pose la question de savoir si une lutte pacifique est tout aussi efficace qu'une lutte armée. Au passage, ce film a eu l'Ours d'Or en 2002 et le prix du public au sundance en 2002. Je termine donc cette longue critique par les paroles a la fin du film :
Yvan Cooper - Et je veux dire ceci a l'armée et au gouvernement... Vous savez ce que vous avez fait ? Vous avez aneanti tout l'avenir de notre mouvement. Et vous avez offert a l'IRA sa plus grande victoire de toute son histoire. Dans tout le ville ce soir, des hommes jeunes , des enfants s'appretent a rejoindre l'IRA. Vous subirez la tempete de leur colère .. Merci
Un journaliste - Mr Cooper, qu'auriez vous a dire a ceux qui s'engageraient dans l'IRA ? Quel message auriez-vous pour eux ?
Yvan Cooper - Je me sens pas en mesure de leur faire un quelconque preche ou sermon après aujourd'hui.
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Pour raconter un film de faits historiques, il est difficile de rester objectif et surtout de se contenter d'un seul point de vue. Paul Greengrass l'a bien compris et nous raconte cette journée en 3 parties correspondant aux 3 camps presents ce jour la. On commence donc par Yvan Cooper, député local très apprécié et très connu de la population, et aussi organisateur d'une marche pacifique mais illégale aux yeux de la lois britanniques. On passe ensuite a un groupe de paramilitaires venus pour faire une grande rafle de meneurs Hooligans et aussi de meneurs de l'IRA. Ces petits gars ne sont venus que pour se faire des Irlandais et sont tres enervés a cause des pertes . On passe ensuite a Gerry, jeune hooligans, tout juste sortie de prison qui retrouve ses amis pour participer a la marche mais surtout pour créer une emeute contre la présence armée britannique.
Retour dans Derry
Pourquoi ce film est reussi ? Parce qu'il hyperrealiste. Par exemple, l'histoire evolue petit a petit, sans aucune indication temporelle ni geographique, par ce que nous voyons (le realisateur nous fait comprendre ou se situe les manifestants et les militaires grace a la carte des militaires britanniques) mais aussi parce que nous entendons. Les dialogues de ce film sont vraiment utiles pour comprendre le contexte des evenements et aussi pour ceomprendre la mentalités des protagonistes.
Mais ce qui renforce cet aspect surrealiste, c'est l'absence totale de musique (sauf a la fin avec U2 je pense que vous aurez devinez la chanson dont il est question) ET la camera. La camera n'est jamais fixe.. en fait Bloody Sunday est realise par camera a l'epaule, ce qui fait qu'on a a l'impression que c'est un cameraman amateur qui filme. Et le moment ou vous "apprecierez" cette camera, ce sera pendant la phase de fusillade car vous n'aurez pas l'impression de voir Bloody Sunday mais d'etre dans Bloody Sunday, comme si vous filmiez les evenements en direct.
Enfin, ce qui fait que Bloody Sunday est vraiment realiste, c'est la prestation des acteurs, et surtout de James Nesbitt (Yvan Cooper) dont la scene la plus dechirante est quand il annonce la mort aux familles dans l'hopital.. je rajouterai aussi celle ou il fait son communique de presse et qu'il est presque en larme. A savoir que parmi les figurants, il y avait des gens qui étaient la le 30 janvier 1972
Que devons nous retirer de ce film ? A qui la faute ? La faute revient aux jeunes hooligans qui ne voulaient pas de manifestation pacifiques et aussi aux anglais qui avaient envoyes des paras remontés a blocs. En fait, le film montre que les Anglais sont les plus fautifs de cette journée : ils ont tirés des ballées réelles au lieu de balles en caoutchouc, ils ont tirés sur des innocents, ils ont mentis en disant avoir recu plusieurs tirs, ils n'ont pas respectés le cesse-le-feu, et surtout ils n'ont jamais été sanctionnés pour leur acte et pire, ils ont été remerciés par la Reine elle meme..
Je conseille vivement ce film car on comprend vite que ce genre d'evenements peut se produire n'importe ou et n'importe quand. Il pose la question de savoir si une lutte pacifique est tout aussi efficace qu'une lutte armée. Au passage, ce film a eu l'Ours d'Or en 2002 et le prix du public au sundance en 2002. Je termine donc cette longue critique par les paroles a la fin du film :
Yvan Cooper - Et je veux dire ceci a l'armée et au gouvernement... Vous savez ce que vous avez fait ? Vous avez aneanti tout l'avenir de notre mouvement. Et vous avez offert a l'IRA sa plus grande victoire de toute son histoire. Dans tout le ville ce soir, des hommes jeunes , des enfants s'appretent a rejoindre l'IRA. Vous subirez la tempete de leur colère .. Merci
Un journaliste - Mr Cooper, qu'auriez vous a dire a ceux qui s'engageraient dans l'IRA ? Quel message auriez-vous pour eux ?
Yvan Cooper - Je me sens pas en mesure de leur faire un quelconque preche ou sermon après aujourd'hui.