cinéma : Rupture (la)
Publié : 25 juin 2006, 10:16
Prenez deux individus aux personnalités contrastées (subtilités pas indispensables) : lui, dégaine de blaireau tchatcheur avide de bière insipide ; elle, yuppie bien sous tout rapport. Il a oublié de grandir, elle manque de fantaisie. Dès la première scène dexposition des personnages (la rencontre, plutôt réussie, au match de base-ball), on voit bien que ces deux-là ont autant davenir ensemble quune girafe et une mangouste. Bref, quand Vince Vaughn et Jennifer Aniston, pardon Gary et Brooke se séparent, on attend La Guerre des Rose version bobo, avec en vedettes omniprésentes (quest-ce quils prennent de la place !) lex madame Pitt et son nouveau soupirant dans la vraie vie.
Ainsi donc, sur le mode « Les hommes et les femmes ne parlent décidément pas le même langage », les deux amoureux pratiquent la guéguerre de tranchée, chacun pour évicter lautre du nid qui abritait jusque-là leur amûûûûr toujûûûrs, un appartement (symbole de lenfant quils nont pas ?) même pas luxueux. Et vas-y que jinvite des potes et des danseuses peu habillées à pas dheure ; et que jamène mes rendez-vous galants pour te rendre jaloux ou que je traverse innocemment le salon en costume dEve sous tes yeux lubriques On est loin des vacheries de La Guerre des Rose, loin de tout coup tarabiscoté. Le ton reste assez sage et bizarrement, la comédie marche cependant pas mal (pas là où on lattend, cest à dire, pas avec les noms en haut de laffiche).
De fait, Vince Vaughn et Jennifer Aniston, omniprésents jusquà plus soif, se font chiper les rires par une galerie de seconds couteaux assez réjouissants, même si leurs interventions restent homéopathiques. Le dîner de famille du début est un joli concentré de talents discrets et irrésistibles, à commencer par le frangin de Brooke, chanteur, intello, rasoir et redoutable de pugnacité. Il y a aussi le copain de Gary, barman au physique de camionneur tatoué, résolument de mauvais conseil ; la patronne déchirée de Brooke ; la copine casée avec une tripotée de mouflets. Ce sont ces personnages-là qui épicent pour le meilleur un film par ailleurs mis en scène sans la moindre once doriginalité, même si la fin reste complètement ouverte pour une suite éventuelle ?
Comme quoi, mettre en avant les noms de deux vedettes suffit peut-être à boucler un budget, mais pas à faire un grand film.
Source : http://www.ecranlarge.com/critique-cinema-875.php
Ainsi donc, sur le mode « Les hommes et les femmes ne parlent décidément pas le même langage », les deux amoureux pratiquent la guéguerre de tranchée, chacun pour évicter lautre du nid qui abritait jusque-là leur amûûûûr toujûûûrs, un appartement (symbole de lenfant quils nont pas ?) même pas luxueux. Et vas-y que jinvite des potes et des danseuses peu habillées à pas dheure ; et que jamène mes rendez-vous galants pour te rendre jaloux ou que je traverse innocemment le salon en costume dEve sous tes yeux lubriques On est loin des vacheries de La Guerre des Rose, loin de tout coup tarabiscoté. Le ton reste assez sage et bizarrement, la comédie marche cependant pas mal (pas là où on lattend, cest à dire, pas avec les noms en haut de laffiche).
De fait, Vince Vaughn et Jennifer Aniston, omniprésents jusquà plus soif, se font chiper les rires par une galerie de seconds couteaux assez réjouissants, même si leurs interventions restent homéopathiques. Le dîner de famille du début est un joli concentré de talents discrets et irrésistibles, à commencer par le frangin de Brooke, chanteur, intello, rasoir et redoutable de pugnacité. Il y a aussi le copain de Gary, barman au physique de camionneur tatoué, résolument de mauvais conseil ; la patronne déchirée de Brooke ; la copine casée avec une tripotée de mouflets. Ce sont ces personnages-là qui épicent pour le meilleur un film par ailleurs mis en scène sans la moindre once doriginalité, même si la fin reste complètement ouverte pour une suite éventuelle ?
Comme quoi, mettre en avant les noms de deux vedettes suffit peut-être à boucler un budget, mais pas à faire un grand film.
Source : http://www.ecranlarge.com/critique-cinema-875.php