Océan Mer d'Alessandro Barricco
Publié : 11 juillet 2006, 08:53
Permettez d'ouvrir un sujet pour ce livre et dans lequel vous pouvez bien sûr réagir sur l'ensemble de l'oeuvre de Barricco dont Océan Mer constitue selon moi le chef-d'oeuvre.
J'avais lu dans un premier temps Novecento: Pianiste, sur les conseils de ma mère: "C'est magnifique, le personnage est sensationnel..." Elle était emballée, sur le thème je n'ai jamais lu quelque chose comme ça... Je me lance donc dans la lecture cet ouvrage extrêmement cours (plus proche de la nouvelle que du roman). Je ne sais pas pourquoi quand je le lis je pense au Joueur d'échec de Zweig, j'adhère tout comme j'avais adhéré à l'oeuvre de Zweig mais la fin me déçoit comme rarement une fin m'a déçu: le personnage principal et du même coup le bouquin perdant toute leur consistance, la fin m'évoque un échec cuisant donc résultat mitigé: style poétique à souhait, bonnes idées mais pêche dans la finition, grave défaut à mon sens.
Toujours sur les conseils de ma charmante génitrice, je me laisse tenter par Soie. Et là (oh surprise!) je ressens exactement la même chose, comme une sensation d'inachevé... C'est beau, c'est très beau, c'est court, bien trop court... En plus le dénouement est finalement assez convenu...
Mais l'Italien exerçait malgré ces deux expériences infructueuses une certaine fascination sur moi aussi me décidai-je à attaquer véritablement la montagne par la face Nord avec un vrai roman, avec plus de page (ça fait un peu moins illettré dans le RER un bouquin de 300 pages ) et là mes amis je suis resté sans voix. Ce roman (Océan mer) m'a véritablement bouleversé.
Ce n'est pas une histoire, ce sont des tranches de vie de gens qui n'en finissent pas de ne rien finir, qui se fuient les un les autres ou eux-mêmes, qui se recherchent, eux-mêmes ou bien les autres, qui se trouvent ou se perdent à jamais dans un lieu improbable sorti tout droit du monde des rêves, dans une sorte de bout du monde que seule la lecture peut rendre réel. L'écriture est toujours aussi magistrale mais cette fois le reste l'est aussi, les personnages sont hallucinants de créativité et semblent catalyser certaines angoisses humaines en les éxagérants et paraissant pourtant si crédibles. Ils sont totalement oniriques et pourtant on a envie de croire en ce peintre qui peint des monochromes à l'eau de mer (idée sublime qui me réconcilie avec les Monochromes en peinture) De plus le roman réserve des passages extrêmement durs telle toute la partie centrale. Je n'en dis pas plus, lisez le vite! (mais pas trop c'est un livre dont on doit se délecter, dont chaque mot semble important).
Je suis sorti de ce livre véritablement bouleversé...
Du coup dans la foulée j'ai lu Sans Sang du même auteur... Comment peut-on écrire Océan Mer et se commettre dans du Amélie Nothomb azussi plat et creux que cela...
J'avais commencé Châteaux de la colère, très prometteur mais je l'ai perdu dans le RER donc pour le moment je n'en dis pas plus à ce sujet!
J'avais lu dans un premier temps Novecento: Pianiste, sur les conseils de ma mère: "C'est magnifique, le personnage est sensationnel..." Elle était emballée, sur le thème je n'ai jamais lu quelque chose comme ça... Je me lance donc dans la lecture cet ouvrage extrêmement cours (plus proche de la nouvelle que du roman). Je ne sais pas pourquoi quand je le lis je pense au Joueur d'échec de Zweig, j'adhère tout comme j'avais adhéré à l'oeuvre de Zweig mais la fin me déçoit comme rarement une fin m'a déçu: le personnage principal et du même coup le bouquin perdant toute leur consistance, la fin m'évoque un échec cuisant donc résultat mitigé: style poétique à souhait, bonnes idées mais pêche dans la finition, grave défaut à mon sens.
Toujours sur les conseils de ma charmante génitrice, je me laisse tenter par Soie. Et là (oh surprise!) je ressens exactement la même chose, comme une sensation d'inachevé... C'est beau, c'est très beau, c'est court, bien trop court... En plus le dénouement est finalement assez convenu...
Mais l'Italien exerçait malgré ces deux expériences infructueuses une certaine fascination sur moi aussi me décidai-je à attaquer véritablement la montagne par la face Nord avec un vrai roman, avec plus de page (ça fait un peu moins illettré dans le RER un bouquin de 300 pages ) et là mes amis je suis resté sans voix. Ce roman (Océan mer) m'a véritablement bouleversé.
Ce n'est pas une histoire, ce sont des tranches de vie de gens qui n'en finissent pas de ne rien finir, qui se fuient les un les autres ou eux-mêmes, qui se recherchent, eux-mêmes ou bien les autres, qui se trouvent ou se perdent à jamais dans un lieu improbable sorti tout droit du monde des rêves, dans une sorte de bout du monde que seule la lecture peut rendre réel. L'écriture est toujours aussi magistrale mais cette fois le reste l'est aussi, les personnages sont hallucinants de créativité et semblent catalyser certaines angoisses humaines en les éxagérants et paraissant pourtant si crédibles. Ils sont totalement oniriques et pourtant on a envie de croire en ce peintre qui peint des monochromes à l'eau de mer (idée sublime qui me réconcilie avec les Monochromes en peinture) De plus le roman réserve des passages extrêmement durs telle toute la partie centrale. Je n'en dis pas plus, lisez le vite! (mais pas trop c'est un livre dont on doit se délecter, dont chaque mot semble important).
Je suis sorti de ce livre véritablement bouleversé...
Du coup dans la foulée j'ai lu Sans Sang du même auteur... Comment peut-on écrire Océan Mer et se commettre dans du Amélie Nothomb azussi plat et creux que cela...
J'avais commencé Châteaux de la colère, très prometteur mais je l'ai perdu dans le RER donc pour le moment je n'en dis pas plus à ce sujet!