Luxury Car de WANG CHAO
Publié : 19 septembre 2006, 17:42
Manifestation toute entière focalisée sur sa prestigieuse Palme d'Or, le Festival de Cannes regorge pourtant d'une foultitude de sections parallèles d'intérêt au moins égal, si ce n'est pas supérieur. La sélection d'"Un Certain Regard" incluait ainsi l'expérimental américain "A Scanner Darkly", le collectif de courts-métrages "Paris je t'aime", le surréaliste hongrois "Taxidermie" ou l'australien "Ten Canoes". Ce sera pourtant le discret long-métrage chinois "Voiture de Luxe"qui remportera le premier prix.
Dernier volet d'une trilogie officieuse sans aucun autre lien entre les différents films, que son thème central de l'actuelle profonde mutation de la Chine, le réalisateur Wang Chao prouve de manière brillante sa profonde fascination de l'âme humaine. A travers l'histoire d'un vieil enseignant partant à la recherche de son fils disparu dans une énorme métropole chinoise pour lui annoncer la prochaine mort de sa mère, il brosse le sensible portrait d'une palanquée de personnages. Symboles d'un passé révolu pas si lointain (le père; le petit ami de la fille et le policier) et d'une nouvelle ère arrivée trop vite (la fille), les caractères sont tous représentatifs d'une certaine couche sociale de la société actuelle. WANG réussit pourtant à éviter le lourd pathos dont souffrait son précédent "Nuit et Jour" pour composer une fine étude de l'âme humaine. Tous les curs de ses personnages renferment des profondes cicatrices sécrètes, que le réalisateur dévoile petit à petit par des sensibles flash-back; et aux personnes de dévoiler leur véritable identité, comme à la fille de révéler son activité principale.
La recherche du fils, relégué au second plan, devient elle-même la métaphore de la recherche du père de sa jeunesse perdue pour avoir été envoyé à la campagne pour ses idées jugées dissidentes par le passé; comme la recherche d'une jeunesse capable de démystifier le profond changement d'une société en plein devenir.
Rarement l'interrogation par rapport à son propre pays aura-t-elle été aussi magistralement mise en scène que sous la réflexion de Wang Chao.
Dernier volet d'une trilogie officieuse sans aucun autre lien entre les différents films, que son thème central de l'actuelle profonde mutation de la Chine, le réalisateur Wang Chao prouve de manière brillante sa profonde fascination de l'âme humaine. A travers l'histoire d'un vieil enseignant partant à la recherche de son fils disparu dans une énorme métropole chinoise pour lui annoncer la prochaine mort de sa mère, il brosse le sensible portrait d'une palanquée de personnages. Symboles d'un passé révolu pas si lointain (le père; le petit ami de la fille et le policier) et d'une nouvelle ère arrivée trop vite (la fille), les caractères sont tous représentatifs d'une certaine couche sociale de la société actuelle. WANG réussit pourtant à éviter le lourd pathos dont souffrait son précédent "Nuit et Jour" pour composer une fine étude de l'âme humaine. Tous les curs de ses personnages renferment des profondes cicatrices sécrètes, que le réalisateur dévoile petit à petit par des sensibles flash-back; et aux personnes de dévoiler leur véritable identité, comme à la fille de révéler son activité principale.
La recherche du fils, relégué au second plan, devient elle-même la métaphore de la recherche du père de sa jeunesse perdue pour avoir été envoyé à la campagne pour ses idées jugées dissidentes par le passé; comme la recherche d'une jeunesse capable de démystifier le profond changement d'une société en plein devenir.
Rarement l'interrogation par rapport à son propre pays aura-t-elle été aussi magistralement mise en scène que sous la réflexion de Wang Chao.