Krän-univers t.1 coup de mou chez les durs[BD]
Publié : 24 septembre 2006, 06:00
titre: Krän - univers t.1: Coup de mou chez les durs
scénario: Pierre Loyvet
dessin: Eric Herenguel
couleur: Morgil
genre: humour/héroic fantasy parodique
nombre de pages: 48
année de parution: 2006
édition: Vents d'ouest
Après avoir répandu leurs vices (et accessoirement les vicères de ceux qui par malheur ont croisé leur route) durant de longues aventures, Krän et sa bande de sauvages s'offrent une petite escapade sur un sentier n'apparaissant pas sur leur carte. Et cette promenade s'annonce bien mouvementée.
A Torgnol, c'est un peu la fête tous les jours: on y boit, on y frappe, on y massacre et on y tripote. L'endroit rêvé pour un barbare, en somme. Et ça tombe bien car Krän est sans doute le plus bel exemple en la matière. Un archétype vivant et plutôt susceptible. Pour ne rien arranger au tableau, il est entouré de personnages aussi sympathiques qu'il ne l'est lui-même: son Garou, une petite boule de poil qu'il vaut mieux ne pas croiser un soir de pleine lune; Kunu qui cumule tous les défauts possibles dont celui d'être un intarissable obsédé; Naikikoul, le druide aveugle et ses incantations aux effluves étranges, et j'en passe. Avec un pareil mélange, inutile de préciser que la finesse reste se reposer à l'auberge...
Après nous avoir habitué aux histoires complètes sur 7 tomes (bientôt dont une encyclopédie, Eric Herenguel nous sert avec cet univers une nouvelle recette de son barbare. Cette déclinaison s'engage en effet sur le chemin des gags en une planche. Pour l'occasion, Herenguel a fait appel au scénariste Pierre Loyvet et troque son trait habituel contre une version résolument plus cartoon. Le style y est donc plus rond, plus dépouillé et bénéficie d'un encrage plus épais. Sans être original, le dessin s'accorde bien au ton de l'album mais par endroits, un peu plus de finesse aurait été bienvenue. Quant aux couleurs de Morgil, elles respectent l'ambiance héroic fantasy mais paraissent toutefois un peu trop fades pour être appréciées pleinement. Mais le véritable point faible de ce premier album concerne les scénarii. Les gags sont dans l'ensemble très inégaux. Alors que certains vous feront glousser bêtement tel un orque bourré, d'autres risquent de vous laisser de marbre à cause de leur manque d'originalité. On aurait aimé un humour un peu plus "tranchant" pour faire vraiment honneur au célèbre défonceur de crânes. Cet album ne manque pourtant pas de charme. On y retrouve cette débauche jouissive dans une ambiance rappelant la saga du Donjon de Naheulbeuk, et les doux dingues rencontrés précédemment dans la série. On peut même y croiser un gothique dépressif et suicidaire rappelant fortement le chanteur Alice Cooper (au milieu de barbares et autres trolls, il faut avouer que ça n'est pas banal!). Et pour les lecteurs n'ayant pas encore découvert Krän, ce premier tome constitue une entrée en "douceur" dans cet univers.
Le passage de Krän à se nouveau format s'effectue donc sans trop de dégats avec un premier album qui ne laissera pas de traces indélébiles (mis à part celles des coups de hâche) mais qui reste une lecture agréable pour se reposer les méninges. Bref, une introduction sympathique, sans plus.
"Et bien profond si possible, l'introduction!"
Note:6.5/10
scénario: Pierre Loyvet
dessin: Eric Herenguel
couleur: Morgil
genre: humour/héroic fantasy parodique
nombre de pages: 48
année de parution: 2006
édition: Vents d'ouest
Après avoir répandu leurs vices (et accessoirement les vicères de ceux qui par malheur ont croisé leur route) durant de longues aventures, Krän et sa bande de sauvages s'offrent une petite escapade sur un sentier n'apparaissant pas sur leur carte. Et cette promenade s'annonce bien mouvementée.
A Torgnol, c'est un peu la fête tous les jours: on y boit, on y frappe, on y massacre et on y tripote. L'endroit rêvé pour un barbare, en somme. Et ça tombe bien car Krän est sans doute le plus bel exemple en la matière. Un archétype vivant et plutôt susceptible. Pour ne rien arranger au tableau, il est entouré de personnages aussi sympathiques qu'il ne l'est lui-même: son Garou, une petite boule de poil qu'il vaut mieux ne pas croiser un soir de pleine lune; Kunu qui cumule tous les défauts possibles dont celui d'être un intarissable obsédé; Naikikoul, le druide aveugle et ses incantations aux effluves étranges, et j'en passe. Avec un pareil mélange, inutile de préciser que la finesse reste se reposer à l'auberge...
Après nous avoir habitué aux histoires complètes sur 7 tomes (bientôt dont une encyclopédie, Eric Herenguel nous sert avec cet univers une nouvelle recette de son barbare. Cette déclinaison s'engage en effet sur le chemin des gags en une planche. Pour l'occasion, Herenguel a fait appel au scénariste Pierre Loyvet et troque son trait habituel contre une version résolument plus cartoon. Le style y est donc plus rond, plus dépouillé et bénéficie d'un encrage plus épais. Sans être original, le dessin s'accorde bien au ton de l'album mais par endroits, un peu plus de finesse aurait été bienvenue. Quant aux couleurs de Morgil, elles respectent l'ambiance héroic fantasy mais paraissent toutefois un peu trop fades pour être appréciées pleinement. Mais le véritable point faible de ce premier album concerne les scénarii. Les gags sont dans l'ensemble très inégaux. Alors que certains vous feront glousser bêtement tel un orque bourré, d'autres risquent de vous laisser de marbre à cause de leur manque d'originalité. On aurait aimé un humour un peu plus "tranchant" pour faire vraiment honneur au célèbre défonceur de crânes. Cet album ne manque pourtant pas de charme. On y retrouve cette débauche jouissive dans une ambiance rappelant la saga du Donjon de Naheulbeuk, et les doux dingues rencontrés précédemment dans la série. On peut même y croiser un gothique dépressif et suicidaire rappelant fortement le chanteur Alice Cooper (au milieu de barbares et autres trolls, il faut avouer que ça n'est pas banal!). Et pour les lecteurs n'ayant pas encore découvert Krän, ce premier tome constitue une entrée en "douceur" dans cet univers.
Le passage de Krän à se nouveau format s'effectue donc sans trop de dégats avec un premier album qui ne laissera pas de traces indélébiles (mis à part celles des coups de hâche) mais qui reste une lecture agréable pour se reposer les méninges. Bref, une introduction sympathique, sans plus.
"Et bien profond si possible, l'introduction!"
Note:6.5/10