Siméo + Nosfell au Ninkasi Kao [01/12/06]
Publié : 02 décembre 2006, 13:15
Siméo et Nosfell au Ninkasi Kao à Lyon. Autant dire que dès que j'ai su la nouvelle, je me suis rué sur les places pour revoir deux magnifiques artistes que j'avais pu écouter, médusé, en festival (au Foreztival pour Siméo et aux Eurocks pour Nosfell). Apparemment il valait mieux commander ses places à l'avance puisque le Kao affichait complet et quelques personnes cherchaient encore des places.
Une petite heure avant le début du concert, je me pointe donc au Ninkasi où déjà sont rassemblés quelques fans. Evidemment le concert prévu à 20h30 ne commencera qu'à 21h, mais quel bonheur de pouvoir assister à cette soirée qui s'annonce événementielle à à peine un mètre de la scène.
La soirée débute donc par Siméo, qui se sent au Kao comme dans son jardin puisqu'il est lyonnais. L'accueil est plus ou moins froid, mais les vivats de la foule entre chaque chanson ne mentiront pas : Siméo est bien partie pour faire une belle petite carrière.
Sur scène, il est seul et s'occupe de fait de tous les instruments : basse, batterie, claviers, guitare... La structure de la musique est bien entendu constituée de nombreuses boucles sur lesquelles vient se poser la voix du chanteur qui n'est sans rappeler Nosfell dans la variété musicale. Siméo jongle avec sa voix comme il jongle avec les instruments, passant d'une voix féminine à une autre plus masculine avec brio. Souvent, le reggae/ragga vient se mêler à un ensemble chatoyant et chaleureux, pratiquement estival. Mais Siméo sait aussi charmer son auditoire avec sa seule voix et sa guitare sur la magnifique chanson "Tout en douceur" qui fera même taire la buvette!
Après une petite heure de concert, il sera bruyamment rappelé par la foule. Essai transformé pour un artiste qui mérite, je pense, d'être reconnu.
Pendant le changement de scène, les portables et autres appareils photos s'allument. Car, chose plutôt rare, ce sont Pierre le Bourgeois et Nosfell qui s'occupent eux-même des différents instruments. On est pour l'instant loin de la grosse machine!
Nosfell... Si vous connaissez, tout est dit dans la simple évocation de ce nom. Sinon je vous conseille les [url=http://www.krinein.com/search.php?rq=no ... 21&go.y=28" title="différentes critiques de Krinein]différentes critiques de Krinein[/url] qui m'ont amené à découvrir l'univers terriblement original de ce surdoué du spectacle (danse, chanson, comédie, tout y passe).
Quelques questions agitent mon esprit tandis que le groupe se met en place : le concert sera-t-il aussi magique que celui que j'ai vu aux Eurockéennes il y a plus de deux ans de cela? comment sera rendu sur scène le nouvel album qui a pris une voie légèrement plus rock que le premier?
La magie est présente, évidemment devrais-je dire tant la voix de Nosfell peut captiver l'auditoire, tant ses talents de human beat box notamment laissent sans voix. De ma place au bord de la scène, je peux à loisir profiter de l'extraordinaire aura de Nosfell, complètement habité durant ses chansons. Il est peut-être le seul à connaître Klokochazia, mais il arrive à amener tout cette terre imaginaire avec lui. Le contraste d'ailleurs est saisissant avec les interludes entre la beauté des chansons et les interludes décalés et très drôles. C'est une nouvelle facette de Nosfell que je découvre. A-t-il changé depuis son premier album, était-il intimidé par le nombre d'eurockéens ou n'avait-il seulement pas le temps à Belfort? En tout cas, c'est très agréable. Le contact avec le public est exceptionnel et les fauteurs de troubles seront vite rembarrés par un Nosfell aux répliques bien senties.
Nosfell réussit à partager avec le public une multitude de sentiments, représentés par une multitude d'univers musicaux. Si la magie et l'humour sont omniprésents, on découvre aussi la douleur avec ce diable de Nosfell. On ressent parfois une véritable peur viscérale : un des instants les plus mémorables du concert est Nosfell au bord de la scène lançant un cri terrible, effrayant qui m'a ramené au clip "Come to daddy" d'Aphex Twin. Pour ceux qui connaissent, c'est plutôt (très) flippant!
Mais Nosfell serait aussi largement diminué sans son acolyte au violoncelle et à la basse, Pierre le Bourgeois. L'alchimie entre les deux artistes est palpable. Si Pierre Le Bourgeois vient parfois poser sa voix en même temps que celle de Nosfell, c'est musicalement que le lien est évident. Les improvisations dont sont apparemment friands Nosfell et Pierre Le Bourgeois étirent les morceaux tout en conservant la cohérence de l'ensemble. Ces improvisations touchent parfois la noise et font penser, par exemple, à Sonic Youth. Et ce ne sont pas les quelques morceaux vraiment rock (accompagnés d'un batteur) qui dépareront l'ensemble!
Nosfell ne se consacre, semble-t-il, plus à un seul univers, mais en parcours d'innombrables entraînant l'auditeur avec lui dans une éclosion sonore inouïe. Que c'est beau!
Une petite heure avant le début du concert, je me pointe donc au Ninkasi où déjà sont rassemblés quelques fans. Evidemment le concert prévu à 20h30 ne commencera qu'à 21h, mais quel bonheur de pouvoir assister à cette soirée qui s'annonce événementielle à à peine un mètre de la scène.
La soirée débute donc par Siméo, qui se sent au Kao comme dans son jardin puisqu'il est lyonnais. L'accueil est plus ou moins froid, mais les vivats de la foule entre chaque chanson ne mentiront pas : Siméo est bien partie pour faire une belle petite carrière.
Sur scène, il est seul et s'occupe de fait de tous les instruments : basse, batterie, claviers, guitare... La structure de la musique est bien entendu constituée de nombreuses boucles sur lesquelles vient se poser la voix du chanteur qui n'est sans rappeler Nosfell dans la variété musicale. Siméo jongle avec sa voix comme il jongle avec les instruments, passant d'une voix féminine à une autre plus masculine avec brio. Souvent, le reggae/ragga vient se mêler à un ensemble chatoyant et chaleureux, pratiquement estival. Mais Siméo sait aussi charmer son auditoire avec sa seule voix et sa guitare sur la magnifique chanson "Tout en douceur" qui fera même taire la buvette!
Après une petite heure de concert, il sera bruyamment rappelé par la foule. Essai transformé pour un artiste qui mérite, je pense, d'être reconnu.
Pendant le changement de scène, les portables et autres appareils photos s'allument. Car, chose plutôt rare, ce sont Pierre le Bourgeois et Nosfell qui s'occupent eux-même des différents instruments. On est pour l'instant loin de la grosse machine!
Nosfell... Si vous connaissez, tout est dit dans la simple évocation de ce nom. Sinon je vous conseille les [url=http://www.krinein.com/search.php?rq=no ... 21&go.y=28" title="différentes critiques de Krinein]différentes critiques de Krinein[/url] qui m'ont amené à découvrir l'univers terriblement original de ce surdoué du spectacle (danse, chanson, comédie, tout y passe).
Quelques questions agitent mon esprit tandis que le groupe se met en place : le concert sera-t-il aussi magique que celui que j'ai vu aux Eurockéennes il y a plus de deux ans de cela? comment sera rendu sur scène le nouvel album qui a pris une voie légèrement plus rock que le premier?
La magie est présente, évidemment devrais-je dire tant la voix de Nosfell peut captiver l'auditoire, tant ses talents de human beat box notamment laissent sans voix. De ma place au bord de la scène, je peux à loisir profiter de l'extraordinaire aura de Nosfell, complètement habité durant ses chansons. Il est peut-être le seul à connaître Klokochazia, mais il arrive à amener tout cette terre imaginaire avec lui. Le contraste d'ailleurs est saisissant avec les interludes entre la beauté des chansons et les interludes décalés et très drôles. C'est une nouvelle facette de Nosfell que je découvre. A-t-il changé depuis son premier album, était-il intimidé par le nombre d'eurockéens ou n'avait-il seulement pas le temps à Belfort? En tout cas, c'est très agréable. Le contact avec le public est exceptionnel et les fauteurs de troubles seront vite rembarrés par un Nosfell aux répliques bien senties.
Nosfell réussit à partager avec le public une multitude de sentiments, représentés par une multitude d'univers musicaux. Si la magie et l'humour sont omniprésents, on découvre aussi la douleur avec ce diable de Nosfell. On ressent parfois une véritable peur viscérale : un des instants les plus mémorables du concert est Nosfell au bord de la scène lançant un cri terrible, effrayant qui m'a ramené au clip "Come to daddy" d'Aphex Twin. Pour ceux qui connaissent, c'est plutôt (très) flippant!
Mais Nosfell serait aussi largement diminué sans son acolyte au violoncelle et à la basse, Pierre le Bourgeois. L'alchimie entre les deux artistes est palpable. Si Pierre Le Bourgeois vient parfois poser sa voix en même temps que celle de Nosfell, c'est musicalement que le lien est évident. Les improvisations dont sont apparemment friands Nosfell et Pierre Le Bourgeois étirent les morceaux tout en conservant la cohérence de l'ensemble. Ces improvisations touchent parfois la noise et font penser, par exemple, à Sonic Youth. Et ce ne sont pas les quelques morceaux vraiment rock (accompagnés d'un batteur) qui dépareront l'ensemble!
Nosfell ne se consacre, semble-t-il, plus à un seul univers, mais en parcours d'innombrables entraînant l'auditeur avec lui dans une éclosion sonore inouïe. Que c'est beau!