Death Note (la série japonaise animée adaptée du manga) est l’histoire de Light, un lycéen japonais qui se voit confier par un Dieu de la Mort un Death Note. Un Death Note est un cahier. Quand on écrit le nom d’une personne dedans, la personne en question meurt, et on peut même préciser la façon dont elle meurt en s’épanchant sur les détails. Pratique, non, pour les assassins de tout poil ! En plus, le Dieu de la Mort, être repoussant qui s’amuse comme un petit fou à voir le héros se dépatouiller avec le cadeau empoisonné qu’il lui a fait, rend visite à Light et le lycéen est le seul à pouvoir le voir et l’entendre. A noter que ce Dieu ne l’encourage ni le décourage à commettre ces actes vils, il a une attitude somme toute assez analogue à celle de beaucoup (hélas…) de collégiens, lycéens et étudiants –qui n’est rien d’autre qu’une conséquence du fonctionnement du système éducatif français et japonais : la passivité.
Confronté à ces phénomènes étranges, le lycéen se transforme en un véritable petit Hitler en culotte courte qui se croit tout à coup investi d’une soi-disant mission divine : éradiquer tous les « criminels » et « gens nuisibles de la planète ».
Light est sans cesse vanté comme étant un garçon extrêmement intelligent, il a l’intelligence logique, scientifique, littéraire et de raisonnement. Mais est-il besoin de préciser qu’au niveau philosophique, c’est un benêt intégral ? Si un Dieu de la Mort venait à me donner un Death Note, qu’est-ce que je ferais à la place de Light ? Je le détruirai et n’écrirai pas un mot dessus, bien sûr. Lui, au contraire le remplit de noms dès qu’il l’a en sa possession. Cela se passe de commentaires.
A mettre donc sur le compte de notre petit Gestapiste, des flopées de meurtres de gens soi-disant inutiles et de criminels croupissant en prison. Light n’est rien d’autre qu’une marionnette entre les mains de son étrange compagnon. Il n’est qu’un genre de merdeux frustré de ne pas avoir eu sa moto pour ses seize ans et qui pense qu’il a à peu près inventé le fil à couper le beurre. En outre, il est traqué par L, personnage énigmatique, à l’âge difficilement discernable (il ressemble à un jeune homme), soi-disant très intelligent et doté de qualités humaines et relationnelles excellentes mais qui ne prend même pas la peine de mettre des chaussures lorsque ses collaborateurs de la police viennent le voir chez lui. Les circonvolutions et stratagèmes qu’improvise le héros pour lui échapper encore et toujours et déjouer la traque de ses poursuivants sont tellement compliqués qu’on s’y perd un peu, que l’intérêt se dilue parfois et qu’ils donnent lieu à pas mal de verbiage. Cependant, Death Note est un excellent polar qui vous tient en haleine. On pourrait citer comme défaut qu’il a un état d’esprit assez adolescent (résiste, prouve que tu es existe). Privé de certains effets de style pénibles que l’on trouve parfois dans les mangas, son grand atout est qu’il est sobre.
Death Note la série, critique
Death Note la série, critique
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