'Midi 20' Grand Corps Malade [musique]
Publié : 21 avril 2008, 12:14
C 'est l'histoire d'un homme fauché en plein vol. Profondément blessé au cœur et à l'âme, il a connu la traversée du désert. Puis est remonté à la surface, a repris une grande bouffée d'air, et nous fait partager son expérience, sa vie, sa vision et ce qu'il en a tiré comme leçons.
Sur quelques notes de piano et la mélancolie d'un violon, une voix grave et suave nous raconte que pour lui et d'autres amis, « le jour se lève » et qu'ils entament le second acte de leurs vies. Qu'après avoir galéré et désespéré, ils ont décidé de se relancer et que plus rien ne pourra les arrêter. Il nous raconte qu'il a grandi « dans cette banlieue nord de Panam' qu'on appelle Saint-Denis » et que la vie là-bas, c'est pas si terrible que l'on dit. Il nous raconte qu'il a retrouvé confiance en la vie, qu'elle ne lui a pas fait de cadeaux, mais que c'est justement ça la vie. Qu'elle réserve des surprises, bonnes ou mauvaises, mais qu'il suffit parfois d'être là, en éveil, et de « dormir sur ses deux oreilles ».
Fabien, alias « Grand corps malade », est devenu paraplégique suite à un accident de malheur. Il a cru que c'était son heure, puis a compris que ce n'était qu'une heure. Que si la vie a une horloge, pour lui, il n'est encore que « midi 20 » et qu'il a tout l'après-midi pour faire en sorte que tout ça ne soit pas vain.
Il lance des lueurs d'espoir aux jeunes qui ont le cafard, en répétant « j'te jure, ça va chémar ». Il parle de son « sixième sens » qu'il a acquis à force d'être cloué sur sa chaise et sur un lit. Il invite au voyage, à se promener sur les rivages, à vivre au jour le jour, à puiser tout ce qu'il y a autour, à se promener, faire des détours, à découvrir de nouveaux chemins, comme lui qui « ne connaissais pas Paris le matin ». Et puis il a découvert les mots, le slam, les rimes et des poètes qui nous enflamment. Il a essayé, et depuis, ne s'est jamais arrêté. Il cherche des bons mots, se balance de phrases en phrases, et ce Grand Corps Malade est devenu « chercheur de phases ». Il nous conte aussi l'amour de la poésie, des histoires, des légendes, des poèmes qui font la ronde et des « Parole du bout du monde ». Que tout ça, quand ça s'emballe, toutes ces rimes sur scènes, ressemblent à un « attentat verbal ».
Mais ce grand dur, à la voix roque, a aussi un cœur très pur, qui a connu l'amour et ses destins, qu'il compare subtilement à des « voyages à train ». Notre grand bonhomme a déjà bien vécu, et quand il regarde en arrière, il voit que ça défile à la vitesse de la lumière. Alors il retrace ses actes manqués et se dit parfois « j'ai oublié ». Mais parfois, il aime se poser, regarder la vie se dérouler. « Vu de sa fenêtre », il y a plein de choses à raconter. En 29 ans, il en a fait des « rencontres » qui lui ont appris la vie. Tel un homme instinctif, guidé par « sa tête, son cœur et ses couilles » depuis qu'il a été écorché vif.
Au final aujourd'hui, ce qui l'accroche à la vie, c'est le pouvoir de ses écrits. Un crayon, un papier, et le tour est joué. Le pouvoir de l'écriture, c'est sans aucune autre mesure. Ce qui compte pour lui maintenant, c'est de pouvoir « toucher l'instant », d'assembler des milliers de lettres pour pouvoir jouir un moment, des « quelques secondes du poète qui échappent à l'espace temps. »
Si dessus, les titres de son premier album, que j'espère vous avoir fait un peu découvrir, avec ma prose à moi.
Sur quelques notes de piano et la mélancolie d'un violon, une voix grave et suave nous raconte que pour lui et d'autres amis, « le jour se lève » et qu'ils entament le second acte de leurs vies. Qu'après avoir galéré et désespéré, ils ont décidé de se relancer et que plus rien ne pourra les arrêter. Il nous raconte qu'il a grandi « dans cette banlieue nord de Panam' qu'on appelle Saint-Denis » et que la vie là-bas, c'est pas si terrible que l'on dit. Il nous raconte qu'il a retrouvé confiance en la vie, qu'elle ne lui a pas fait de cadeaux, mais que c'est justement ça la vie. Qu'elle réserve des surprises, bonnes ou mauvaises, mais qu'il suffit parfois d'être là, en éveil, et de « dormir sur ses deux oreilles ».
Fabien, alias « Grand corps malade », est devenu paraplégique suite à un accident de malheur. Il a cru que c'était son heure, puis a compris que ce n'était qu'une heure. Que si la vie a une horloge, pour lui, il n'est encore que « midi 20 » et qu'il a tout l'après-midi pour faire en sorte que tout ça ne soit pas vain.
Il lance des lueurs d'espoir aux jeunes qui ont le cafard, en répétant « j'te jure, ça va chémar ». Il parle de son « sixième sens » qu'il a acquis à force d'être cloué sur sa chaise et sur un lit. Il invite au voyage, à se promener sur les rivages, à vivre au jour le jour, à puiser tout ce qu'il y a autour, à se promener, faire des détours, à découvrir de nouveaux chemins, comme lui qui « ne connaissais pas Paris le matin ». Et puis il a découvert les mots, le slam, les rimes et des poètes qui nous enflamment. Il a essayé, et depuis, ne s'est jamais arrêté. Il cherche des bons mots, se balance de phrases en phrases, et ce Grand Corps Malade est devenu « chercheur de phases ». Il nous conte aussi l'amour de la poésie, des histoires, des légendes, des poèmes qui font la ronde et des « Parole du bout du monde ». Que tout ça, quand ça s'emballe, toutes ces rimes sur scènes, ressemblent à un « attentat verbal ».
Mais ce grand dur, à la voix roque, a aussi un cœur très pur, qui a connu l'amour et ses destins, qu'il compare subtilement à des « voyages à train ». Notre grand bonhomme a déjà bien vécu, et quand il regarde en arrière, il voit que ça défile à la vitesse de la lumière. Alors il retrace ses actes manqués et se dit parfois « j'ai oublié ». Mais parfois, il aime se poser, regarder la vie se dérouler. « Vu de sa fenêtre », il y a plein de choses à raconter. En 29 ans, il en a fait des « rencontres » qui lui ont appris la vie. Tel un homme instinctif, guidé par « sa tête, son cœur et ses couilles » depuis qu'il a été écorché vif.
Au final aujourd'hui, ce qui l'accroche à la vie, c'est le pouvoir de ses écrits. Un crayon, un papier, et le tour est joué. Le pouvoir de l'écriture, c'est sans aucune autre mesure. Ce qui compte pour lui maintenant, c'est de pouvoir « toucher l'instant », d'assembler des milliers de lettres pour pouvoir jouir un moment, des « quelques secondes du poète qui échappent à l'espace temps. »
Si dessus, les titres de son premier album, que j'espère vous avoir fait un peu découvrir, avec ma prose à moi.