Gunslinger Girl [ Manga ]
Publié : 06 octobre 2008, 23:36
Gunslinger Girl est paru aux éditions Asuka, éditeur du
célèbre Black Jack, titre phare de leur catalogue (dont je suis fan au passage
).
L’action de Gunslinger Girl se déroule en Italie, où une
mystérieuse organisation aide et soigne des jeunes filles blessées et handicapées, officiellement
en tout cas car en réalité ils leur font subir un lavage de cerveau et les dotent
de corps mécaniques, elles sont alors entraînées dans le but de devenir des
tueuses professionnelles pour le compte de cette même compagnie. Cette compagnie s’occupe de tuer pour le compte d’hommes
politiques qui la financent, ou de régler leur compte à des membres de la mafia
italienne.
Les tueuses sont réparties en binômes avec des agents de
l’organisation (tous des hommes bizarrement …) auxquelles elles se dévouent entièrement,
en effet après le lavage de cerveau qu’elles ont subies, appelé
reconditionnement, elles n’ont pratiquement plus aucune volonté propre.
Cette obéissance aveugle pose des cas de conscience à
certains agents qui traitent leur partenaire pratiquement comme leur propre
fille, tandis que d’autres n’ont pas ce problème et sont plus distants voire carrément
odieux avec elles.
L’histoire est
centrée sur José et la petite Henrietta, même si certains chapitres seront
basés sur d’autres personnages. Dans une des premières scènes Henrietta sort
son arme et tue les cibles de leur mission sans attendre les ordres car elle ne
supporte pas que l’on pose la main sur José, ce qui pose dès le départ le
problème de l’obéissance des petites tueuses, et celui de leur attachement extrème
à leur partenaire.
Ces points précis seront développés dans les chapitres
suivants, et sont certainement l’une des plus grande réussite du manga.
Malheureusement le scénario comporte un certain nombre de
défauts : des thèmes pas assez approfondis comme la légitimité des actions
des personnages (rendre Henrietta triste semble plus gêner José que de tuer
pour le compte d’un homme politique véreux), pas de vrai fil conducteur dans les
« missions » ce qui rend les scènes d’action peu captivantes.
Le manga est absolument dénué d’humour, on est bien
loin d’un FMA, mais après tout on peut comprendre que ce devait être sans doute difficile de faire rire avec des personnages sensés tuer de sang froid une page plus loin, et supposés ne pas ressentir d'émotions.
Graphiquement le manga a peu de défauts, le design des personnages
est réussi et ils sont bien différenciables, ce qui les rend encore plus
charismatiques, mêmes s’ils pourraient être un peu plus expressifs. Le dessin
est agréable bien que manquant un peu d’originalité mais cela reste une affaire
de goût, les décors, que l’on aimerait un peu plus nombreux, sont bien détaillés
(notamment les scènes extérieures en Sicile) et nous rappellent bien que l’on
est en Italie, le découpage par contre est très bon et n’a rien à envier à un
film d’action.
A la fin de l’édition
d’Asuka vous trouverez un mini dossier sur les enfants soldats, et une postface
qui tente d’analyser et de défendre le manga, c’est pourtant dans les pages de
celui-ci que l’on aurait préféré voir ces interrogations.
note : 7 / 10 ( pour les deux premiers tomes )