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Brotherhood, Le pacte
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Réalisation : David DeCoteau
2000 Etats-Unis
1h21
Le genre : Gaypied (Bon d'accord elle était facile!)
Prenez une pincée de teens comedy, une once de film dhorreur, ajoutez un zeste de film érotique expérimental des années soixante-dix . Mélangez le tout dans le shaker à David DeCoteau et vous obtiendrez Brotherhood le Pacte, petit téléfilm dhorreur à la prétention de vouloir embrasser les cimes de la sensualité.
Après avoir réalisé Creepozoïdes, film dépouvante à lesthétisme écurant avec des aliens grand-guignoles, voilà que David DeCoteau se lance volontiers dans la réalisation ardue de films dhorreur gays. Oui oui, vous avez bien lu. Des films dhorreur gays.
Chris est un charmant jeune homme fraîchement arrivé en fac qui ne demande quà se faire des amis. Au cours dune de ses séances de jogging, il se fait repérer par une bande de vampires qui squattent le campus, passant leur temps à sélectionner les meilleurs spécimens de mâles qui pourraient potentiellement devenir lun des leurs.. Dan, le chef des vampires, tombé sous le charme de Chris lui propose de faire partie de sa bande. Mais celui-ci refuse allègrement.
Dan ne se laisse pas faire et invente un stratagème pour le moins machiavélique afin dattirer Chris comme le papillon envoûté par la flamme. Il va linviter à lune de ses soirées branchées où seuls les étudiants les plus beaux du campus ont le droit dentrer. En voilà une idée quelle est bonne !Bien évidemment, Chris va peu à peu succomber aux charmes de Dan pour devenir vampire à son tour...
Vous vous en doutez, il ne sagit pas dune trame narrative finement dépeinte par petites touches, comme les romans à connotation homosexuelle dOscar Wilde ! Ici, le trait est grossier et les ficelles du scénario minimalistes. Peu importe, puisque tout lintérêt de Brotherhood réside dans une nouvelle forme de ridicule que DeCoteau semble cultiver avec ardeur.
Le casting, déjà vaut le déplacement. En particulier pour Dan et sa Bande de vampires qui semblent tout droit sortir dun film de cul sado maso avec leurs pectoraux à lair et leurs petites vestes en cuir bien luisantes. Est-il nécessaire dajouter que les acteurs ont plus été choisis pour leurs talents charnels plutôt que pour leur expressivité ? Mais le joyaux du film se trouve ailleurs.
Elizabeth Bruderman alias Megan.
Seul rôle féminin au milieu du harem masculin, Elizabeth Bruderman possède une véritable aura nanarde qui sublime chacune de ses apparitions sur la pellicule pour mieux faire tomber le film dans les abysses de la suffisance. Oui, Je le clame haut et fort: il faut rendre hommage à cette actrice qui dispose là dun vrai potentiel !
On a rarement vu pareille actrice faire tomber à plat toutes les répliques qui sont déjà à la base particulièrement affligeantes. Pour vous donner un bien piètre aperçu de lampleur des dégâts, elle tente en vain denrichir ses répliques pourtant basiques par un jeu de regard faussement sensuel et avec un air dandy à la limite de la dépravation. Peut-être sagirait-il dune tentative de donner aux dialogues un peu de reliefs sulfureux en les doublant de sous-entendus censés rajouter une touche de piquant à la mise en scène. Manque de chance, les acteurs sur-jouent au possible. Elizabeth Bruderman en tête du podium qui nhésite pas à essayer de paraître intelligemment sensuelle à chacune de ses apparitions.
Ces tentatives avortées dessayer davoir « la classe » sur des répliques aussi bêtes que « J'étudie la psycho. » font passer dagréables moments. Voilà un jeu dacteurs qui semble directement inspiré du duo Sarah Michelle Gellar/ Ryan Phillippe dans Sexe Intention avec dix fois moins de talents.
Et ce nest pas David DeCoteau qui va sauver le téléfilm du naufrage cinématographique. Il semble en effet plus concentré à filmer avec passion ses (jeunes) modèles. Le pompon est atteint lors de scènes pseudo érotiques, qui , il faut le dire, sont tournées comme des films de cul ! Et va-y que je te crée un petit effet psychédélique avec les zooms et le flouté, la caméra qui tangue légèrement pour faire plus sensuel Mères de famille rassurez-vous, certes il y a pléthore dallusions explicitement homosexuelles mais Dieu merci on sarrête à la lisière du plumard ce qui rend Brotherhood futilement accessible à tous.