Jai toujours eu un faible pour Alice, vous savez la Alice de Lewis Carroll divinement transposée à lécran par Walt Disney et Svankmajer.
Rien que la couverture de cet album ma convaincu de lacheter mais bon, par acquis de conscience je feuillette et là. Mon dieu que cest beau ! Le format aide, cest grand et nous permet de nous plonger dans les détails foisonnants et géniaux de cet album. Saluons au passage la fabrication particulièrement réussie du livre. Le graphisme est réellement saisissant. Atak, de toute manière, creuse dans le monde underground depuis pas mal de temps (on a notamment pu le voir au dernier cri) et il maîtrise totalement son art. On aime ou pas ce graphisme, moi j'adhère et adore. De plus il est ici parfaitement justifié, pour renouveler l'illustration d'Alice après John Tenniel il fallait quelque chose de radicalement différent et de malsain. Ici c'est exactement ça. Mais une petite image vaut parfois mieux qu'un long discours...
Le rapport avec Lewis Carroll ? Assez peu si ce nest le personnage dAlice et pourtant ce n'est pas malhonnête Tout le malsain de Lewis Carroll, est transmis ici par le dessin.
Dans un Berlin de cauchemars Alice est une petite nymphomane qui n'a pour but que demmener des hommes très carrollien (le Comte Chiffre ou Eot ling, ) chez elle afin de coucher avec puis de leur trancher le crane. Toutefois malgré lapparente dégeulasserie du scénario et du dessin la quasi totalité des scènes sont suggérées et Alice tue. Un homme, Johnny, est amoureux delle et échappe à la mort. Mais par là même à dautres étreintes, et Alice tue encore.
Johnny désespère et Alice tue en riant.
Johnny se demande s'il a rêvé et Alice tue gaminement.
Et le lecteur jubile.