10 Canoés, 150 lances et 3 épouses
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Date de sortie : 20 Décembre 2006
Réalisé par Rolf De Heer
Avec Crusoe Kurddal, Jamie Gulpilil, Richard Birrinbirrin
Film australien. Genre : Aventure
Durée : 1h 31min. Année de production : 2006
Titre original : Ten Canoes
Distribué par Memento Films
Comme le titre ne l'indique pas forcément, 10 Canoés est un film australien sur et avec des aborigènes. La génèse du film se situe dans les années 30 avec les photos de Donald Thomson sur le monde aborigène. Et c'est un acteur australien, David Gulpilil (vu dans Crocodile Dundee), qui réussira à rassembler autour de lui des gens assez fous pour faire un film sur une partie de l'histoire de son peuple.
Un arbre aux mille branches
David Gulpilil narre d'ailleurs ce conte parfois touchant, parfois drôle, radicalement différent. Il raconte l'histoire de quelques uns de ses proches ancêtres, et notamment celle de Dayindi, jeune homme amoureux d'une des femmes de son frère et chef de la tribu, Minygululu. La quête d'oeufs d'oie sauvage et la chasse du même animal seront l'occasion pour le grand frère de raconter une histoire similaire à son cadet. Du moins au début puisque le conte se développe, pour reprendre l'image du film, comme un "arbre aux nombreuses branches". Le jeune homme y apprendra la patience, la mort et bien d'autres choses encore.
Passé et passé primordial
Les deux histoires, l'ancienne et la très ancienne, se mélangent difficilement malgré un parti pris assez original puisque tout ce qui se passe dans le passé proche (les années 30 donc) est filmé entièrement en noir et blanc, le réalisateur ayant sans doute voulu coller au plus proche des photographies de Thomson. Au contraire, le passé lointain, pas si loin de l'origine primordiale, est tourné en couleurs, de la couleur dont sont les rêves et les contes. De la couleur peut-être aussi d'un monde "vierge" avant l'arrivée de l'homme blanc. Malheureusement les allers-retours incessants entre ces deux mondes rendent le film plutôt inhomogène, sans pour autant perdre le spectateur. C'est déjà ça de pris.
La sauce ne prend pas!
Car le film manque cruellement de rythme. Il est même souvent à la limite de l'ennui, et la première heure semble en durer deux ou trois! 10 Canoés hésite incessamment entre le documentaire et le conte qui parvient habituellement à magnifier les images. L'aspect documentaire du film se base sur la vie quotidienne des aborigènes : la fabrication des canoés, la chasse à l'oie, les conflits avec les autres tribus, la magie... Le conte vient donner une trame à ce qui pourrait être une simple description d'une façon de vivre. Mais finalement l'intérêt du film se dilue dans cette trame. Si le spectateur suit ainsi la vie d'une tribu au travers des âges avec ce qu'il faut de dépaysement pour l'homme occidental, il se perd aussi dans une histoire indigeste.
Dois-je ici rajouter que les acteurs sont non professionnels pour la plupart et que ça se voit malheureusement? Les scènes voient parfois les acteurs attendre un départ donner par le réalisateur. Tout n'est cependant pas à jeter dans 10 Canoés. Une scène justifie presque à elle seule le prix du ticket : la danse célébrant la mort avec force didgeridoos, clapsticks et choeurs de voix gutturales.
10 Canoés, 150 Lances et 3 Epouses [Film]
10 Canoés, 150 Lances et 3 Epouses [Film]
Rêve américain. Cauchemar indien. Pogo avec les loups.
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