La Shoah dans les Arts
- nirnaetharnoediad
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- Inscription : 01 juin 2003, 16:28
La Shoah dans les Arts
J'aurai aimé savoir ce que vous avez lu (ou vu) sur ce thême et ce que vous avez le plus apprécié.
Désolée je ne savais pas trop où mettre le sujet puisuq'il touche aux livres et aux films, le voilà donc ici.
Merci d'avance pour vos réponses.
Désolée je ne savais pas trop où mettre le sujet puisuq'il touche aux livres et aux films, le voilà donc ici.
Merci d'avance pour vos réponses.
La Shoah dans les Arts
Le plus dur est d'écouter les témoignages des survivants.
Ca vaut toutes les listes de Shindler du monde, aussi bon que soit le film.
Perso je suis allé là-bas, pour essayer de comprendre...
On en ressort pas indemne.
Ca vaut toutes les listes de Shindler du monde, aussi bon que soit le film.
Perso je suis allé là-bas, pour essayer de comprendre...
On en ressort pas indemne.
La Shoah dans les Arts
Je viens de lire récemment Le pianiste de "je sais plus le nom", et je dois dire que ce bouquin est très prenant, angoissant et magnifique à la foi. (j'ai pas vu le film)
C'est une histoire autobiographique, sur le passé du héros dans le ghetto de Varsovie.
La livre commence fin aout 1939, l'allemagne est aux portes de la Pologne, mais les habitants ne semblent pas s'inquieter, confiant dans la peur que les français et les anglais inspirent chez les allemands. Le héros est alors pianiste à la radio.
Puis la guerre éclate, il ne fait aucun doute que les polonais repousseront les allemands, mais il s'avere que les désillusions se font de plus en plus pressantes et Varsovie est assiegiée.
La description de cette capitale sous les bombes est splendide, vécu de l'intérieur par le héros qui jusqu'au bout ira à la radio jouer en live ses partitions. La radio se tait alors qu'il était en train de jouer du chopin (jecrois).
Commence alors l'occupation allemande et le début de la différenciation entre juif et non-juif, puis l'établissement du ghetto et la vie à l'intérieur, la faim, la promiscuité, les magouilles et les ententes avec l'ennemi, les executions pour un rien. La tension monte de plus en plus c'est poignant. Beaucoup d'images choc, comme cet homme qui tente de chaparder un colis d'une dame qui ne se laisse pas faire, l'homme étant trop faible pour résister, le colis tombe et déverse de la soupe sur le macadam rempli de neige et de boue. L'homme regarde la femme, et se met à lécher la soupe répandue, tellement affamé, pendant que la femme le traite de tous les noms.
Puis la déportation et son sauvetage miraculeux avant d'entrer dans le train, mais il laisse sa famille partir. Il tente alors de survivre comme il peut dans le ghetto et enfin arrive à s'enfuir avant que le ghetto ne se révolte et réfuse la déportation.
De planques en planques, le Robinson de Varsovie, arrive finalement à s'en sortir grace finalement à l'intervention d'un officier allemand lors du siège de Varsovie (par les russes) qui lui donne à manger et des couvertures.
Excellent livre sur la ghetto de Varsovie, on retrouve d'ailleurs à la fin une brève biographie de l'officier allemand.
Il n'est pas paru avant car les soviétiques interdisaient sa publication du fait de la mention de soldats ukrainiens alliés aux nazis (qui en plus se comportent en pire). La chute du mur de Berlin m'a permi de découvrir un excellent livre.
C'est une histoire autobiographique, sur le passé du héros dans le ghetto de Varsovie.
La livre commence fin aout 1939, l'allemagne est aux portes de la Pologne, mais les habitants ne semblent pas s'inquieter, confiant dans la peur que les français et les anglais inspirent chez les allemands. Le héros est alors pianiste à la radio.
Puis la guerre éclate, il ne fait aucun doute que les polonais repousseront les allemands, mais il s'avere que les désillusions se font de plus en plus pressantes et Varsovie est assiegiée.
La description de cette capitale sous les bombes est splendide, vécu de l'intérieur par le héros qui jusqu'au bout ira à la radio jouer en live ses partitions. La radio se tait alors qu'il était en train de jouer du chopin (jecrois).
Commence alors l'occupation allemande et le début de la différenciation entre juif et non-juif, puis l'établissement du ghetto et la vie à l'intérieur, la faim, la promiscuité, les magouilles et les ententes avec l'ennemi, les executions pour un rien. La tension monte de plus en plus c'est poignant. Beaucoup d'images choc, comme cet homme qui tente de chaparder un colis d'une dame qui ne se laisse pas faire, l'homme étant trop faible pour résister, le colis tombe et déverse de la soupe sur le macadam rempli de neige et de boue. L'homme regarde la femme, et se met à lécher la soupe répandue, tellement affamé, pendant que la femme le traite de tous les noms.
Puis la déportation et son sauvetage miraculeux avant d'entrer dans le train, mais il laisse sa famille partir. Il tente alors de survivre comme il peut dans le ghetto et enfin arrive à s'enfuir avant que le ghetto ne se révolte et réfuse la déportation.
De planques en planques, le Robinson de Varsovie, arrive finalement à s'en sortir grace finalement à l'intervention d'un officier allemand lors du siège de Varsovie (par les russes) qui lui donne à manger et des couvertures.
Excellent livre sur la ghetto de Varsovie, on retrouve d'ailleurs à la fin une brève biographie de l'officier allemand.
Il n'est pas paru avant car les soviétiques interdisaient sa publication du fait de la mention de soldats ukrainiens alliés aux nazis (qui en plus se comportent en pire). La chute du mur de Berlin m'a permi de découvrir un excellent livre.
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Primo Levi : Si c'est un homme.
tant va la loutre à l'eau qu'à la fin elle se mouille - CSDM 2013
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Je dois dire que Maus, d'Art Spiegleman est bouleversant. Au debut le truc des souris et des chats on n'y croit pas trop, on se dit "ouais facile comme image", deux heures apres on a les larmes aux yeux...
La Shoah dans les Arts
pareil que toi kassad maus,
aussi lechiquier du mal de simmons, qui en parle pas mal
plus quelque docus a droite a gauche
plus une visite d un camps de "transition" avant etre amener vers les camps d extermination (souvenir assez brutal et triste)
aussi lechiquier du mal de simmons, qui en parle pas mal
plus quelque docus a droite a gauche
plus une visite d un camps de "transition" avant etre amener vers les camps d extermination (souvenir assez brutal et triste)
- froo
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pour l'instant, en bouquin je dirais Maus, comme vous l'avez déjà cité... et puis je pense qu'après avoir lu "Si c'est un homme" (faut que je m'y mette) je pourrai le rajouter aussi... et puis "L'ami retrouvé" c'est pas mal non plus, dans le genre...
sinon, en film, y'aurait pour moi "le pianiste", "la vie est belle"...
sinon, en film, y'aurait pour moi "le pianiste", "la vie est belle"...
Hamm (avec angoisse). - Mais qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe ?
Clov - Quelque chose suit son cours.
Photos sur Flickr
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La Shoah dans les Arts
Ce sujet m'a surprise aux premiers abords car je ne pensais pas que les jeunes de la "nouvelle" génération s'y intéressait...
Quant à moi, je suis très portée sur le sujet, une partie de ma famille ayant été ASSASSINEE dans les camps de concentration et autres lieux de barbarerie!
J'ai lu pas mal d'ouvrages, vu énormément de films et de "documentaires", visité pas mal d'endroits. Pour ceu que cela intéresse je vais faire une liste des meilleurs bouquins ( en tout cas à mon avis) sur ce sujet.
Ca fait plaisir de voir que certains s'intéressent encore à ce thème.
Quant à moi, je suis très portée sur le sujet, une partie de ma famille ayant été ASSASSINEE dans les camps de concentration et autres lieux de barbarerie!
J'ai lu pas mal d'ouvrages, vu énormément de films et de "documentaires", visité pas mal d'endroits. Pour ceu que cela intéresse je vais faire une liste des meilleurs bouquins ( en tout cas à mon avis) sur ce sujet.
Ca fait plaisir de voir que certains s'intéressent encore à ce thème.
virginy
La Shoah dans les Arts
Alors moi, je te conseille vivement le film "To be or not to be" du grand Ernst LUBITSCH. Le film date de 1942, et c'est de très loin LA meilleure satire du nazisme que j'ai jamais vue.
Le film est une comédie en plus ! Brillantissime, vive, cinglante, merveillement bien écrite, réalisée, avec une interprétation hors pair (même les plus petits rôles sont très travaillés).
L'action se déroule à Varsovie en 1939, Hitler a envahi la Pologne. Une troupe de comédiens polonais produit une pièce nommée "Gestapo" qui est une... critique du nazisme (déjà, l'idée du "film dans le film", même si ici, il s'agit de théâtre) qui va être censurée par les nazis, une fois qu'ils marcheront dans la capitale, et les comédiens vont être obligés de faire une reprise d'Hamlet. Le héros s'appelle Joseph TURA, un cabotin imbu de lui même, et avec sa femme Maria, ils forment le "couple star" de la troupe. Sa femme le trompe avec un bel et jeune aviateur, qui va être enrôlé dans la résistance et partir en Angleterre pour combattre. Il démasque un traitre qui se dit polonais et retourne à Varsovie pour avertir la Résistance. Avec Maria TURA, de son époux, et toute la troupe du théâtre, ils vont faire la nique aux nazis.
C'est un résumé très succint de cet extraordinaire scénario qui brasse de nombreux thèmes comme la mariage (vaudeville à la Sacha Guitry), le patriotisme et une fascinante réflexion sur le métier d'acteur (car la troupe va se servir des déguisements qui avaient été créés pour Gestapo, la pièce censurée par les nazis, pour... jouer des nazis pour de "vrai" ! Superbes gags en perspective !). Le fait que le film s'appelle "To be or not to be" renvoie au gag récurrent du film (je laisse la surprise) mais aussi à Shakespeare vu qu'un des membres de la troupe -un juif- va reprendre à son compte le personnage de Shylock du "Marchand de Venise" devant l'auditoire le plus adéquat qui soit, des nazis : "If you pick us, do we not bleed ? If you tickle us, do we not laugh ? If you poison us, do we not die ? Etc".
La preuve que LUBITSCH est un très grand cinéaste c'est cette perpétuelle mise en abime, oh combien jouissive. Sans compter le suspens, surprenant pour un comédie.
L'audace incroyable de LUBITSCH à cette époque avait provoqué un tolé général car on n'appréciait guère qu'il fasse rire avec un sujet aussi grave (et il y en a encore qui sont génés par des répliques du bouffon nazi qui s'esclaffe quand il évoque les camps de concentration). Mais il ne faut pas se tromper, il n'y a aucun mauvais goût, LUBITSCH fait surtout preuve d'une exceptionnelle lucidité, et jamais il ne fait rire de la souffrance des autres. Les 2 axes de son humour sont : la bétise de l'idéologie nazie (et sans démagogie, contrairement à des films beaucoup plus récents qui se contentent d'enfoncer des portes ouvertes) et la vanité des acteurs en général.
Il y a tant à dire de ce chef d'oeuvre méconnu à mon sens, car c'est un film très riche.
Banane
Le film est une comédie en plus ! Brillantissime, vive, cinglante, merveillement bien écrite, réalisée, avec une interprétation hors pair (même les plus petits rôles sont très travaillés).
L'action se déroule à Varsovie en 1939, Hitler a envahi la Pologne. Une troupe de comédiens polonais produit une pièce nommée "Gestapo" qui est une... critique du nazisme (déjà, l'idée du "film dans le film", même si ici, il s'agit de théâtre) qui va être censurée par les nazis, une fois qu'ils marcheront dans la capitale, et les comédiens vont être obligés de faire une reprise d'Hamlet. Le héros s'appelle Joseph TURA, un cabotin imbu de lui même, et avec sa femme Maria, ils forment le "couple star" de la troupe. Sa femme le trompe avec un bel et jeune aviateur, qui va être enrôlé dans la résistance et partir en Angleterre pour combattre. Il démasque un traitre qui se dit polonais et retourne à Varsovie pour avertir la Résistance. Avec Maria TURA, de son époux, et toute la troupe du théâtre, ils vont faire la nique aux nazis.
C'est un résumé très succint de cet extraordinaire scénario qui brasse de nombreux thèmes comme la mariage (vaudeville à la Sacha Guitry), le patriotisme et une fascinante réflexion sur le métier d'acteur (car la troupe va se servir des déguisements qui avaient été créés pour Gestapo, la pièce censurée par les nazis, pour... jouer des nazis pour de "vrai" ! Superbes gags en perspective !). Le fait que le film s'appelle "To be or not to be" renvoie au gag récurrent du film (je laisse la surprise) mais aussi à Shakespeare vu qu'un des membres de la troupe -un juif- va reprendre à son compte le personnage de Shylock du "Marchand de Venise" devant l'auditoire le plus adéquat qui soit, des nazis : "If you pick us, do we not bleed ? If you tickle us, do we not laugh ? If you poison us, do we not die ? Etc".
La preuve que LUBITSCH est un très grand cinéaste c'est cette perpétuelle mise en abime, oh combien jouissive. Sans compter le suspens, surprenant pour un comédie.
L'audace incroyable de LUBITSCH à cette époque avait provoqué un tolé général car on n'appréciait guère qu'il fasse rire avec un sujet aussi grave (et il y en a encore qui sont génés par des répliques du bouffon nazi qui s'esclaffe quand il évoque les camps de concentration). Mais il ne faut pas se tromper, il n'y a aucun mauvais goût, LUBITSCH fait surtout preuve d'une exceptionnelle lucidité, et jamais il ne fait rire de la souffrance des autres. Les 2 axes de son humour sont : la bétise de l'idéologie nazie (et sans démagogie, contrairement à des films beaucoup plus récents qui se contentent d'enfoncer des portes ouvertes) et la vanité des acteurs en général.
Il y a tant à dire de ce chef d'oeuvre méconnu à mon sens, car c'est un film très riche.
Banane
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mon comportement de spectateur par rapport à ça peut sembler curieux : chaque fois que je vois un documentaire ou reportage sur le sujet, je suis horrifié, j'en ai des larmes de dégoût... alors que tous les films et livres qui exploitent le thème narrativement me laissent complètement de marbre
bizarre...
bizarre...
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camite a écrit :mon comportement de spectateur par rapport à ça peut sembler curieux : chaque fois que je vois un documentaire ou reportage sur le sujet, je suis horrifié, j'en ai des larmes de dégoût... alors que tous les films et livres qui exploitent le thème narrativement me laissent complètement de marbre
bizarre...
Parce que ce sont des oeuvres de fictions (faites avec le recul) ? Alors que tu sais que les documentaires sont pris sur le vif et donc rééls ?
Banane
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peut-être qu'il y a de ça "inconsciemment"...
faudrait que je revoie / relise certains trucs. Par exemple Amen. je n'avais pas vraiment accroché la première fois et en le revoyant je lui ai trouvé beaucoup plus de qualités.
faudrait que je revoie / relise certains trucs. Par exemple Amen. je n'avais pas vraiment accroché la première fois et en le revoyant je lui ai trouvé beaucoup plus de qualités.
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