
Le shô, c'est chaud
L'univers de l'islandaise se marie parfaitement avec celui de Barney. Hormis les morceaux de musique, il n'y a évidemment aucune parole durant les 2h et quelques que dure le film. Seules quelques mots échangés durant une cérémonie de thé semblant sceller le mariage nous expliquent l'histoire du bateau et nous donnent de vagues pistes de compréhension.
S'agit-il vraiment de comprendre quelque chose dans Drawing Restraint? Comme dans Cremaster, il y a, sans doute, une explication plus ou moins caché de la signification de ce qui se passe dans le film. Le spectateur peut, à l'inverse, parfaitement se laisser porter par les superbes images et la musique si particulière. Une nouvelle fois, l'amateur d'art contemporain sera ravi par ce nouveau film de Matthew Barney. Le cinéphile lambda y verra sûrement un grand n'importe quoi sur grand écran. Sans compter qu'il faut avoir le coeur accroché pour supporter la dernière scène, au symbolisme très fort.
Mais si vous voulez vivre une véritable expérience au cinéma, nul doute que DR9 est l'un des films qui bouscule le plus les schémas propre au 9éme art.