Ceux qui restent [cinéma]

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Umbriel
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Ceux qui restent [cinéma]

Message par Umbriel »

Lui (Vincent
Lindon) est un professeur d'allemand dont la femme est atteinte d'un cancer du
sein. Elle (Emmanuelle Devos) est une graphiste dont le petit ami est atteint
d'un cancer du colon. Ils vont se croiser dans les couloirs d'un hôpital, un
peu par hasard, et trouver du réconfort, du soutient mutuel. Le film n'est pas
sur ceux qui se battent contre la maladie (qu'on ne voit jamais d'ailleurs),
mais comme l'indique son titre, leurs conjoints, leurs familles qui doivent à
leur manière gérer ce combat.



Bertrand
("Lui" donc) va voir sa femme tous les après midi, il a arrangé son
emploi du temps pour elle.Image Il gère aussi sa belle fille de 16 ans, en pleine
crise d'adolescence, qui refuse de voir sa mère à l'hôpital avec "des
tuyaux partout". Il s'enferme dans une routine, une acceptation de la
maladie. Lorraine ("Elle&quot:wink: le vit différemment, ne l'accepte pas, ne
le supporte pas, et n'aime pas se voir comme ça. Elle est à l'inverse de lui, exubérante,
extravertie, dérangeante.


 


On retrouve les
ficelles des drames français, les lourds silences pesant où la tension est
palpable, les scènes de vie en solitaire, un rythme un peu lent, de très bons
acteurs. ImageLe sujet est bien traité, jamais larmoyant, on peut ressentir la
douleur, la gêne parfois autour de la maladie, les non dits, les apparences
qu'il faut conserver près des malades, ne pas inspirer la pitié, garder courage
même lorsque l'on sait que le combat est perdu d'avance, les déchirures dans
les familles. Ici, pas de héros, juste des gens ordinaires, face à un combat
qui les dépasse, qui se raccrochent aux branches et qui leur montre leurs
vraies natures.


 


Le film est
centré sur le personnage de Bertrand, de sa complicité naissance avec Lorraine,
comme une relation taboue, interdite dans ce tourbillon qu'engendre la maladie,
comme si ils n'étaient autorisés ni à rire et vivre.Image Il est bourré d'idées
reçues qu'au fur et à mesure de leurs rencontres, elle va bouleverser. Et
inversement, il va aussi la rassurer, lui apprendre à accepter la maladie de
son petit ami, tout comme lui a appris à accepter celle de sa femme. Et
surtout, ils vont trouver en l'autre, une oreille attentive, compréhensive,
loin des faux semblants puisqu'ils traversent la même chose et donc se
comprennent.


 


C'est un film
touchant, intimiste, juste, mais qui réussi à parler de la maladie sans jamais
montrer un malade, juste quelques lieux de l'hôpital. Il y a des scènes à la
symbolique forte, comme la réunion de famille, avec des jeunes enfants, bref le
contraste vie / maladie. Le film nous amène à nous poser les questions que se
posent les personnages: pourrais-je vivre avec quelqu'un de malade à vie ?
Comment est ce que je réagirais face à la maladie ? Peut-on quitter quelqu'un
de malade ? Si je reste, c'est de la pitié ou de l'amour ?


 


A déconseiller
toutefois si vous n'avez pas le moral.
On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui. [Desproges]
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Luz
Escargot des neiges
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Message par Luz »

Les acteurs me font rever.


Le point de vue sur la maladie a l'air bien plus interessant que dans d'autres film ou je n'aime pas forcement le coté directo-médico-pathétique. On a pas besoin de voir le malade pour etre touché, je pense, au travers de l'ecran.


Se pencher sur les consequences de cette maladie, de facon humaine, non sur ses consequences en tant que tel, mais en tant que deuxieme maladie, dont souffre l'entourage...semble plus approprié, different, comme d'autres films/ livres l'ont aussi deja devellopé avant biensur :wink:

Ca me donne envie de découvrir ce film; merci :wink:
http://luciecazenave.com/
http://www.suivez-le-fil.com La mode "fait main" avec des yeux d'enfant !
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