Jane Eyre [livre]

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Subymona
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Jane Eyre [livre]

Message par Subymona »

Bonsoir ! :)(Dites, je viens de faire un copié - collé word mais la mise en page a changé, évidemment. On ne peut pas justifier ?)Jane Eyre - Charlotte BrontëChez les Brontë, l'écriture, c'est une histoire de famille. Depuis le décès de deux sœurs quand elle avait une dizaine d'années, Charlotte est l'aînée de quatre enfants. Anne, Emily, ses deux sœurs et elle commencent à écrire en adoptant des pseudonymes d'hommes. En 1847 sortent Jane Eyre, Agnes Grey et Wuthering Heights. Bien qu'ayant une admiration sans bornes pour le dernier, c'est Jane Eyre que je vais sortir de la poussière aujourd'hui. J'utiliserai comme référence l'édition Wordsworth Classics qui n'est absolument pas la meilleure (mais la moins chère) malgré les quelques notes qui aident sur la langue ou les citations utilisées par Charlotte Brontë.De Gateshead à FerndeanDe façon pas tout à fait arbitraire mais certainement discutable, je divise le récit, raconté par Jane à la première personne, en cinq parties de longueur inégale. Dans la première, on apprend que Jane Eyre, dont le prénom et le nom semblent être inséparables, est orpheline. Ses parents sont morts quand elle était bébé et elle est laissée à Gateshead Hall, aux bons soins de son oncle, M. Reed qui décède peu après. Oui, car chez les Brontë, les affaires de famille sont rarement gaies, eux-mêmes ayant une fâcheuse tendance à mourir tôt. Sa tante, Mrs Reed, la garde chez elle contre sa volonté, à la suite d'une promesse faite à son mari mourant de s'occuper de la jeune orpheline comme si elle était sienne. Naturellement, Jane Eyre est martyrisée par sa tante, son cousin et ses deux cousines. A la suite d'un enfermement injuste dans la chambre où son oncle est mort, elle tombe malade et sa tante se résout, pour la deuxième partie à l'envoyer à Lowood, une école de charité tenue d'une main de fer par M. Brocklehurst. Jane Eyre passe huit ans dans l'établissement : six comme élève, deux comme enseignante. A 18 ans, elle est engagée comme gouvernante de la petite Adèle à Thornfield Hall, la propriété de M. Edward Rochester, d'une vingtaine d'années son aîné. C'est la troisième partie, de loin la plus longue (204 pages d'affilée, plus si on cumule la dernière partie) et la plus intéressante. Je passerai sous silence les deux dernières sous peine de spoiler l'histoire.D'un grenier à l'autreL'enfermement de Jane dans la chambre de son défunt oncle, « la chambre rouge », où elle ressent sa présence, est annonciateur de ce qui l'attend à Thornfield. Car le récit traite de différents thèmes en adoptant, comme Wuthering Heights d'ailleurs, des motifs gothiques : ainsi le rire bizarre entendu par Jane dans la nuit, attribué à la servante Grace Poole, la situation même de Jane à Thornfield autour de ce M. Rochester dont on ne sait pas tout ; ainsi la blessure de M. Mason qu'on a mordu jusqu'au sang, au sens propre « drainé » de son sang ou encore les apparitions troublées, la nuit bien évidemment, qui débouchent sur un incendie (le premier) ou sur la déchirure du voile de Jane. A Thornfield, M. Rochester et ses serviteurs cachent à Jane la véritable raison de cette chambre condamnée, la chambre de Grace Poole, qu'on ne peut chasser du domaine. Et il faut attendre une scène dramatique d'un mariage annulé pour apprendre une vérité qui remonte au passé de M. Rochester aux Antilles.Jane Eyre traite aussi des mariages arrangés dans les familles aristocrates victoriennes, particulièrement pour l'enfant qui n'allait pas hériter du domaine familial car n'étant pas né en premier ; de thèmes moraux très présents dans la littérature et la société de l'époque et bien sûr, de religion et de hiérarchie sociale à travers l'histoire d'une petite orpheline devenue instruite. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser en abordant ces « classiques » de la littérature anglaise, le roman se lit d'une traite avec cependant un peu plus de difficultés face à la langue du Yorkshire, inimitable et souvent incompréhensible (merci les notes !). En-dehors de ce problème anecdotique et rare, plonger dans un Wuthering Heights aseptisé, où la cruauté ne vient pas des personnages cette fois, mais de l'histoire elle-même ou de personnages disparus depuis longtemps, est un plaisir qu'on peut renouveler de nombreuses fois, pour peu que l'on souhaite appronfondir les thèmes que j'ai à peine évoqués - et ceux dont je n'ai pas parlé (les personnages, par exemple). :wink:
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