Et parfois, celles-ci peuvent s'avérer catastrophiques pour nous et notre entourage...
Petit historique de ma découverte de ce jeu
: Je cherche un jeu indépendant, gratuit et chronophage, lors d'une soirée d'ennui, et je vois ce jeu, développé sur JAVA, mentionné ça et là sur la toile, sélectionné pour la finale de L'Indépendent Game Festival 2011, dans les catégories Technical Excellence, Excellence In Design, et pour le Grand prix Seumas McNally.
Me voilà intrigué...
Un compte sur le site officiel, 230 ko l'exécutable, et 2 jours et quelques recherches plus tard, je dégaine fissa la CB !
(Au passage, si vous croisez un "Kou4k" en ligne, c'est pas quelqu'un d'autre...)
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Si les jeux "indies"(abréviation de "Indépendent") sont de plus en plus mis en avant avec l'émergence du "tout connecté" et l'arrivée du dématérialisé, il reste que c'est un univers encore méconnu du grand public, et même, bien souvent, des amateurs de jeux vidéos plus familiers avec Internet.
De par leur définition, les jeux Indies ne bénéficient que très rarement d'un suivi financier et marketing équivalent aux grosses production actuelles. Qu'ils fonctionnent sur navigateur Internet, avec leur propre moteur physique, ou en utilisant des bases de programmation diverses, ces jeux(gratuits ou payants) sont, pour une grande partie, destinés à amuser un temps et à sombrer dans l'oubli.
Seulement, comme dans tout, il arrive parfois que quelques perles fassent leur apparition, et que certains jeux fassent brutalement parler d'eux.
Que ça soit par son originalité, l'efficacité de son gameplay, ou encore un concept parfaitement maitrisé, un jeu indépendant qui fait le Buzz mérite bien souvent une attention toute particulière.
Ainsi certains ont pu (re)découvrir le plaisir de la plate-forme 2D hardcore avec Super Meat Boy(Multi), d'un concept original avec Osmos(PC), ou encore l'angoisse avec Amnesia : The Dark Descent(PC), pour ne citer qu'un petit échantillon parmi les plus connus et les plus récents.
La naissance d'une référence
Dans le style des fameux LEGOs et autres jeux vidéos dits "bac à sable", dans lesquels le principal intérêt est la liberté d'action et d'interaction avec son environnement, Minecraft a réussi à se faire un nom parmi les plus grands.
Commencé en 2009, et développé par Markus Persson, alias Notch, le jeu est financé par l'achat de celui-ci par les joueurs durant sa conception.
Ainsi, la Version Alpha proposait le jeu à 10 euros, et la version Beta, toujours en cours(Bugs et MAJs compris), à 15 euros.
Bien évidement, le jeu final sera disponible sans autre transaction à sa sortie pour les premiers acquéreurs, alors qu'il devrait être proposé aux alentours de 20 euros pour les autres.
Grâce à ce système, la communauté a petit à petit atteint le million de joueurs, et le désormais célèbre Notch a pu fonder sa société de conception de jeux : Mojang Specifications, qui s'occupe toujours du soft.
Mais Minecraft, c'est quoi exactement ?
Minecraft, c'est avant tout un jeu bac à sable en 3D, dans un univers entièrement constitué de cubes, inspiré des ténors du genre (Dwarf Fortress, Infiniminer, ...). On y évolue en vue à la première personne.
Pour le gameplay, on est largué dans un décor naturel avec ce qui s'y rapporte : Cubes de terre, de pierre, de bois, d'eau, soleil et lune carrés, personnage constitué de cubes, animaux cubiques, etc..., sans objectif, et avec un inventaire vide.
Le décor est limité en hauteur et en profondeur, mais pas horizontalement. Celui-ci est généré au fur et à mesure que vous le parcourez, et peut aller, pour des raisons techniques évidentes, jusqu'à (seulement) 8 fois la superficie de la terre !
Le jeu se joue en grande partie avec la souris, clic gauche pour miner ou attaquer, et clic droit pour utiliser les objets en main ou devant soi. Une touche du clavier permet d'ouvrir l'inventaire, et une autre de jeter un objet en main.
In game, ça donne ça :
On commence à tâtonner, on se promène à droite à gauche, on se surprend à trouver certains paysages sublimes malgré le parti pris graphique, et on comprend vite le premier intérêt du jeu : La déstructuration/restructuration... Jouer aux Legos avec son univers, en somme.
On casse un bloc de terre ou autre, et on peut le reposer n'importe où afin de construire une structure.
Cela implique donc la nécessité de creuser afin d'obtenir les ressources nécessaires à nos ambitions, d'où le "Mine" de Minecraft.
Seulement, miner prend du temps, et certains blocs ne sont récupérables qu'en utilisant l'outil approprié ; La pioche, histoire de citer l'objet de base de tout joueur, vous permettra de creuser la pierre plus rapidement et d'en récupérer les blocs.
Ainsi, on va voir apparaitre une autre nécessité : le "Craft" ("To Craft", "fabriquer").
Les blocs de bois, par exemple, vont alors pouvoir être transformés en planches, puis en bâtons, qui permettront à leur tour de construire des objets plus complexes avec ou sans l'aide d'autres matériaux.
Dans son titre se situe donc logiquement la base du gameplay de Minecraft. Mais là où il va se démarquer des autres, c'est dans le petit bonus que Notch a décidé d'implanter au sein de son bébé depuis la version Alpha : Le Survival.
Au bout d'une dizaine de minutes, le soleil se fait plus discret, la lune commence à poindre à l'horizon, puis commence petit à petit apparaitre une nouvelle forme de la faune...
La luminosité est de plus en plus basse, les bruits étranges se rapprochent, et on distingue plus ou moins clairement la silhouette d'une créature qui ne semble pas très amicale.
On essaie de s'éloigner rapidement après avoir compris que le Zombie faisait quand même assez mal, surtout quand on n'est pas équipé, et on constate que ces monstres et leurs copains pullulent à l'extérieur. Mention spéciale pour les Creepers, qui viennent vous péter à la tronche, avec vos constructions, sinon ça ne serait pas drôle.
Une fois mort, on réapparait toujours au même endroit, et notre inventaire reste à l'endroit de notre décès durant une période assez courte. Autant dire que mourir peut s'avérer très frustrant.
Le but du jeu, à la base, va désormais être de survivre à ce monde hostile, avec toutes les possibilités qui nous sont offertes.
Le style de jeu, quant à lui, dépendra entièrement du joueur, qu'il ait envie d'explorer son environnement, de se construire un château énooorme, ou de la jouer taupe à la recherche de minerais plus rares...
Ce mélange des genres, dans un univers graphiquement épuré, constitue donc une source d'amusement qui n'aura comme limite que l'imagination du joueur.
Bien évidement, l'intérêt se voit décuplé avec la présence d'un mode multijoueur.
Evoluer au milieu d'une petite communauté de bâtisseurs, de marchands, d'explorateurs, voir l'émergence d'un système économique, d'une ville énorme, ou d'un projet commun avec des amis ou des inconnus. Voilà une partie des possibilités de Minecraft en réseau.
Bien évidemment, subsiste le risque d'être saboté dans son travail par les fameux "Griefers", joueurs prenant plaisir à détruire de diverses façons(incendie, inondations, ...) les structures.
En parlant de communauté, il est aussi bon à savoir que de nombreux Mods sont développés, apportant de nouvelles créatures, de nouveaux objets ou de nouvelles possibilités ou restrictions de gameplay, ainsi que des packs de textures pour ceux qui aimeraient un peu de changement au niveau visuel.
Il est également possible de partager ses mondes, en s'envoyant les dossiers "World" du jeu.
Une version dite "Classique" ou "Creative" du jeu est disponible sur le site officiel, et jouable par navigateur, en solo comme en multijoueur.
Cette version, une espèce de démo, permet de découvrir l'aspect graphique du site, et de s'amuser à construire rapidement ce que l'on veut, avec un nombre de blocs illimité depuis l'inventaire.
Le Craft, les objets complexes, les monstres et la nuit ne sont pas présents, et le monde présente des limites sur le coté.
Au final, ce jeu se présente comme une petite perle que je déconseille vivement à ceux qui souhaitent dormir plus de 4h par nuit...
Une fois les premiers pas effectués et les premières possibilités de craft découvertes, on est très vite happé par cet univers aux possibilités énormes, sa communauté de plus en plus active, ses endroits insolites a découvrir, ou ses propres ambitions d'architecte.
Minecraft est clairement chronophage. Il va vous pourrir la vie, et vos conversations entre amis, pour peu qu'ils s'intéressent au jeu, ne tourneront qu'autour de ça. C'est le genre de jeu pour lequel on réserve son après-midi de boulot, qui nous empêche de nous réveiller pour aller en cours le matin, etc...
J'ai déjà converti pas mal de monde dans mon entourage, d'autres devraient suivre rapidement, et nous allons nous faire un petit serveur privé sous peu.
En espérant que "Minecraft" soit vite considéré comme une pathologie, afin de pouvoir le mettre comme excuse sur un mot du médecin, ou que des cellules psychologiques puissent traiter les cas graves de dépendance.
Amen !
Pour finir, quelques extraits de ce qu'on peut trouver sur le Web à propos de minecraft :
Quelques délires sur un serveur rôleplay multijoueur, la chaine est assez drôle en général.
