Critique média - Le Joueur du Grenier

[Hugo Ruher]

Il n'y a pas si longtemps, j'ai joué à Final Fantasy XII, des graphismes superbes, un univers et des personnages extrêmement travaillés, une customisation possible à l'infini des personnages avec une richesse et une subtilité dans leurs équipements et leurs pouvoirs, une durée de vie infinie et... STOP ! J'en ai eu marre alors j'ai téléchargé un émulateur et j'ai joué à Super Mario Bros, premier du nom. Les jeux vidéo c'était quand même mieux avant vous trouvez pas ? Et bien si vous pensez ça, une personne pourrait vous faire dire le contraire et c'est le Joueur du Grenier.

Dans cette série postée régulièrement sur le web, Frédéric Molas et Sébastien Rassiat, deux compères un peu geek fans de jeux vidéos rétros, font des critiques des jeux qui ont fait leur enfance, et la notre. Mais ils choisissent les jeux les plus horribles, les plus mauvais, les aberrations vidéo-ludiques. C'est ça le principe de l'émission du Joueur du Grenier, un type avec une chemise hawaïenne assis dans son canapé et qui peste contre les jeux avec un accent du sud. Bref, des émissions de ce type, sans être un expert en la matière, je pense pouvoir dire qu'il y en a un paquet.
Mais alors que la plupart, de par leur sujet de prédilection qu'est le monde des jeux vidéos, ne peuvent être à destination que d'un public de « geek », le Joueur du Grenier se démarque par un humour mordant et très maîtrisé. Ces type sont tout simplement drôles, les vannes sont bien placées, ne tombent jamais dans la lourdeur ou la vulgarité comme a pu le faire un autre critique américain de jeux vidéos, l'AVGN. Les émissions se suivent avec un grand plaisir, et même si l'on ne connait pas les jeux desquels il est question, ce qui est d'ailleurs mon cas pour la grande majorité des œuvres présentées. Il n'est pas nécessaire d'avoir une culture geek foisonnante pour passer un vrai bon moment devant les accès de rage du Joueur du Grenier ou encore en voyant à quel point certains de ces jeux n'auraient jamais dû exister.
Ce qui fait aussi la beauté du Joueur du Grenier, c'est le soin apporté à la réalisation, contrairement à d'autres émissions du genre, on n'a pas l'impression de voir un délire de potes mis sur internet. Les deux protagonistes sont habitués à la réalisation et ça se voit, les effets spéciaux sentent le bricolage, (ce qui augmente d'ailleurs leur capital sympathie) mais le montage est toujours excellent et leur jeu d'acteur dans les scénettes pendant la critique est irréprochable sans jamais tomber dans l'excès.
D'ailleurs j'ai choisi de marquer « Critique média » dans ce post, car le Joueur du Grenier est avant tout une émission de sketchs, avec une recherche dans la mise en scène et l'humour, pas seulement un test de jeu vidéo pur et dur. Les joueurs les plus avertis n'apprendront même peut être pas grand chose sur les jeux en regardant l'émission, c'est ce qui la rend si accessible même pour ceux qui ne seraient pas très habitués au monde du jeu vidéo.

Souhaitons donc bonne continuation au Joueur du Grenier, qui est de plus en plus médiatisé et espère même continuer pour pouvoir vivre de cette passion. Une émission fraîche, drôle, le tout baignant dans un doux délire et une auto-dérision permanente. Mais surtout, contrairement à l'AVGN par exemple, le Joueur du Grenier garde toujours une certaine tendresse pour ces jeux, « mes enfants boîteux et malades », comme il dit. Une certaine nostalgie qui n'empêche pas certaines crises de nerfs en jouant à ces navets vidéo-ludiques.

Et voici un petit lien vers son site : http://www.joueurdugrenier.fr/

Flammes-and-co.

[pastis-mirabelle]

Bonne critique, mis à part cette belle contradiction :

J'en ai eu marre alors j'ai téléchargé un émulateur et j'ai joué à Super Mario Bros, premier du nom. Les jeux vidéo c'était quand même mieux avant vous trouvez pas ? Et bien si vous pensez ça, une personne pourrait vous faire dire le contraire et c'est le Joueur du Grenier.

Dans cette série postée régulièrement sur le web, Frédéric Mollas et Sébastien Rassiat, deux compères un peu geek fans de jeux vidéos rétros, font des critiques des jeux qui ont fait leur enfance, et la notre. Mais ils choisissent les jeux les plus horribles, les plus mauvais, les aberrations vidéo-ludiques.

EDIT : Et il me semble que c'est Molas, pas Mollas.

[gyzmo]

J'ai essayé une fois de regarder une de ses vidéos. J'ai pas tenu 5mn. Il gueule trop pour mes petites oreilles.
C'est dommage, avec un autre "présentateur", le concept aurait pu me séduire !

[pastis-mirabelle]

J'ai essayé une fois de regarder une de ses vidéos. J'ai pas tenu 5mn. Il gueule trop pour mes petites oreilles.
C'est dommage, avec un autre "présentateur", le concept aurait pu me séduire !

Les gueulantes du JdG sont pourtant assez représentatives de la réaction de nombre de joueurs devant la frustration provoquée par nombre de jeux. Et elles participent à l'humour "cartoon" de ses vidéos. Mais il faut bien avouer que d'un autre côté, elles font éprouver une certaine empathie envers les parents de jeunes joueurs qui ont un mal fou à calmer leurs enfants après chaque partie perdue...

[Hugo Ruher]

Désolé pour la faute dans le nom, j'avais eu un doute en l'écrivant et j'ai oublié de vérifier par la suite, c'est bon c'est corrigé!
Pour ce qui est de la contradiction c'était ironique, je me suis peut-être mal exprimé dans ma critique mais je voulais illustrer le fait qu'on peut avoir tendance en voyant les jeux d'aujourd'hui à se retourner vers les vieux en se disant que c'était mieux avant, et qu'au final on se rende compte que les mauvais jeux ça a toujours existé!

C'est vrai que sur certaines vidéos il fallait un peu jouer avec le volume pour ne pas se faire exploser les tympans, mais c'était surtout au début. Je te conseille de réessayer gyzmo, ils ont amélioré ce point au fur et à mesure, je pense qu'ils ont eu ce genre de retour et qu'ils ont commencé à davantage soigner le mixage sonore!

[pastis-mirabelle]

Ah oui, pardon Flammes-and-co, j'ai lu un peu vite et j'ai loupé le "pourrait vous faire dire le contraire"... que j'ai pourtant gardé dans ma citation ! Y a des jours où on se sent bête...